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Lutte contre les structures illégales : La police sensibilisée sur l’assainissement du secteur de la microfinance

Publié le samedi 21 novembre 2020  |  24 heures au Bénin
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© aCotonou.com par DR
Le siège du Fonds national de microfinance
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Dans le cadre de la quinzaine de l’assainissement du secteur de la microfinance, la police républicaine a pris part à une rencontre d’échanges ce vendredi 20 novembre 2020, au Chant d’oiseau de Cotonou. Les travaux ont été lancés par le directeur de cabinet du ministre de l’Economie et des finances Hermann Takou en présence du directeur de l’Agence nationale de surveillance des systèmes financiers décentralisés (Anssfd) Louis Biaou ; des directeurs départementaux de la police républicaine et commissaires centraux.

L’Agence nationale de surveillance des systèmes financiers décentralisés (Anssfd) et le Comité de stabilité financière et d’assainissement du secteur de la microfinance (Csfasm) veulent collaborer davantage avec la police républicaine afin de mettre fin au phénomène de l’exercice illégal de l’activité de microfinance au Bénin. Une rencontre d’échanges avec les hauts gradés de la Police a été donc organisée pour les sensibiliser sur l’assainissement du secteur de la microfinance.
« Il y a 10 ans nous avons connu la triste affaire ICC services. Nous devons jouer notre partition afin qu’on évite à nos populations cette douloureuse tragédie qu’a connue notre pays », a déclaré le directeur général de l’Anssfd, Louis Biaou.
À cette rencontre d’échanges, les travaux du 3e recensement des SFD et initiatives informelles de microfinance effectués en 2019 ont été présentés aux participants. Selon le président du Csfasm, le rapport de ce recensement « ressort la persistance substantielle de structures illégales ».
« Bien que le nombre de structures illégales recensées en 2019 soit en baisse drastique (38) par rapport à celui de 2011 (495), nous devons conjuguer nos efforts pour assurer la veille permanente dans le but de parvenir à zéro initiative informelle », a souligné M. Takou.
La séance de sensibilisation a permis de partager avec les participants, les dispositions réglementaires qui régissent le secteur de la microfinance. Ils ont aussi échangé sur les nouveaux concepts liés à la collecte de l’argent au placement de fonds notamment e-commerce et marketing réseaux.

Quelques actions menées par le Csfasm

Procédant à l’ouverture des travaux, Hermann Takou a fait part de quelques actions menées par le Comité de stabilité financière et d’assainissement du secteur de la microfinance. De 2015-2017, le Comité a dénoncé auprès de la Brigade économique et financière, 13 structures illégales dont la majorité a été fermée. Les promoteurs de ces structures illégales ont été poursuivis et emprisonnés.
En 2017, le Comité a fermé 03 structures illégales dans les communes de Cotonou et Porto-Novo. Sur la même période, poursuit-il, le Comité a tenu deux types de sessions délocalisées assorties de sensibilisation à l’endroit des élus locaux et communaux au niveau départemental, dans les préfectures de tous les départements et dans certaines communes à savoir : Porto-Novo, Sèmè-Kpodji, Abomey-Calavi, Ouidah, Comè, Lokossa et Abomey.
Le directeur de cabinet du ministre de l’Economie a également rappelé les indicateurs du secteur de la microfinance au Bénin à la date du 30 juin 2020. La clientèle desservie s’élève à près de 2 millions 600 mille FCFA. L’épargne collectée s’établit à près de 134 milliards FCFA ; le niveau de l’encourt de crédit se situe autour de 163 milliards FCFA, et des créances en souffrance de près de 13 milliards FCFA représentant 8% contre une norme de 3% admise dans le secteur. Face à ces indicateurs, souligne M. Hermann Takou, il est important d’assainir le secteur de la microfinance.
Le renforcement du partenariat entre la Police Républicaine et le Comité permettra de mieux assainir le secteur de la microfinance au Bénin.


Akpédjé A.Ayosso
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