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Après la 2ème rencontre Talon-Syndicats sur fond de propagande: Ça dégaine !

Publié le lundi 19 octobre 2020  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
La rencontre du Chef de l’Etat dans la matinée de ce samedi 11 novembre 2017 avec les syndicats du secteur de la santé semble déjà fructueuse
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(La franchise des Sg Confédéraux attendue)

Alors qu’on s’y attendait le moins, les secrétaires généraux des confédérations et centrales syndicales ont été à nouveau conviés vendredi, 16 octobre 2020 à une séance de travail au Palais de la République. Cette fois-ci, pour débattre des revendications des travailleurs, selon les premières informations. Pendant que des aspirants espèrent que des échanges se poursuivent autour de leur situation, il a été simplement annoncé le paiement des arriérés de salaires aux travailleurs à hauteur de 15 milliards Fcfa. De la réplique de l’ancien Président de la République, Boni Yayi à la réaction du Professeur Thierry Alavo, tout laisse croire à un déni de vérité, selon des observateurs. Face au fait, la réaction des syndicalistes est vivement attendue…

Les responsables syndicaux des sept (07) confédérations et centrales syndicales peuvent se réjouir de la rencontre fructueuse avec le Chef de l’Etat, Patrice Talon vendredi dernier. En effet, selon le point fait sur le site du gouvernement, il ressort “ que depuis 4 ans et demi, le Gouvernement a engagé d’énormes ressources pour éponger une part importante des dettes de l’Etat à l’égard des agents de l’Etat, découlant de diverses décisions prises avant 2016, et qu’un nouvel effort significatif va être fait dans l’immédiat“. Ainsi, le gouvernement a décidé de prendre en charge des dettes de 15 milliards FCFA découlant des effets d’engagements divers pris avant 2016 et qui n’étaient pas encore payés jusqu’ici. Et ceci, avec effet immédiat. De quoi réjouir les partenaires sociaux en ces temps de morosité économique et surtout dans un contexte de crise sanitaire. « Il s’agit notamment d’engagements en lien avec les arriérés nés des avancements et autres glissements catégoriels. Ainsi, les travailleurs dont le salaire du mois d’octobre n’est pas encore traité recevront, avec celui-ci, les rappels concernés. Ceux dont le salaire est déjà traité les recevront les jours d’après ou sur le salaire du mois de novembre 2020“ précise le gouvernement. «Depuis 2016 sur un total de 94 milliards de FCFA de dettes héritées envers les travailleurs, le Gouvernement a déjà payé, à ce jour, 52 milliards FCFA. De même, pour 49 milliards FCFA de dettes envers les retraités, nous avons déjà pu payer 26,7 milliards FCFA. A cela s’ajoutent 6,9 milliards FCFA de prime exceptionnelle de motivation aux agents de la santé et 1 milliard FCFA de prime de risque. En somme, sur un total global de 173 milliards FCFA dus aux travailleurs et retraités avant 2016, 87 milliards FCFA ont été effectivement payés, soit plus de 50% de niveau de paiement », lit-on sur la page Facebook du Président de la République Patrice Talon. Seulement, quelques heures après l’annonce de la bonne nouvelle, des réactions fusent de toutes parts. De cette avalanche de réactions enregistrées sur les réseaux sociaux, celle de l’ancien Chef de l’Etat, Boni Yayi semble remettre en cause les affirmations du gouvernement.

Yayi et des fonctionnaires prennent le contre-pied…

Alors que le gouvernement estime avoir hérité d’une situation très difficile avec des engagements sociaux colossaux dont le respect semblait compromis, l’ancien Président de la République a répliqué dans un post sur sa page Facebook. «En ma qualité d’ancien Président du Bénin, prédécesseur immédiat du Président Talon, sur la base des informations qui m’avaient été communiquées par les ministères de tutelle d’alors, je ne me reconnais pas sur une quelconque dette ou arriérés validés en Conseil des ministres à l’endroit des travailleurs. Si ceci se confirmait, les engagements pris de manière consensuelle avec les travailleurs sont soumis aux principes de la continuité de l’État. Ce qui a conduit, et le Président Talon le sait, mon régime à apurer les arriérés salariaux de 180 milliards laissés par les régimes précédents à celui de 2006 au nom de la continuité de l’État. Mieux, je rends grâce à Dieu, le Père Céleste d’avoir accompagné nos efforts pour améliorer sensiblement leurs conditions de travail et garantir leur sécurité pour un futur radieux, les travailleurs le savent et les enseignants en particulier de la Maternelle jusqu’au Supérieur », réplique Boni Yayi. L’ancien Président de la République se dit surpris d’apprendre que son régime a laissé une telle dette à l’endroit de ces travailleurs. Selon Boni Yayi, les travailleurs ont été la cible majeure de son action à la tête du pays (conditions salariales, primes, pensions, retraites, motivations, formations, contenus pédagogiques, infrastructures scolaires, universitaires et sanitaires, sécurité humaine etc.) Et de poursuivre «Je suis d’autant plus surpris que dans sa déclaration, le Président n’a pas fait allusion au sort réservé aux nombreux travailleurs victimes des licenciements abusifs dans la fonction publique et l’administration depuis 2016 et surtout dans le corps des enseignants, piliers et âmes de notre pays. Nul besoin aussi de faire référence à la loi sur l’embauche qui a eu comme principale conséquence de précariser l’emploi des travailleurs de notre pays. » Quant au Professeur Thiery Alavo, fondateur du Centre Edward Platzer pour la lutte raisonnée contre les vecteurs du paludisme à l’Uac, il tente d’établir un lien avec l’imminence des élections. « Mes arriérés de salaire à moi se sont accumulés durant votre règne, pas avant vous; j’ai un total de 3 actes d’avancement qui ont été signés après avril 2016. Je ne sais pas à qui les milliards débloqués ont été payés, puisque je n’ai pas encore croisé un travailleur qui affirme avoir touché ses arriérés de salaire depuis que vous avez commencé par annoncer le paiement de dettes salariales. Souvent, votre gouvernement annonce le paiement d’arriérés de salaire à la veille d’élections mais on n’est jamais satisfait. Je dois avouer que vous appliquez une politique de “min tafou tafou” et la peur de se retrouver en prison et d’être maltraités empêche les travailleurs de revendiquer; il s’agit là d’une politique inhumaine. Vous avez intérêt à revenir sur terre car vous gouvernez des Hommes qui ont des droits sacrés et des besoins édités par la nature elle-même », lance l’universitaire. Et à Pamphile Azon d’appuyer la réaction de Thiery Alavo. « En 2017, moi je suis passé en A1-6 et ce n’est qu’en juin 2020 que j’ai été payé à l’indice de A1-6. Le 06 juin 2019 je suis passé en A1-7 mais je n’ai pas encore vu la couleur de l’acte. En juin 2021 inchallah je passerai en A1-8 et j’ignore de quoi demain sera fait. Le paiement et le changement de grade ne se constate pas automatiquement tel que on nous a fait la promesse. Pensez à nous aussi », commente-t-il. S’agit-il effectivement de l’apurement des dettes avant l’avènement de la Rupture ? La question reste toute posée et la franchise des secrétaires généraux des confédérations syndicales est vivement attendue pour éclairer l’opinion publique. Car, selon le point fait sur le site du gouvernement, les partenaires sociaux “n’avaient pas tous les détails des paiements réalisés“. La réaction des syndicalistes est donc plus que jamais attendue. En attendant, les travailleurs peuvent se réjouir de cette nouvelle mesure avec effet immédiat.

A.B



Sale temps pour la Rupture sur les Réseaux sociaux

Opiner sur des questions qui engagent la République n’est pas chose aisée ces temps-ci pour les thuriféraires du régime de la Rupture. De plus en plus, ils doivent craindre l’exercice afin de ne pas s’exposer la colère des internautes. Les Béninois semblent avoir la critique aisée, particulièrement en cette fin de mandat. Il y a quelques jours, c’était la députée Sèdami Mèdégan Fagla qui a été presque ‘’laminée’’ sur sa page Facebook. Son tort, est de vouloir opiner sur la démocratie. L’élue Up de la 15e circonscription électorale, dans une opinion sur Facebook, ne comprend pas que le Bénin, pays reconnu pour sa démocratie, soit aujourd’hui indexé. « Je suis donc, pour ainsi dire, profondément frappée par le fait que le Bénin, toujours montré comme un modèle de la pratique de la démocratie en Afrique soit à ce point remis en cause (…) En ma qualité de personnalité politique, je n’ai vu ici en pratique aucune expression de la dictature, ni de volonté d’hégémonie. Ceux qui crient aujourd’hui ont été ceux qui ont baissé la garde quand il a fallu jouer à la démocratie avec les règles originelles helléniques (…)», a laissé entendre la députée dans une tribune. Il ne fallait pas plus pour déclencher des commentaires, pour la plupart, très hostiles à la gouvernance de la Rupture. Pour certains, c’est à la limite un affront qu’un député élu dans ces conditions où l’Opposition a été écartée, en vienne à donner des leçons de démocratie.

Samedi 17 octobre, c’est le tour du chef de l’Etat. Faisant le point de la rencontre avec les centrales et confédérations syndicales, Patrice Talon a laissé entendre que sur un total global de 173 milliards FCFA dus aux travailleurs et retraités avant 2016, 87 milliards FCFA ont été effectivement payés, soit plus de 50% de niveau de paiement. Ce n’est pas autant l’effort de paiement qui est à la base des critiques mais la référence faite (avant 2016) qui laisse entendre que le gouvernement de la Rupture a passé son temps à payer les dettes du régime précédent. Et ça, les internautes ne sont pas allés du dos de la cuillère pour lui rappeler le principe de la continuité de l’Etat. Les commentaires en général, comme pour le cas de la députée Sèdami Mèdégan Fagla, étaient très hostiles. Bien entendu, il y a des commentaires qui encouragent le chef de l’Etat. Mais les mécontents du régime sont assez nombreux.

M.M
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