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Alain Orounla à propos des décisions de la CADHP et de la CCJA : « Le constituant de 1990 n’est pas au-dessus du constituant de 2019 »

Publié le jeudi 3 decembre 2020  |  L`événement Précis
Conférence
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Conférence de presse du ministre de la Communication et de la Poste sur la restitution de la 1ère partie de la tournée du Président de la République, Patrice Talon
Cotonou, le 19 novembre 2020. Le ministre la Communication et de la Poste, Alain OROUNLA, a animé une conférence de presse sur la 1ère partie de la tournée du Président de la République, Patrice Talon
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L’opinion nationale a clamé la semaine écoulé le revers que peut essuyer le gouvernement du président Patrice Talon à propos de la décision de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP) qui a ordonné au gouvernement béninois l’abrogation de la révision de constitution intervenue le 1er novembre 2019. Une décision à laquelle le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement n’a pas manqué de se prononcer ce mercredi 2 décembre 2020 à l’issue du compte rendu du conseil des ministres de ce mercredi 02 décembre 2020. En effet, selon la cour africaine cette révision de la constitution béninoise a été adoptée en violation du principe du consensus national. Ce que n’approuve le porte-parole du gouvernement béninois. A l’en croire, « La révision de la Constitution intervenue sur proposition est une initiative parlementaire approuvée par l’unanimité des députés », a indiqué le ministre porte-parole du gouvernement béninois.
Selon le ministre, cette révision a permis la mise en place de plusieurs réformes positives. Entre autres, l’irrévocabilité de la limitation du mandat présidentiel, l’effectivité du financement public des partis politiques, le parrainage des candidats à la présidentielle, l’abolition de la peine de mort et la création de la Cour des comptes. De ce fait, il estime que la révision ne saurait donc être considérée comme « une remise en cause, ni même comme un recul des acquis démocratiques mais plutôt comme le prolongement, le préalable nécessaire au renforcement de l’Etat de droit et au développement complet des Béninoises et des Béninois ».
« Le président de la République rassure du respect de l’engagement contenu dans le serment qu’il a prononcé le 6 avril 2016. A savoir respecter et défendre la constitution que le peuple béninois s’est librement donnée », a fait savoir le ministre pour qui « le constituant de 1990 n’est pas au-dessus du constituant de 2019 ». Pour confirmer que le président Patrice Talon n’a pas l’ambition de violer son serment du 06 avril 2026.
Mais, pour qui connait le mode de fonctionnement de ce gouvernement béninois, cette réaction du ministre porte-parole du gouvernement n’est nullement une surprise. Car, aucune des décisions de la CADHP comme celles de la Cour Commune de Justice (CCJA) n’ont été respectées par ce gouvernement qui est en place depuis bientôt cinq ans. Pour dire que tout comme la CADHP, la Cour Commune de Justice (CCJA) dont le siège est en Côte d’Ivoire approuve également l’abrogation de cette révision constitutionnelle. Mais, le gouvernement béninois ne semble guère résolu à exécuter ladite décision.

Yannick SOMALON
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