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Éditorial de Paul Amoussou: Les diablotins et le bénitier

Publié le vendredi 23 octobre 2020  |  La Nation
Le
© Autre presse par DR
Le président Patrice Talon
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Par Paul AMOUSSOU,

Au regard du débat qui se mène actuellement sur la candidature de Patrice Talon, essentiellement sur les réseaux sociaux, comme c’est devenu coutumier, œuvre des laborantins de l’intox d’ailleurs, on a l’impression que les ayants cause ont importé, par un amalgame sidérant, au Bénin, le débat qui se fait en Côte d’Ivoire ou en Guinée eu égard au 3e mandat. Mais non. Il n’y a pas de servanda Pacta sun qui tienne, en l’occurrence, Patrice Talon n’ayant pas encore fait deux ‘’ mandats de sa vie’’ comme le dispose la Constitution béninoise. Alors ?


Selon toute évidence, certains ont intérêt à ce que l’homme de la Rupture ne se représente pas. C’est entendu qu’on ne peut plaire à tout le monde. Et c’est de leur droit dans une démocratie pour certains Béninois, de ne pas partager la politique de Talon ou même de la tenir en aversion, et ceci, pour moult raisons. Certains pour des raisons dont ils sont convaincus qu’elles sont bonnes. D’autres, tels des diablotins dans le bénitier, font vœu de ce que la cure enclenchée par le régime actuel, bien que nécessaire et salvatrice, prenne fin avec la fin du mandat en cours. Et espèrent renouer avec les travers qui ont tant nui au pays: les missions croisées et fantaisistes, les favoritismes les plus consternants, les concours frauduleux, en gros une gouvernance permissive et complaisante ne s’accommodant pas de résultats, ni d’efficience dans le service de la République…
Ajouté à cela, un certain pinaillage, vain bavardage vendu pour expression libre, voire démocratique quitte à ce que cela soit outrecuidant ou diffamatoire. L’on s’y complaît, se convainquant que c’est bien ainsi. Mais bon, disons qu’il faut payer à la démocratie son tribut. Et passons.
Pour souligner que ceux qui font le pari d’une régression, d’une remise en cause des acquis et avancées actuels perdront leur mise.
Aucun Béninois sensé ou aimant son pays, ne miserait un kopeck sur une telle perspective, même après le règne de Patrice Talon. Même si son successeur émanait de l’opposition. Car, le Talonisme, un mix de vision et d’ambition portées avec rigueur, devra survivre au règne de Talon. Dans les scénarios les plus fous, même le plus irréductible des opposants de Talon, une fois élu, ne rétablirait pas le régime anarchiste de grève d’antan qui a démontré toute sa capacité de nuisance pour l’école et la santé, caractérisé par un fond de chantage corporatiste permanent débouchant sur des cessations tous azimuts de travail.
Mais qui mieux que le pape pour prononcer les bénédictions urbi et orbi ? Patrice Talon devra se représenter en 2021, pour le désarroi, semble-t-il, de tous les diablotins qui espèrent la fin de leur doux supplice pour bientôt. Comme dirait l’autre, ‘’ Vous allez souffrir, vous ne pourrez rien y faire’’. M’est avis que leur calvaire continuerait, si en 2021, Patrice Talon rempilait. Si pour autant, œuvrer pour une gouvernance efficiente est un calvaire, si restaurer l’autorité de l’Etat peut être considéré comme un mal, si gouverner avec rigueur est une affliction… Autant de qualités qui ont fait bien souvent défaut à la gouvernance au Bénin. Et qui lui font depuis bientôt cinq ans grand bien, le remettant peu à peu en jambes.
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