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Dossier bradage de 39 hectares à Abomey-Calavi : Des révélations, une bombe à retardement

Publié le jeudi 10 decembre 2020  |  Fraternité
Angelo
© Autre presse par DR
Angelo Ahouandjinou, maire d`Abomey-Calavi à côté de la première plaque posée par la commission
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Scandale domanial à Abomey-Calavi. Trente-sept conseillers communaux d’Abomey-Calavi, plusieurs personnalités et hauts cadres, préfet du département de l’Atlantique et ancien ministre de la décentralisation, de la gouvernance locale et de l’Administration du territoire (Mdglat), Géomètres, huissiers de justice, notaires, opérateurs économiques et journalistes sont dans de beaux draps. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, cession illégale de réserves administratives et associations de malfaiteurs. Au nombre des trente-sept conseillers communaux convoqués par le Procureur du tribunal de première instance d’Abomey-Calavi, seul celui qui est devenu député à l’Assemblée nationale n’a pas répondu. Et déjà le lundi soir, trois Chefs d’Arrondissements, le maire Bada et consorts sont déposés en prison. Mais, si onze personnes séjournent depuis avant-hier à la prison civile d’Abomey-Calavi pour cette affaire, quinze autres ont été mises sous convocation pour des raisons d’enquête judicaire. Aussi, des convocations continuent-elles de pleuvoir du Tribunal de première instance d’Abomey-Calavi à toute personne impliquée dans ce dossier. Selon les recoupements, les autorités incarcérées à la prison civile d’Adjagbo pour l’affaire de trente-neuf hectares de domaine font actuellement de graves révélations. Des révélations qui amènent la justice à poursuivre ses investigations. Mais avant, les onze personnalités déposées à la prison civile d’Adjagbo seront à nouveau présentés au Tribunal de première instance de la même ville le vendredi 15 janvier 2021.

De réserves administratives morcelées et partagées
Le maire Georges Bada, des chefs d’arrondissements, des conseillers communaux, des responsables de commission en charge du morcellement des réserves administratives auraient eu droit à des parcelles dont certaines déjà vendues ou conservées par les inculpés. C’est d’ailleurs ce qui justifie la cinquantaine de personnalités écoutées lundi passé par le procureur d’Abomey-Calavi, en présence des nouveaux bénéficiaires des réserves administratives c’est-à-dire les journalistes, hommes d’affaires, opérateurs économiques, notaires et huissiers de justice qui avaient acquis lesdites réserves administratives. C’était la désolation totale dans le rang des acquéreurs de ces parcelles qui comprennent au fil des jours, qu’ils doivent maintenant vider les lieux déclarés publics puisqu’ils étaient déjà confrontés à des plaques implantées devant leur domicile sur lesquelles il est inscrit « Réserve Administrative ».
Le rappel des faits permet d’apprécier les conséquences de l’acte posé par l’équipe de Georges Bada. De sources dignes de foi, une collectivité réclamait à la première mandature du conseil communal d’Abomey-Calavi, trente-neuf hectares de parcelles comme sa propriété dans la coopérative de la zone des palmeraies (ZOPA). Et pour avoir gain de cause, elle mettait une pression terrible sur l’ancienne équipe de la mairie présidée par Liamidi Houénou de Dravo pour son dédommagement. Mais ce dernier n’a pas cédé. Ainsi, au cours de la deuxième mandature du conseil communal d’Abomey-Calavi, le maire Patrice Hounsou-Guèdè a saisi d’une plainte un juge d’instruction qui, par la suite, a rendu une ordonnance interdisant ce dédommagement en attendant d’y voir clair. Mais contre toute attente, la troisième mandature du conseil communal a autorisé le morcellement des réserves administratives pour dédommager ladite collectivité dans la ZOPA, défiant ainsi une décision de justice. Un acte jugé très grave par les autorités judiciaires. En effet, l’organe exécutif présidé par le Maire Georges Bada aurait envoyé une lettre de retrait de plainte de Patrice Hounsou-Guèdè visant à empêcher la poursuite de l’instruction du dossier et à dédommager la famille. C’est ainsi que la voie a été ouverte au morcellement et au partage des réserves administratives. Alors, il est à parier que la suite de l’affaire ne sera pas de tout repos.

La rédaction
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