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Journée internationale de lutte contre la corruption: Où en sommes-nous au Bénin ?

Publié le jeudi 10 decembre 2020  |  Matin libre
Patrice
© aCotonou.com par DR
Patrice Talon,Président de la République du Bénin
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Le Bénin, à l’instar de la communauté internationale, a commémoré ce mercredi, 09 décembre 2020, la Journée internationale de lutte contre la corruption. Une célébration qui intervient au lendemain de la Journée nationale de lutte contre la corruption, célébrée le 08 décembre de chaque année. Si des activités sont organisées pour mener des réflexions sur les défis à relever en vue d’une promotion de la bonne gouvernance, il importe de se demander où en est le Bénin, après de longues années de lutte menée contre le fléau. Des marches de sensibilisation au renforcement de l’arsenal juridique sans oublier les dénonciations et interpellations ou encore emprisonnements, du chemin a été parcouru. Que retenir concrètement de l’impact des réformes amorcées jusque-là? Des défis ont-ils été vraiment relevés? Quels sont les indicateurs prouvant aujourd’hui que la corruption a reculé dans l’administration? Qu’en est-il des capacités d’intervention de la société civile ? Quid du respect et de l’application des dispositions juridiques réprimant les actes de corruption et infractions connexes au Bénin ? Autant de préoccupations qui devraient être au cœur des débats à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption. Dans une tribune, Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), a évoqué les enjeux en lien avec la crise sanitaire du Covid-19. “Cette année, la campagne des Nations Unies pour la Journée internationale de lutte contre la corruption 2020, intitulée Rétablir avec intégrité, souligne qu’un rétablissement inclusif de la COVID-19 ne peut être réalisé qu’avec intégrité et responsabilité. L’Onu sera présente, à la demande des gouvernements, pour renforcer les mesures cruciales de transparence, de responsabilisation et de lutte contre la corruption. Cela inclut la mise en application de la Convention des Nations Unies contre la corruption et le suivi des progrès de l’Objectif de développement durable n°16 de l’Agenda 2030. En résumé, la lutte contre la corruption permettra d’accélérer les progrès vers la réalisation des Objectifs mondiaux en vue d’un avenir plus solidaire, résilient et durable” lit-on. Alors que les conséquences socio-économiques dévastatrices de la pandémie de COVID-19 continuent de se répercuter dans le monde entier, le virus crée, à l’en croire, « de nouvelles possibilités pour exploiter les faiblesses des systèmes de contrôle et le manque de transparence, détournant les fonds des personnes qui en ont le plus besoin ». “La corruption alimente par ailleurs la méfiance à l’égard des dirigeants et des institutions, et épuise de précieuses ressources pour le financement du développement et de la relance. Nous voyons les effets de la corruption se faire ressentir dans la prestation des services, les processus de passation des marchés, la gestion des fonds, les plans de relance économique et les mesures de protection sociale. Ainsi, la corruption se manifeste par la mise en circulation de ventilateurs défectueux, de tests COVID-19 mal fabriqués et de médicaments contrefaits, tandis que la distribution équitable de vaccins vitaux est gravement menacée” fait-il remarquer. Chaque année, la corruption fait perdre environ 2 600 milliards de dollars au monde. Au moins 500 milliards de dollars sont détournés en raison de la corruption dans le secteur de la santé, ce qui peut représenter plus que le coût total de la couverture médicale universelle. “Le Pnud lui-même prend très au sérieux tous les cas de mauvaise gestion financière et autres irrégularités afin de s’assurer que l’organisation est apte à remplir sa mission… En effet, l’ensemble du système des Nations Unies continuera à donner la priorité à la transparence et à la responsabilité, dans le cadre de la réponse à la COVID-19 et au-delà” conclut Achim Steiner, administrateur du Pnud.


A.B
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