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Dossier des cinq ambulances, devant la Criet: Togbonon s’explique et contredit Elias

Publié le lundi 21 septembre 2020  |  Matin libre
Gilbert
© Autre presse par DR
Gilbert Ulrich Togbonon, le procureur spécial à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet)
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S’il y a un sujet qui a fait couler plus d’encres en son temps dans la presse béninoise et surtout dans l’opinion publique, c’est celui concernant l’acquisition de cinq ambulances au profit de certaines zones sanitaires, par le Ministère de la santé. Des voix se sont élevées pour faire des dénonciations de détournement, de surenchère et autres. La dernière en date est la sortie médiatique de Jean-Baptiste Elias, ancien Président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc), mercredi 15 juillet 2020, sur une chaîne de télévision de la place. L’homme au cours de cet entretien, a révélé selon lui, les mauvaises pratiques qui ont entouré l’attribution du marché d’achat de ces ambulances, à une société de la place. Ce sont ces faits qui ont en effet après plusieurs démarches, amené le Procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), à faire une sortie vendredi 18 septembre, pour faire le point sur le dossier. Selon Gilbert Togbonon, tous ceux qui sont intervenus dans la chaîne de passation de ce marché ont été interpellés. Il fait savoir qu’il a été remarqué que la passation a été faite dans les règles de l’art, pas de reproche donc. A l’en croire, les données recueillies font état de ce que les ambulances sont performantes et sont de la dernière génération. « Ce sont des ambulances dans lesquelles le corps médical peut commencer les interventions durant le transport du patient, avant l’hôpital. Je me réjouis que mon pays ait acquis ces genres d’ambulances », s’est-il exprimé. Néanmoins, le défaut dans ce dossier est à entendre le Procureur spécial, au niveau de sa composition. « Celui qui a gagné le marché a demandé l’expertise d’un prestataire pour le montage du dossier. Malheureusement, ce dernier y a laissé une fausse pièce. Puisqu’il a été payé pour ce travail, il sera donc écouté par la Criet », poursuit-il. En conclusion, il convient de dire que personne n’a été déposé en prison par rapport à ce dossier, et la passation aux dires du Procureur spécial, n’a souffert d’aucune irrégularité. « Des poursuites sont en cours, par rapport à la fausse pièce laissée dans le dossier », a martelé Gilbert Togbonon.

Elias écouté à la Bef…

À la Brigade économique et financière (Bef) où le dossier a aussi atterri, plusieurs personnes plus ou moins impliquées défilent toujours. La dernière, c’est Jean-Baptiste Élias du Front des organisations nationales contre la corruption (Fonac). L’homme avait à l’avènement de cette affaire, joué un rôle prépondérant. Puisque, c’est de lui qu’est partie la première dénonciation publique relative aux nombreux flous et irrégularités, observés d’après lui, dans la passation du marché ayant conduit à l’achat de ces véhicules médicalisés. Devenus virales et controversées, ces dénonciations n’ont pas manqué de sonner le glas de la justice qui a connu du dossier. En sa qualité donc de sachant, il a été appelé à la Bef pour y être écouté, il y a trois semaines environs. Dans sa déposition écrite et signée, le Président de la Fonac a dit ce qu’il sait des faits, qui caractérisent ses premières dénonciations et alertes au début de cette l’histoire. Tout en confirmant l’information de son interpellation par la Bef, l’homme se dit être prêt à répondre à l’appel de la Criet, s’il y est invité. En attendant son interpellation éventuelle à ce niveau, tout montre que ses dénonciations d’antan contrastent avec les explications actuelles du Procureur spécial de la Criet.

Pour rappel…

En effet, cette affaire a éclaté en juin 2019. Tout est parti des dénonciations qui ont suivi l’achat de cinq ambulances à quatre cent quatre-vingt-treize millions huit cent trente mille francs Cfa, par le ministère de la santé. Un communiqué est intervenu pour justifier ce qui est dénoncé, mais il n’a fait qu’en rajouter à la polémique. Il s’agit d’ambulances au profit des zones sanitaires concernées par le Projet d’Assurance maladie pour le renforcement du capital humain (Arch). Cinq annoncées au départ, le nombre d’ambulances livrées étaient trois. Après donc la vague de dénonciations et critiques au sujet du montant d’achat estimé trop élevé par rapport aux acquisitions, les deux autres ont été livrées. Dans cette confusion, un communiqué des autorités du ministère de la santé est venu rectifier l’annonce de trois ambulances à quatre cent quatre-vingt-quinze millions (495.000.000) de francs Cfa, soit cent soixante-cinq millions (165.000.000) Fcfa par ambulance sur les trois annoncées initialement. Selon le communiqué, il s’agit en réalité de cinq ambulances au prix de quatre cent quatre-vingt-treize millions huit cent trente mille (493.830.000) Cfa. C’était ce méli-mélo qui a poussé la curiosité de la justice, qui a aussitôt connu du dossier.

M.M
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