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Rentrée judiciaire 2020-2021 au Tpi de Cotonou: Le Procureur Mètonou définit avec les Officiers de la Police judiciaire ses priorités

Publié le lundi 23 novembre 2020  |  Matin libre
Le
© RFI par Jean-Luc Aplogan
Le procureur de Cotonou, Mario Metonou, dans son bureau du tribunal, en février 2020.
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(Un bilan élogieux pour l’année judiciaire qui s’achève)

Le Procureur du Tribunal de première instance de Cotonou (Tpi) s’est entretenu, vendredi 20 novembre 2020 au Parquet, avec les Officiers de la Police judiciaire. Au menu de cette rencontre, qui n’est pas la première du genre et qui entre dans le cadre de la rentrée judiciaire 2020-2021, plusieurs sujets ont été abordés dont : les progrès réalisés dans la sécurisation de la ville aussi bien pour les cas de vol avec violence que pour la protection du cadre de vie et leur pérennisation, la montée des fraudes documentaires, l’agression des fonctionnaires de Police par certains conducteurs de mini bus et ce, sans oublier les dispositions à prendre pour des moments de fêtes et d’élection sans guéguerre.


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Mario Mètonou a, à nouveau, rencontré la hiérarchie policière dont essentiellement des Officiers judiciaires. Beaucoup plus concernés par la séance d’échanges, organisée à cet effet, ces fonctionnaires de la Police républicaine ont été entretenus au cours de la séance, sur plusieurs sujets. Principal orateur, le Procureur du Tpi de Cotonou en entrant dans le vif des sujets, s’est d’abord penché sur les cas de vol avec violence ainsi que la protection du cadre de vie à Cotonou. Au cours de ses explications, le Procureur Mario Mètonou a reconnu avec chiffres à l’appui que les infractions relatives aux cas de vol avec violence sont de plus en plus décelées à Cotonou. Ce qui ne permet plus aux auteurs de cette infraction de se soustraire à la justice. Ainsi, il pense que ces Officiers de la police judiciaire, à l’aune de ce constat, ont renforcé leurs capacités à lutter contre cette infraction. Mieux, reconnaissant que la Police a mis en place en coordination avec le Directeur général de la Police républicaine un système d’informations et de renseignements qui commence, selon lui, à faire sa preuve, le Procureur a fait savoir que sur 911 cas de vol, plusieurs ont été étouffés dans l’œuf, avant même que les infractions ne soient commises. Annonçant que le combat n’est pas terminé, il a invité ces policiers à continuer la lutte, en vue de mieux répondre à l’attente des citoyens. « En ce qui concerne les atteintes à l’environnement, nous avons retenu ensemble de prévenir et de réprimer toutes les atteintes à notre cadre de vie. Et, les gens sont unanimes aujourd’hui pour reconnaitre, qu’en tout cas, en une année, Cotonou est devenue un peu plus propre », a-t-il évoqué, tout en louant les efforts des autres parties telles que le Ministère du Cadre de vie ou encore les structures chargées de gérer le ramassage des ordures. Tout ceci, ajouté à la conscience collective que ces fonctionnaires de la Police ont, selon lui, inculqué à cause des procédures en la matière. « Le changement de mauvaise habitude s’inscrit dans de longue durée. Il faut que nous continuions à garder la veille, à travailler ensemble jour après jour, pour que le changement tel que nous le visualisons, soit une réalité totale », a-t-il rajouté.

Quant aux fraudes documentaires…

L’autre question qui a ensuite retenu l’attention du Procureur du Tpi de Cotonou lors de cette séance, c’est celle afférente aux fraudes documentaires qui, selon lui, s’observent de plus en plus dans la ville. En exposant cette situation, Mario Mètonou indique qu’à l’occasion des différentes procédures présentées au Parquet, plusieurs bénéficiaires de ces faux documents se retrouvent en porte à faux avec la loi même si certains apparaissent dans l’analyse, comme des victimes. Partant, à l’écouter, des certificats de résidence fantaisistes délivrés par les chefs quartiers aux chefs d’arrondissement qui laissent des pages vierges dans les registres d’état civil, pour pouvoir les remplir à postériori, à des personnes qui n’ont pas la nationalité béninoise contre rémunération, le Procureur met en garde. « Sachez que désormais, ces faits sont traqués et découverts au niveau des Services de l’immigration. Ces faits sont traqués et découverts par les services de Surveillance du territoire, ces faits sont présentés au Parquet et poursuivis avec la plus grande sévérité », martèle le conférencier qui invite les uns et les autres à donc respecter les procédures normales d’obtention des actes d’état civil et de nationalité, pour ne pas subir la rigueur de la loi. Au même titre, il n’a pas manqué d’avertir ceux qui, par des procédés subtiles, sont beaucoup plus tentés ces temps-ci, par des formes d’usurpation d’identité en vue de l’obtention du passeport béninois. « Désormais, vous aurez le Service d’immigration sur votre chemin, vous aurez la Brigade criminelle sur votre chemin, vous aurez enfin le Parquet de Cotonou, sur votre chemin », souligne le Procureur.

Les conducteurs indélicats de mini bus, sommés…

Dans la même veine, Mario Mètonou a enfin insisté sur un autre fait qui, dans ses propos, lui tient à cœur. C’est l’agression des fonctionnaires de Police, en plein exercice de leurs missions, par des conducteurs de mini bus. A se fier à ses dires, certains de ses conducteurs de transport en commun et de mini bus de l’axe Cotonou-Porto-Novo, s’attaquent à ces policiers, parce que ces policiers en mission veulent les contrôler, veulent contrôler les surcharges, les défauts de permis de conduire, les défauts d’assurance. Tout en illustrant et en éteignant ces dénonciations par des exemples distincts, le Procureur du Tpi de Cotonou rappelle que le Parquet ne va pas soutenir ces faits. « Nous n’allons pas tolérer ces faits. Ces deux cas, les personnes sont poursuivies actuellement devant le Tribunal. Le Parquet recueillera les peines les plus sévères. Croyez-moi ! Nous n’allons pas accepter que l’on continue d’agresser impunément des gens qui ne font que leur travail », a-t-il continué.

D’autres priorités en perspective…

Avant de mettre un terme à son exposé, le Procureur n’a pas oublié d’ouvrir la brèche, sur ce qui constitue pour lui, des priorités pour l’année 2021. En admettant que les objectifs seront les mêmes que ceux de l’année en cours pour une Cotonou sûre, il a laissé entendre qu’à l’instar de la sécurité et la protection du cadre de vie qui seront davantage leur priorité, il y aura aussi une vigilance accrue qui doit être observée par la Police, pour des fêtes de fin d’année paisibles. Ceci, afin donc de palier à l’écouter, toute résurgence des cas de vol et leurs corollaires. En ce qui concerne la pollution sonore, Mario Mètonou demande aux fonctionnaires de Police dont la Brigade de protection de Littoral de lutte contre la pollution, d’être attentive à tous ces cas de pollution sonore qui pourraient perturber d’après lui, la qui étude des citoyens. Pour finir, en ce qui concerne l’élection présidentielle de mars 2021 qui apparait pour lui comme une élection majeure, le ¨Procureur invite les uns et les autres à travailler pour ne pas créer leur propre tension. Il invite de ce fait à un débat démocratique dans un environnement de paix, de fraternité et qui ne porte pas d’après ses propos, atteinte à la cohésion sociale. « En cela, je vous appelle à non seulement de la vigilance, mais à faire preuve de tact, de pédagogie dans les actions que vous aurez à mener dans cette période sensible », a-t-il conclu.

Janvier GBEDO
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