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Présence policière autour d’un probable: candidat Aïvo, de plus en plus surveillé

Publié le mardi 1 septembre 2020  |  Matin libre
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Pr Joël AÏVO,Agrégé des facultés de droit Doyen de la Faculté de droit et de science politique Université d`Abomey-Calavi (Bénin)
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La présence policière est de moins en moins discrète sur le parcours du professeur Joël Aïvo. Les équipes et les alliés du professeur ont dû se confronter à des éléments de la police républicaine lors de toutes les dernières sorties du professeur.


L’incident de Dasso, dans la commune de Ouinhi est encore dans toutes les têtes. L’irruption dans la cour du centre prévu pour accueillir la réunion, de deux camionnettes remplies de policiers et dans un impressionnant nuage de poussière le samedi 15 août 2020, avait créé un grand émoi dans l’opinion publique et poussé beaucoup d’analystes à se demander ce qui se passe au Bénin. Depuis cet incident, l’équipe de l’universitaire n’a certes pas dénoncé d’autres intrusions policières, mais elle n’en a pas moins subi les coups de boutoir répétés des forces de l’ordre, et vraisemblablement des agents de renseignements, selon quelques indiscrétions. A Djakotomey dans la 11e circonscription électorale, des policiers en uniforme n’ont pas hésité à interrompre quelques minutes, l’audience du professeur Aïvo avec Sa Majesté Lokonon Ehoun Zinsou, ce matin du vendredi 28 août. Environ trois quarts d’heure plus tard dans la salle d’audience du roi Aklan Makouzokou de Djakotomey, l’une des têtes couronnées revendiquera auprès d’un correspondant au téléphone, son droit à recevoir des invités sans devoir en rendre compte à qui que ce soit. Samedi très tôt le matin, les organisateurs du dialogue itinérant à Lokossa, dans la 18e circonscription électorale, ont dû se soumettre à une longue série de questions de la part de policiers, là encore en uniforme. « Ils nous ont demandé ce que nous faisions dans cette salle, combien de temps cela durerait ; ils ont pris les photos de nos banderoles ainsi que des personnes déjà présentes dans la salle avant de repartir », nous a confié l’un des organisateurs du dialogue à Lokossa.

Espionnage

A Dogbo dans la 12e circonscription et à Comè, dans la 17e, les services de sécurité du professeur Aïvo ont intercepté deux individus qui semblaient s’intéresser particulièrement aux mouvements du professeur et de sa suite. « Nous avons retrouvé dans le téléphone portable de ces intrus, des photos des plaques d’immatriculation de nos voitures, des photos des maisons où nous avions fait des arrêts, ainsi que des portraits et des vidéos des membres de la délégation et de nos hôtes. L’historique de leurs appels et de leurs discussions WhatsApp indiquait qu’ils ont été en contact toute la journée avec de hauts responsables administratifs et sécuritaires », nous a confié un membre de la délégation qui signale que le week-end précédent dans le plateau, la police républicaine les avait suivis partout dans le département, sans que personne ne leur en ait expliqué les raisons.

Préoccupé, pas impressionné

S’il a été sous-estimé, parfois même moqué au début de son dialogue itinérant, la force de ses idées, la détermination dont il fait preuve et son pouvoir de séduction sur des populations déçues et avides de changement, ont très vite imposé le professeur Frédéric Joël Aïvo comme la principale figure de l’Opposition au régime dit de la Rupture. L’universitaire apparaît donc dans l’opinion publique comme l’alternative la plus crédible au Président Patrice Talon. « Dans ces conditions, explique un vétéran de la sécurité, il ne serait pas étonnant, que les services de renseignement s’intéressent de plus près à ses activités et à ses fréquentations. »

Même si les manœuvres d’intimidation « n’impressionnent pas du tout le professeur », selon un de ses bras droits, dans son entourage en revanche, la tension se fait de plus en plus perceptible quant à la sécurité du leader du “Rassemblement”. A sept (7) mois d’une élection présidentielle pour laquelle il est soupçonné de vouloir une nouvelle fois exclure de la course ses concurrents les plus sérieux, le pouvoir de la Rupture ne devrait-il pas faire en sorte que tous les probables candidats mènent leur activité en toute quiétude ?

M.M
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