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Accès au crédit agricole: 7 banques et 15 Sfd s’engagent pour les filières porteuses

Publié le mercredi 9 septembre 2020  |  La Nation
L`AFD
© aCotonou.com par Edem GADEGBEKU & Jacques TCHAKOU
L`AFD a octroyé un crédit de 50 millions d’euros à la BIDC (banque régionale) "pour appuyer la transition économique durable dans la CEDEAO"
Lomé, le 28 juillet 2020. Salle Elegbede de la BIDC (bras financier de la CEDEAO). Mareva Matar (Directrice adjointe de l’AFD) et Dr Agyekum Nana Donkor (président de la BIDC) signent un accord de financement d’un montant de 50 millions d’euros (environ 32,8 milliards de FCFA) en appui à la BIDC dans la déclinaison de son plan stratégique et le financement d’une transition économique durable dans l’espace CEDEAO.
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Par Claude Urbain PLAGBETO,

Les associations des banques et des systèmes financiers décentralisés s’engagent aux côtés du Fonds national de développement agricole (Fnda) pour financer le monde agricole au Bénin. La signature des conventions y afférentes, a eu lieu, ce mardi 8 septembre à Cotonou, avec déjà sept institutions bancaires et quinze de microfinance partantes.


Les dernières mesures prises par le gouvernement au profit des exploitants agricoles prennent corps. Au guichet 3 « Accès aux services financiers » du Fonds national de développement agricole (Fnda), ceux-ci peuvent désormais avoir accès au crédit à un taux maximal de 12 % et partiellement garanti par l’Etat.
Sept banques et quinze systèmes financiers décentralisés (Sfd) se sont engagés, hier, à œuvrer à rendre opérationnelles les mesures incitatives chiffrées à 100 milliards F Cfa au total et qui s’inscrivent dans le cadre de l’atténuation des effets économiques de la pandémie de Covid-19. C’est à travers la signature de conventions de partenariat entre le Fnda et l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (Apbef-Bénin) pour une durée de cinq ans d’une part, et entre le Fonds et l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés (Apsfd-Bénin) sur trois ans d’autre part.
Lors de sa session du mercredi 29 juillet dernier, rappelle Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, le Conseil des ministres a décidé que 50 milliards F Cfa seront destinés à refinancer les banques et les Sfd sur la base de leur portefeuille de crédits agricoles ; 35 milliards F Cfa pour garantir à 50 % les prêts des promoteurs et entrepreneurs agricoles et 15 milliards F Cfa pour la bonification du taux d’intérêt à 2 % des crédits mis en place au profit des bénéficiaires.
« A ce niveau d’abondement du Fnda, estime M. Dossouhoui, l’Etat béninois marque clairement sa volonté de renforcer les capacités d’intervention de cet instrument public dans son rôle de levier d’investissement privé dans le secteur agricole.» En attendant l’engouement de toutes les banques et institutions légales de microfinance, il exhorte les signataires à être désormais moins frileux et à faire des conventions de véritables outils de facilitation de l’accès du monde agricole à leurs guichets respectifs.


Confiance

Lazare Komi Noulèkou, président de l’Apbef-Bénin, assure de la disponibilité de ses pairs à étudier avec beaucoup plus de sérénité les dossiers de demande de financement des entreprises agricoles (Pme/Pmi). L’initiative du gouvernement vient à point nommé pour booster les filières porteuses et par conséquent l’économie nationale qui est essentiellement agricole, apprécie-t-il.
La même assurance est donnée par Clément N. Yadonta, président du conseil d’administration de l’Apsfd-Bénin, qui dit attendre l’accompagnement du ministère pour véritablement servir les petits producteurs et exploitants agricoles familiaux dans leurs besoins de financement. « Les appuis en renforcement de capacités seront les bienvenus pour les Sfd parce que le financement de l’agriculture a sa spécificité », plaide-t-il. Il met l’accent sur la nécessité d’assurer la formation continue du personnel des centres de financement des entreprises en création, l’éducation financière des exploitants et la protection des acteurs du système financier agricole.
L’agriculture occupe 70 % de la population active et contribue à 34 % du Produit intérieur brut (Pib). La relance de ce secteur qui souffre notamment de l’accès difficile des acteurs au financement adapté, nécessite la mobilisation de 2374 milliards F Cfa sur la période 2021-2030, selon Valère Houssou, directeur général du Fnda.

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