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Art et Culture

Chamsdine Touré auteur de ‘’De veuves amours’’ : « c’est un amour dont la flamme s’est éteinte… »

Publié le jeudi 24 septembre 2020  |  Fraternité
Chamsdine
© Autre presse par DR
Chamsdine Touré,écrivais, auteur de ‘’De veuves amours’’
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Il n’a que 18 ans, mais il est déjà un auteur. Etudiant en Licence 1 à l’Ecole Nationale des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ENSTIC) de l’Uac, il a lancé le 9 septembre 2020 son premier ouvrage : ‘’De veuves amours’’, paru aux éditions ‘’Afrique éclat’’. Dans cette interview, il partage son expérience.

Comment êtes-vous arrivé à devenir écrivain à votre âge ?
J’ai commencé l’école en 2006 à l’Epp Tamarou, dans la commune de N’Dali. J’ai eu mon Baccalauréat série A1 au Ceg N’Dali en 2019. En réalité, dès le bas âge, j’ai commencé par développer une certaine aptitude littéraire. J’avais toujours de très bonnes notes en français, dans la rédaction des lettres surtout. A titre d’exemple, j’ai eu 16/20 en communication écrite que ça soit au Cep, au Bepc et même au Baccalauréat. Donc voilà tout ce qui m’a motivé, avec l’encouragement des amis et professeurs à me lancer dans l’écriture littéraire et me voilà aujourd’hui écrivain.

Vous êtes journaliste en formation et vous voilà aujourd’hui dans le monde des écrivains. Dites-nous, le journalisme et la littérature, c’est quoi le lien ?
Le premier lien, c’est d’abord l’écriture. Le journaliste et l’écrivain sont tous deux des griots et chacun de ces métiers est passionnant. C’est vrai que dans une certaine mesure, les deux vont de pair, mais il faut cependant noter une nuance. Le style littéraire est à différencier de celui journalistique car le journaliste dit ce qui est, pendant que l’écrivain raconte les faits. Alors enfin, le lien est bien plus étroit d’autant plus que les deux jouent un rôle d’éducation, de divertissement et autres.

‘’De veuves amours’’, de quoi est-il question dans l’ouvrage ?
Au sens brut, être veuf, c’est simplement ‘’être privé de…’’ Dans ce roman, j’ai fait l’apologie d’un amour langoureux, cruel mais qui a toujours mendié sa place sous le soleil. Tout ceci parce que le père de la fille s’était opposé à cette relation. Il savait que ces deux amoureux Djalil et Mounirath étaient en réalité frère et sœur. Le garçon en question provient d’une domestique enceintée par le père dès son jeune âge. Il a nié la paternité et après s’être marié et fait une enfant, il l’a exilé au Niger. La fille à son retour de Parakou, par coïncidence malveillante, a rencontré son frère et en est tombée amoureuse. Donc c’est un amour dont la flamme s’est éteinte. On ne pouvait pas dire ‘’De veufs amours’’.

‘’De Veuves amours’’, est-ce une autobiographie, une fiction ou de la réalité ?
Ce n’est pas une autobiographie, je n’ai pas vécu ce fait. Ce n’est non plus de la réalité mais peut-être une fiction car cela provient de mon imagination.

Comment êtes-vous arrivé à l’écriture de ce livre ?
Cette œuvre je l’ai écrite pendant le confinement. Je me suis dit qu’il fallait écrire quelque chose pour marquer cette période. Au départ j’étais dans un forum WhatsApp où on faisait tout ce qui a rapport à la littérature. Donc chacun montrait ce qu’il savait faire. Que ça soit des proverbes, des histoires et même des vers. C’est de là j’ai commencé par écrire des histoires pour les envoyer dans ce forum. Vu que j’étais beaucoup encouragé par ma plume, j’ai donc décidé de créer une page sur laquelle j’envoyais des séries bien définies. Je me réveillais donc à 2h pour écrire au moins 10 épisodes sur mon bloc note personnel. Alors quand j’ai écrit cette histoire, je l’ai mise en fichier Pdf. D’où l’idée de me faire éditer m’est parvenue. Mais malgré cela, je me suis dit est-ce que je peux y arriver vu que je n’étais qu’en licence 1, est-ce que les gens pourront aimer ? Même si c’est le cas d’où est-ce que je peux avoir autant d’argent pour me faire éditer, etc.
Je me suis posé maintes questions mais grâce à l’encouragement de mes amis et de ma famille, j’ai commencé ainsi les renseignements. C’est par la suite que je me suis rendu chez un auto-producteur qui m’a dit que je devais multiplier 250 exemplaires pour commencer. L’ayant écouté, j’étais désespéré puis que j’étais encore étudiant et je n’avais aucun franc. Je me suis rapproché d’un ami connu sur les réseaux sociaux. Il était également écrivain et a promis m’aider parce qu’il a connaissance d’une maison d’édition. C’est de là nous avons adopté la stratégie de Co-d’édition, c’est-à-dire que je devais investir un peu et rembourser le reste après. Par la suite, l’édition m’a conseillé de reprendre l’histoire sous un autre angle. J’ai même changé le titre ainsi que les personnages. C’est donc après ce travail que l’édition a corrigé l’intégralité du roman et me voilà à ma première sortie. Je vous assure que cela n’a pas été du tout aisé. L’édition me donnait la pression ce qui est bien normal. Elle croyait que je me moquais d’elle à cause des problèmes pécuniaires. Mais le courage que je m’étais donné m’a permis d’être là aujourd’hui.

Comment pensez-vous concilier journalisme et littérature ?
Tout est possible. Il suffira juste de suivre une programmation et de privilégier l’essentiel puisque l’écrivain, ce n’est pas celui qui va au boulot, pour un endroit précis mais le journalisme nécessite qu’on y consacre assez de temps.

Votre prochaine publication est prévue pour quand ?
J’ai plusieurs projets d’écriture. Assez d’histoires au frigo que je dois encore travailler pour de prochaines publications. Je précise que la fin de cet ouvrage constitue un gros suspens, raison pour laquelle il aura un deuxième Tome après que j’ai ma licence. J’ai aussi envisagé écrire des poèmes, des pièces de théâtre et pourquoi pas des slams.

Votre mot de la fin
Je souhaite beaucoup de courage, de patience et de persévérance à tous ceux qui sont ambitieux. Je recommande à ceux qui ont des rêves de ne jamais baisser les bras quelles que soient les difficultés. Quand on espère, on y arrive toujours. Mes sincères remerciements à l’endroit de ma mère, à M. Méchak Daoudou, à Théophile Vodounou et M. Sadley Hounyeme. Je remercie également tous ceux qui, par leurs encouragements et soutiens m’ont permis d’atteindre cet objectif.
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