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Assassinat d’un zem à Natitingou: Le mouvement d’humeur de ses pairs

Publié le mercredi 25 novembre 2020  |  La Nation
Les
© Autre presse par DR
Les taxi-moto Zemidjan
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Par Didier Pascal DOGUE,
Les conducteurs de taxi-moto de Natitingou sont mécontents suite à l’assassinat de l’un des leurs intervenu, dimanche 22 novembre dernier. Ils l’ont fait savoir à l’occasion d’un mouvement d’humeur qu’ils ont organisé, lundi 23 novembre dernier et qui a échoué à l’hôtel de ville. Le maire Tatéyama Ouindé a déploré la situation et rappelé ses dernières recommandations.
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C’est par un mouvement de protestation que les conducteurs de taxi-moto de la cité des Nanto ont exprimé leur ras-le-bol, lundi 23 novembre dernier.
Alassane Zato, très attristé, déclare : « Hier (dimanche 22), vers 22 heures, il y a eu l’assassinat d’un des nôtres. Ayant reçu une balle, il est décédé à une heure, lundi 23 novembre. On a décidé que chaque zem reste chez lui pour réfléchir à comment préserver notre sécurité. »
Son compère Symphorien Z. Tchoroué se fait plus incisif : « Cette situation commence par trop durer. Nous vivons dans un pays de droit où chaque citoyen a la liberté d’aller et de venir en paix. La vie humaine est chère et doit être préservée à tout prix ; en moins d’un mois, nous avons eu plusieurs pertes et c’est déplorable.» Pour lui, à cette allure, les citoyens de Natitingou vivront dans une psychose permanente. C’est un cri d’alerte, pense-t-il, qui est en train d’être lancé afin de bénéficier davantage de protection.
Razaki Boukari regrette le sort qui leur est réservé et pense qu’il appartient aux agents de sécurité de les aider. « Seuls, nous ne pouvons rien; et 25 agents de police ne peuvent quadriller la ville », fait-il observer.
Le maire Ouindé Tatéyama tente de les apaiser. Pour lui, la situation est déplorable et la police a besoin d’être renforcée. « Nous sollicitons l’apport des populations en nous fournissant des renseignements ; faute de quoi nous ne pouvons rien. Les hors-la-loi habitent ou dorment quelque part », fait-il remarquer. Un adage populaire, ajoute-t-il, enseigne bien 99 jours pour le voleur, un seul pour le propriétaire. En attendant ce jour, l’apport et l’intelligence de tous sont sollicités pour parvenir à bout du mal, espère Ouindé Tatéyama.
Toutefois, le maire recommande de limiter les déplacements nocturnes au strict minimum et de ne pointer son nez dehors que quand c’est vraiment nécessaire et urgent.
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