Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Art et Culture

Entretien avec Monsieur Moumouni Rachidi, Pdg de ZAMA Arts et Décoration « Les filles et fils de Djougou doivent nous faire confiance »

Publié le lundi 21 septembre 2020  |  La Nouvelle Gazette
Moumouni
© aCotonou.com par DR
Moumouni Rachidi, Pdg de ZAMA Arts et Décoration
Comment


(Il leur demande d’adopter ZAD pour comparer la qualité et le prix)
Dans cet entretien qu’il a accepté d’accorder à notre journal, le patron de la société ZAMA Arts et Décoration nous parle des activités qu’il mène depuis 2006. En dehors des prestations en calligraphie, sérigraphie, peinture, teinture et en informatique…, Monsieur Moumouni Rachidi forme aussi des jeunes pour la relève de ces métiers d’avenir. Il invite les filles et fils de Djougou et de la Donga à lui faire confiance pour des commandes de qualité et à un prix alléchant.

La Nouvelle Gazette : Vous pouvez nous parler un peu de votre structure ?
Zama Arts et Décoration est un atelier de prestation, de formation. Nous formons des jeunes pour la plupart des démunis. Ceux qui n’ont pas eu la chance de continuer les études. Nous les encadrons sous la base d’un contrat pendant une durée de trois ans. Vous savez que toutes les formations ne se ressemblent pas et n’ont pas aussi les mêmes durées. Si nous prenons par exemple la calligraphie, il faut nécessairement faire au moins deux ans. La sérigraphie, en un temps record, on peut finir avec cette formation. A Zama Arts et Décoration, nous formons des gens en teinture et en informatique avec une courte durée.
Est-ce qu’on peut savoir un peu votre parcours, vous-même qui donnez les formations aux autres dans plusieurs domaines ?
Parlant de mon parcours, l’année 2006 a été déterminante. Cette année là, j’avais fini ma formation en calligraphie et dessin. J’ai pensé à me perfectionner dans mes activités. J’ai alors décidé de venir à Cotonou pour me former en sérigraphie. Après ce diplôme, je me suis rendu au Ghana pour faire l’informatique qui était nécessaire pour les domaines dans lesquels j’évolue et dans la localité où je dois m’installer. Il fallait aussi apprendre la teinture. J’ai donc commencé çà à Cotonou pour enfin me perfectionner au Burkina.
Mais quand on fait toutes ces formations et qu’on va s’installer dans une localité comme Djougou où la demande n’est pas forte, comment penses-tu faire des bénéfices pour l’entreprise ?
J’ai eu assez d’opportunités pour m’installer à Cotonou mais j’ai dit niet. J’avais des garanties d’atelier où je devrais même travailler sans payer la location, mais j’ai décliné l’offre. J’ai préféré m’installer à Djougou, ma localité qui m’a beaucoup apporté dans ma vie. Soucieux donc du développement de ma localité, je suis revenu donc m’installer ici pour former les jeunes de ma commune et du département de la Donga. Il faut mettre fin à l’exode rural, l’immigration des jeunes vers l’Algérie, la Libye avec tout ce que cela comporte comme risques en leur offrant des formations et aider à leur intégration sur le marché de l’emploi. Actuellement, j’ai plus de 22 apprenants dans mon atelier.
Avec beaucoup d’apprenants déjà, Zama n’a pas peur de la concurrence dans quelques années ?
En matière de l’artisanat et de l’apprentissage en général, c’est une question de génération. Zama Arts et Décoration, même s’il s’impose actuellement dans la Donga doit savoir que c’est une question de génération et il doit assurer la relève. Le souhait du maître, c’est de se voir dépasser par ses apprenants. D’être fier d’avoir formé des génies. Je serai fier de savoir que des gens que j’ai formé sont vendables, compétitifs sur le terrain. Ce serait un honneur pour moi. Donc, Zama Arts et Décoration préfère la relève.

Vos communiqués et messages à chaque événement laissent croire que vous avez des ambitions politiques ?
(Rire…). Non Monsieur le journaliste. Ne confondons pas une carrière politique à une envie de développement. Je suis un acteur de la vie associative dans la commune de Djougou. Je suis le Président du Mouvement d’Actions pour le Développement Harmonieux des Communes de la Donga (MADeHC-Donga) qui est une organisation de jeunes et de femmes de grande audience dans le Département de la Donga et particulièrement la Commune de Djougou qui abrite le siège. Il s’agit d’une association purement apolitique qui est d’ailleurs en ce moment aux commandes du Cadre de Concertation des Organisations de Jeunesse de la Commune de Djougou (CAJECOD).
Mais nous ne pouvons pas jurer de nous passer toujours des politiques. Il faut reconnaître par honnêteté intellectuelle que parfois, nos chemins se croisent et nous agissons ensemble pour le bien-être des populations.
Quel appel avez-vous à lancer à ceux-là qui sont de Djougou et qui hésitent encore à venir vers vous et qui font leur commande à Parakou ou à Cotonou ?
Vous avez fait un bon constat Monsieur le journaliste. Il y a assez de personnes qui continuent d’aller loin vers Cotonou, le Nigeria voire le Ghana pour faire leurs commandes. Je leur demande d’adopter ZAD pour comparer la qualité et le prix. C’est d’ailleurs à cause d’elles que ZAD a refusé de nous installer à Cotonou où il y a vraiment assez d’opportunités d’affaires. Les filles et fils de Djougou et de la Donga doivent nous faire confiance. Je suis leur frère, leur enfant…
ZAD a déjà à son actif des expériences probantes. L’entreprise Colas lorsqu’elle faisait la voie Ouaké-Djougou, c’est mon entreprise qui a eu les marchés des panneaux de chantier. On m’a proposé de me recruter mais j’ai refusé. Je veux rester à Djougou et continuer à œuvrer pour son développement. Les travaux de décoration du Palais Royal Kilir, du stade Atchoukouma sans oublier notre participation remarquable à plusieurs reprises au CIAO à Ouagadougou où nous avons vraiment impressionné.
Je suis là pour les filles et fils de la Donga et je leur demande de nous faire confiance. Je remercie ceux qui ont déjà cru en nous et qui sont devenus des partenaires avec qui nous partageons des opportunités d’affaires. Nous sommes basés au quartier Alfa Issa (Bôni Bongo) non loin de l’EPP Franco-Arabe Aïtam pour vos commandes de banderoles, de plaques publicitaires, de tee-shirt, de casquette, d’éventail, d’autocollants, de cachet numérique, de bâche et beaucoup d’autres choses. Merci à vous.

Réalisation Gabin Euloge ASSOGBA
Commentaires