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Polémique autour de paiement d’arriérés de salaires: A quoi jouent les centrales syndicales ?

Publié le mardi 20 octobre 2020  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
Rencontre Talon-Syndicats. 87 milliards de dettes payés aux travailleurs sur 4 ans
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Ça continue de jaser sur les réseaux sociaux et des voix continuent de se faire entendre pour apporter des clarifications et d’autres pour contredire. La lumière peine toujours à jaillir et difficile de savoir qui dit la vérité à propos des dettes héritées du régime Yayi. De leur côté, les centrales syndicales semblent changer de discours alors que pour beaucoup, seule la franchise des secrétaires Confédéraux pourrait permettre le triomphe de la vérité.


A quoi jouent finalement les centrales syndicales ? Est-on malheureusement tenté de s’interroger face à la polémique qui enfle depuis l’annonce de paiement d’arriérés de salaires. Conviés à une séance de travail au Palais de la République vendredi dernier, les secrétaires généraux des centrales syndicales peuvent se réjouir d’avoir pris part à une rencontre fructueuse avec le Chef de l’Etat. Une seconde rencontre en moins d’une semaine. Mais cette fois-ci, il a fallu quelques jours après pour découvrir sur les réseaux sociaux, le compte rendu de la séance, signé des responsables syndicaux. Ceci, pendant que la guerre des chiffres bat son plein. Dans un post sur les réseaux sociaux, l’ancien Président de la République, Boni Yayi a estimé n’avoir laissé aucune dette relative aux arriérés de salaires des travailleurs. L’ancien ministre des finances, Komi Koutché, chiffres à l’appui, a démontré aussi qu’aucune dette pouvant avoisiner 87 milliards fcfa n’était laissée par le régime défunt. Et sur les réseaux sociaux, sa position semble avoir été confortée par des réactions des fonctionnaires. Et comme il fallait s’y attendre, le ministre des finances, Romuald Wadagni a également apporté des clarifications et estimé que le régime de la Rupture a bien hérité de ladite dette. Alors que la confusion s’installe dans l’opinion publique, les partenaires sociaux, bénéficiaires des milliards débloqués étaient perçus alors comme étant les seuls pouvant rétablir la vérité dans ce cafouillage de chiffres.

Les centrales syndicales doivent jouer la carte de la franchise…

Selon le point fait sur le site du gouvernement, les secrétaires généraux des centrales syndicales n’auraient pas connaissance de tous les détails de paiement de ces arriérés de salaire. Ce qui laisse perplexe et songeur car difficile de s’expliquer que des partenaires sociaux perçoivent des avantages financiers sans en être informés des détails. Chose curieuse, dans le compte rendu signé des secrétaires généraux, il a mentionné qu’à l’annonce de l’existence ” d’un montant d’un milliard consacré chaque mois au paiement des arriérés de rappel aux fonctionnaires, les Secrétaires Généraux de l’UNSTB, de la CSA Bénin, de la CGTB, de la COSI-Bénin, de la CSPIB et de la CSUB avaient rencontré, à leur demande, le jeudi 24 septembre 2020, le ministre de l’économie et des finances pour s’enquérir des contours du paiement des arriérés de rappel à travers cette cagnotte et du traitement des autres revendications à incidence financière du gouvernement”. Le doute persiste. Intervenant sur la radio Capp Fm ce lundi, 19 octobre 2020, le secrétaire général de la confédération des organisations des syndicats indépendants (COSI-Bénin), a déclaré que le régime Boni Yayi a bel et bien laissé de dettes. Même son de cloche du côté du secrétaire général de l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Unstb). Invité sur Canal3, le syndicaliste a expliqué que les arriérés sont en grande partie les avancements dont l’acte ne sort pas dans le délai. Aucun gouvernement ne peut dire dans ces conditions qu’il n’a pas laissé des dettes, selon lui.

A en croire le secrétaire général de la Confédération général des travailleurs du Bénin (Cgtb), il y a avait des dettes et des démarches menées ont finalement porté leurs fruits. Au tour de l’ancien secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), Paul Essè Iko, de s’inviter dans le débat. Selon lui, le régime de Boni Yayi a bien laissé des arriérés. L’Etat étant une continuité, les centrales syndicales se sont très rapidement organisées pour inviter le gouvernement du Président Patrice Talon à procéder au payement desdites arriérées. “Nous avons estimé qu’on devrait avoir 1.25 et il a été accordé. Mais Yayi Boni n’a pas pu nous payer ça avant de partir. Il ne peut pas dire qu’il a tout payé. Il reste des arriérées”, a insisté Paul Essè Iko sur Urban Fm. On ne pouvait s’attendre au contraire, selon certains observateurs arguant qu’étant des bénéficiaires. De qui jaillira alors la vérité ? La question reste toute posée.

M.M
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