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Le chef de l’État au contact des populations: Que dira Talon de son ” serrer la ceinture” ?

Publié le jeudi 12 novembre 2020  |  Matin libre
Célébration
© Présidence par DR
Célébration du 60è anniversaire de l`indépendance du Bénin
Cotonou, le 1er août 2020. Le président de la République, Patrice Talon et les Béninois, ont célébré le 60è anniversaire du Bénin dans la sobriété en raison de la pandémie de la covid-19
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(D’autres préoccupations qui pourraient faire débat…)

Aujourd’hui jeudi 12 novembre 2020, c’est ce jour que le chef de l’État entame une tournée nationale qui le conduira dans tous les 12 départements et la majorité des 77 communes du Bénin. Faut-il le préciser, c’est la première fois depuis plus de quatre ans et demi qu’il a été investi président, qu’il se rendra dans certaines localités. Dans d’autres comme Parakou, ce sera la deuxième fois. Contexte de pandémie de la Covid-19 oblige, tout le monde ne pourra rencontrer Patrice Talon. << Le format des rencontres a été bien pensé pour ne pas exposer inutilement les populations. Les mesures barrières seront strictement observées et il n’y aura pas de grands regroupements >>, informe le communiqué du gouvernement publié à cet effet. Tout le monde ne pourra donc prendre part aux séances que dirigera le président de la République. Sauf un échantillon donné de la population, c’est-à-dire << les Conseillers communaux, les Associations de développement, les sages et notables >>. Qu’à cela ne tienne, Patrice Talon aura des interlocuteurs en face de lui, puisque cette tournée, peut-on lire sur le site du gouvernement, << ce sera l’occasion de recueillir leurs appréciations et observations sur ce qui a été réalisé dans leurs localités depuis 2016, leurs attentes aussi >>. Le chef de l’État, à coup sûr, écoutera les desiderata de ses compatriotes, au-delà des réalisations obtenues grâce au Programme d’action du gouvernement. Quand on sait que des engagements ont été pris par le candidat puis par le président Talon, qui n’a pas pu les respecter, on peut s’attendre à ce que les ” représentants ” de la population à ces rencontres, posent ces préoccupations. En effet, il y a exactement quatre ans à Parakou, Patrice Talon s’exprimait en ces termes. << Je veux simplement dire par là que j’ai besoin de votre mobilisation, j’ai besoin que mes compatriotes soient déterminés pour serrer encore la ceinture afin qu’on parvienne rapidement à résoudre les problèmes qui se posent à notre pays, des problèmes d’insuffisances en toute chose. Nous allons construire le pays, vous allez commencer à voir les effets très bientôt, mais au même moment il sera nécessaire de serrer la ceinture…>>. Aujourd’hui, les Béninois voient-ils les effets ? Ces effets sont-ils uniquement en termes de constat physique des travaux comme Asphaltage, les stades en construction ou doivent-ils être considérés également en terme de panier de la ménagère ? Concrètement, les Béninois ont-ils desserré la ceinture ? << (…) Ça été le premier contact du gouvernement avec le maire de Parakou, Il y a quelques jours. Je ne sais pas s’il a eu l’occasion de vous en parler. Nous avons entamé déjà les diligences pour qu’en 2021 au plus tard il n’y ait plus une seule rue non bitumée ou non pavée à Parakou. Au plus tard en 2021, il n’y aura plus une seule rue qui ressemblerait à une piste à Parakou>>, disait aussi le chef de l’État lors de cette première visite. 2021, c’est dans moins de deux mois. Où en sommes-nous par rapport à cette promesse? L’aéroport de Tourou, le port sec de Parakou qui avaient pris corps sous le régime de son prédécesseur sont d’autres chantiers que la Rupture n’a pu inaugurer jusque-là. Qu’est-ce qui n’a pas alors marché pour qu’on en soit là ? À Dassa-Zoumè, outre la question de l’eau potable que le gouvernement a pris à bras le corps, il y a le problème de désignation de chef-lieu de département que Patrice Talon a su régler dès les premières semaines de son installation. Mais depuis plus de 3 ans, la préfecture est restée sans préfet après le décès du premier qui n’a fait que quelques mois. Dassa-Zoumè, Savalou ou Glazoué manquent-ils aussi cruellement de cadres à même d’être préfet ? À Porto-Novo, les Ainonvi pourraient réclamer aussi le nouveau pont à eux promis à l’entrée de la ville Capitale.


Bref, chaque commune ou chaque localité à visiter par le chantre de la Rupture, avec son lot de problèmes et ses spécificités. Tout ça sera certainement passé en revue pour permettre au chef de l’État de toucher du doigt la réalité et de faire une étude comparée avec ce que ses collaborateurs lui rapportent du terrain.

Worou BORO
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