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Présidentielle 2021 : La FCBE doit-elle craindre la candidature de Paul Hounkpè ?

Publié le mercredi 11 novembre 2020  |  Les Pharaons
Paul
© aCotonou.com par codias
Paul Hounkpè, ministre de la Culture du Bénin lors de la passation de service à la tête du ministère de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat et du Tourisme (MCAT) Paul Hounkpè devient le nouveau ministre.
Cotonou, le 22 juin 2015. Palais des congres de Cotonou. Passation de service entre Jean-Michel Abimbola, désormais député à l’Assemblée nationale et Paul Hounkpè ancien maire de Bopa
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Cyrille LIGAN
C’est l’un des feuilletons des plus indécis qui s’annonce. Si l’échiquier politique est sombre à quelques mois de la présidentielle de 2021, chez les Cauris, le temps de l’hésitation semble révolu. Paul Hounkpè qui se savait attendu ne fait plus mystère de ses ambitions présidentielles. À peine l’aide publique accordée à son parti, c’est en coup de vent qu’il pose les jalons. Pour 2021, Hounkpè veut être utile à la nation, mais en toute liberté. Un projet qui révulse certains militants de la Force Cauris pour un Bénin émergent qui misaient plutôt sur Théophile Yarou, le numéro 2 du parti.
En pleine opération résurrection de l’épave de Boni Yayi, l’ancien ministre de la culture n’est toujours pas perçu par les Béninois comme une personnalité qui aurait la stature d’un chef de l’Etat. Considéré à tort ou à raison comme le pion de Patrice Talon, il a réussi à sauver la FCBE du gouffre en 2019 grâce au soutien de Théophile Yarou. Certes, il est en passe d’être le leader de l’opposition béninoise, mais Hounkpè n’a pas la carrure pour endosser la fonction présidentielle. Il suffit d’écouter les membres de son parti pour s’en convaincre.
Son incapacité notoire à s’imposer dans sa commune natale lors des dernières communales illustre fort bien son inaptitude à mobiliser des électeurs. Plus embarrassant, les frasques de son passage à la tête du Ministère de la Culture ne l’épargneront pas.
Ce n’est pas gagné pour Paul Hounkpè. Face à l’enjeu de la présidentielle, il doit savoir qu’une candidature improvisée à cinq mois des élections, avec un projet qui ne serait ni fédérateur ni ambitieux, conduira à un échec. Sur les sujets de l’actualité socio-politique, ses prises de positions sont quasi inexistantes. Aucune proposition ni de piste de solutions de sa part en tant que leader de l’opposition. Un mutisme révélateur de son inexpérience politique. Mieux, si seules les questions économiques déterminaient le choix des électeurs, Hounkpè aurait échoué même avant d’avoir déclaré sa candidature.
Confronté à ce feu nourri de critiques, le désavoué de Yayi devra non seulement se donner les moyens de gagner, mais aussi porter une alternative pour une alternance en 2021. Mais en est-il capable ? Encore faudrait-il savoir ce qu’est son projet, au risque de le voir faire comme ceux de l’autre camp qui trouvent en Talon l’exutoire de leur détresse politique. Il est légitime de savoir ce qu’entend faire celui qui prétend à la fonction réputée la plus importante des institutions du pays.
Avant de réenchanter le rêve, Hounkpè doit unifier les membres de son parti pour éviter les tiraillements. S’il compte bien faire entendre sa voix au sein de l’opposition, il devra revoir les cartes avec son premier adjoint pressenti au sein du parti pour être le candidat au poste de Président de la République. De toutes les façons, il aura besoin d’un colistier pour aller à la Cena. Requinqué sur les réseaux sociaux, ira-t-il au bout de sa démarche ou se retirera-t-il en cours de route ? L’avenir nous le dira. La seule chose qu’on puisse tenir pour certaine pour le moment est que la FCBE aura sa liste pour la présidentielle 2021. Reste à connaître la position de Paul Hounkpè la-dessus. L’échéance s’approche à toute vitesse et jusque-là, il semble plus sérieux, ou presque.
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