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Affaire de parrainage: Le gouvernement Talon ne veut pas céder

Publié le vendredi 11 septembre 2020  |  Matin libre
Célébration
© Présidence par DR
Célébration du 60è anniversaire de l`indépendance du Bénin
Cotonou, le 1er août 2020. Le président de la République, Patrice Talon (Photo) et les Béninois, ont célébré le 60è anniversaire du Bénin dans la sobriété en raison de la pandémie de la covid-19
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Depuis quelques semaines, et au fur et à mesure qu’on se rapproche de 2021, année à laquelle aura lieu la présidentielle au Bénin, la pression monte. Mais ce qui préoccupe, c’est beaucoup plus les conditions préalables à un bon déroulement de ce scrutin à grands enjeux. En effet, si entre 2019 et 2020 l’opposition et certains partis politiques traditionnellement reconnus ont subi les pires ennuis jamais enregistrés depuis 1990, année du Bénin du Renouveau démocratique, pour le scrutin présidentiel prochain, on s’active pour qu’il n’y ait plus ” exclusion “. Tirant leçon des élections législatives organisées sans parti de l’opposition avec à la clé des morts, des blessés et des dégâts matériels, puis des Communales pratiquement sous le même format, l’opposition dure ainsi que plusieurs organisations de la société civile se font entendre depuis peu. Les stratégies ou les moyens utilisés ne sont peut-être pas les mêmes, mais le contenu du message est identique. Que ça soit le Coder dont est membre Célestine Zanou, une figure bien connue ; la Résistance qu’entretient encore Candide Azannai, Les Démocrates où l’on peut retrouver désormais l’ancien chef de l’État Yayi Boni ; et les Organisations nationales et internationales comme Amnesty International, Gerddes-Afrique, Wanep, Alcrer, Rifonga, Pascib…, c’est qu’il faut une élection présidentielle inclusive, pacifique et crédible. Et pour ce faire, il faut revenir sur certaines lois ” taillées sur mesure”, qui empêchent la compétition. Le Code électoral, la Charte des partis politiques et même la composition monocolore du Cos-Lepi, organe chargé d’actualiser le fichier électoral sont pointés du doigt. Dans l’ensemble, à défaut de trouver un ” compromis politique”, il faut abroger certaines dispositions du cadre légal qui va gouverner l’élection. Des lettres ouvertes, des Manifestes,… sont adressés au chef de l’État, Patrice Talon à cet effet. Mais jusque-là, silence radio. Le Pouvoir est resté de marbre face aux nombreuses interpellations.

« Parrainage », visiblement Talon y tient !


Le gouvernement de la Rupture n’est pas prêt à abandonner le parrainage exigé pour tout candidat devant se présenter à la présidentielle de 2021. A quelques sept mois de l’échéance, certains agissements semblent valider cette thèse. A bien écouter, ce mercredi, le ministre de la Communication qui porte la parole de l’Exécutif, au traditionnel point de presse du Conseil des ministres, le parrainage ne pose aucun problème. Au contraire… En tout cas, pour Sourou Alain Orounla, c’est tout sauf un verrou. Selon ses explications, le parrainage inscrit dans les textes par le législateur n’est rien d’autre qu’un filtre qui fait barrage aux candidatures pléthoriques et fantaisistes. « Les jeux sont donc ouverts de sorte qu’il me parait inopportun d’ouvrir un front sur ce parrainage et de considérer que cette méthode de sélection qui a bien fonctionné dans biens de pays considérés comme démocratiques, considérés comme de vieilles démocraties, ces acteurs ont bien tort de penser que ce système ne peut pas fonctionner dans notre pays », martèle le ministre banalisant donc le contexte politique béninois où ce sont seulement les deux partis politiques siamois Up et Br, nés des entrailles du Pouvoir qui se partagent la quasi-totalité des députés et maires, potentiels parrains. Et c’est là l’une des craintes du camp d’en face.



Worou BORO
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