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Effondrement d’immeubles causant des morts: la vérité des faits

Publié le mardi 6 octobre 2020  |  Matin libre
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© aCotonou.com par DR
Le siège de l`Assemblée Nationale
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(En 2015, la société Huang Yu n’existait pas encore)

Une question orale au gouvernement fait naître une polémique sur la responsabilité de la société chinoise Huang Yu dans l’effondrement d’immeubles causant la mort de compatriotes. Elle est l’œuvre du député Rachidi Gbadamassi et quinze autres de ses collègues. Dans leur interpellation, les signataires de la question orale indexent la société Huang Yu, qui a son siège social dans la commune de Sèmè-Podji, comme principale responsable de l’effondrement à cause de la qualité ‘’douteuse’’ des matériaux de construction qu’elle met sur le marché. Des éléments parvenus à la Rédaction de Matin Libre montrent qu’il y a des contre-vérités dans cette affaire.

Contrairement à ce qu’on tente de faire croire à l’opinion publique, l’effondrement en question a été constaté en 2015. A cette date, la société Huang Yu n’existait pas encore. Elle a vu le jour en 2016 et n’a été opérationnelle qu’en 2017. Dans ces conditions, comment peut-on lui attribuer la responsabilité d’un effondrement de 2015, un an avant son existence ? Mieux, après son installation, compte tenu de la qualité de ses fers à béton, la société Huang Yu a reçu la visite de plusieurs autorités béninoises, dont celle du Ministre de l’énergie, le 16 octobre 2018. Lesquelles visites ont été couronnées de félicitations et d’encouragements. Il ne faut pas oublier que si le prix du fer à béton a baissé au Bénin, c’est grâce à Huang Yu.

Dans la lettre d’interpellation, les députés demandent aussi des explications sur l’implication de l’ancien président de la Ccib Atao Sofiano. Là aussi, il y a maldonne. Car, cela fait bientôt une dizaine d’années que Atao Sofiano a quitté la Ccib. Comment peut-il alors être de mèche avec une société installée en 2016 et ayant débuté ses activités seulement qu’en 2017 ? En clair, il se pose un problème de cohérence par rapport à la responsabilité de l’entreprise et la personne indexées dans la question orale adressée au gouvernement. Même le nom de la société chinoise n’a pas été bien écrit. Dès lors, on est en droit de se demander si c’est de Huang Yu qu’il est vraiment question ou la société a été mal désignée à dessein afin de couvrir les vrais responsables. De toute évidence, on est encore loin de la vérité dans cette affaire.

M.M
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