Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Bénin – Bilan sécuritaire 2020: le Procureur Mario Metonou fait le point avec la police judiciaire

Publié le lundi 23 novembre 2020  |  beninwebtv
Le
© RFI par Jean-Luc Aplogan
Le procureur de Cotonou, Mario Metonou, dans son bureau du tribunal, en février 2020.
Comment


Dans la soirée du vendredi 20 novembre dernier, s’est tenue au Tribunal de Première Instance de Première Classe de Cotonou (TPI/PC), une rencontre entre le Procureur de la République et les fonctionnaires de police. Avec les Officiers de la Police Judiciaire et les unités spécialisées, il a été question de faire le point sécuritaire de l’année 2020 sur le territoire de sa juridiction.
Le Procureur de la République près le Tribunal de 1ère instance de 1ère classe de Cotonou, Mario Elonm METONOU, a rencontré vendredi 20 novembre 2020, les officiers de la police judiciaire et les unités spécialisées qui relèvent de sa juridiction territoriale. Ensemble, ils ont échangé sur le bilan sécuritaire de cette année 2020 qui tire vers sa fin, afin de pouvoir prendre des dispositions pour palier au plus vite aux vices plus courants dans les procédures qu’a connu le Tribunal de Première Instance de Première Classe de Cotonou (TPI/PC).

Pour Mario Elonm METONOU, sa juridiction a reçu 5525 procédures, dont 3558 venant des commissariats d’arrondissements et 1967 procédures venant des unités spécialisées. Après avoir présenté ces différentes statistiques, il les a classées, selon leur caractère et leur nombre. Ainsi l’unité qui a adressé plus de procédures est celle de l’Office Centrale de Protection des Mineurs avec 971 procédures. Face à cette remarque, le Procureur de la république interjette une interrogation : « Est-ce la preuve que les parents démissionnent de plus en plus ? Ou Est-ce la preuve que les gens s’attaquent de plus en plus aux enfants ? » Et demande plus d’analyses sur cette situation afin de mener des actions pour faire baisser cette infraction. Si l’OCPM est en tête en termes de procédures, le 1er arrondissement de Cotonou vient en 2ème position avec 716 procédures, la brigade criminelle en 3ème position avec 398 procédures et le 12ème arrondissement de Cotonou vient en 4ème position avec 357 procédures.

Quid des infractions ?
En termes d’infractions, c’est le vol qui vient en tête avec 911 procédures, suivi de l’abus de confiance en 2ème position avec 896 procédures et l’escroquerie en 3ème position avec 600 procédures.

Pour Mario Elonm METONOU, au nombre de toutes ces procédures et infractions, deux (02) sont les plus avérées. Il s’agit notamment des fraudes documentaires et les infractions commises par certains conducteurs de minibus sur le tronçon Cotonou – Porto-Novo. Et pour mieux comprendre la première infraction, c’est le Commissaire Divisionnaire de Police et Directeur de l’Émigration et de l’Immigration (DEI), Florent Edgard AGBO, qui s’est chargé de présenter comment sont commises cette infraction. Pour lui, cette infraction 05 catégories sont détectées, que voici :

– La 1ère catégorie porte sur la contrefaçon des documents originaux. Dans cette catégorie, il s’agit des modifications effectuées sur des éléments d’identités ou la photographie;

– La 2ème catégorie porte sur l’usurpation d’identité. Il s’agit de l’utilisation, par certaines personnes, des documents d’identités d’autres personnes;

– La 3ème catégorie concerne les documents vierges volés que l’on s’arrange pour essayer une personnalisation qui corresponde aux éléments de l’intéressé.

– La 4ème catégorie concerne les documents obtenus de façon indue. Il s’agit des documents authentique, mais dont les pièces ayant servi à son établissement sont indûment obtenus.

– La 5ème catégorie concerne les documents fantaisistes créés de toutes pièces, mais qui ne correspondent en rien aux documents officiels béninois.

Il a ensuite mentionné que courant cette année 2020, l’aéroport international Cardinal Bernardin GANTIN de Cotonou a enregistré une trentaine de cas qui portent sur l’usurpation d’identité au niveau des passeports et visas. Soit un total de 27 cas enregistrés et 35 personnes interpellées par sa direction. Toujours, selon Florent Edgard AGBO, le Directeur de la DEI, beaucoup d’étrangers ont profité des enregistrements au niveau de l’ANIP pour se faire établir des états-civils sécurisés dans la base de données des béninois au lieu de celle des étrangers, afin de se faire délivrer la Carte Nationale d’Identité.

Concernant la 2ème infraction relative aux comportements des conducteurs de mini-bus, ces derniers, en plus de l’incivisme, de la violation du code de la route, du non-respect des usagers, des surcharges, ont pris l’habitude de ne plus obéir aux injonctions des Officiers de la Police Judiciaire et des agents de police. Dans les procédures, il a été enregistré des cas dont les auteurs sont actuellement poursuivis avec mandat de dépôt, parce qu’ils ont agressé physiquement des fonctionnaires de police.

Pour ces deux infractions ci-dessus cités, le Procureur de la République, Mario Elonm METONOU, a lancé des mots d’exhortations aux responsables chargés d’aider dans la délivrance des actes d’état civil. Il les invite à faire preuve de professionnalisme pour ne pas tomber sous les châtiments des lois en République du Bénin : « Je voudrais profiter de cette occasion, de cette tribune pour prévenir d’abord les Chefs Quartiers qui délivrent les certificats de résidence fantaisistes(…), les Chefs d’Arrondissements qui laissent des pages vierges dans les différents registres d’état civil pour pouvoir les remplir à posteriori au profit des personnes qui n’ont pas la nationalité béninoise contre une forte rémunération. Sachez que désormais, ces faits sont traqués, sont découverts au niveau des services de l’émigration (…), des services de surveillance du territoire. », « Les auteurs seront présentés au parquet et poursuivis avec la plus grande sévérité. »

Comme mots de la fin, le Procureur de la République près le Tribunal de 1ère instance de 1ère classe de Cotonou a invité les étrangers à suivre les procédures normales pour avoir la nationalité béninoise et actes d’état civil avant de faire savoir qu’il n’est pas tolérable que les conducteurs de transport en commun qui font le trajet Cotonou-Porto-novo agressent des fonctionnaires de police. “Le parquet n’acceptera pas l’agression de ses fonctionnaires de police alors qu’ils ne font que leur travail.”
Commentaires