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NOËL CHADARÉ, Sg Cosi-Bénin après les élections professionnelles : « au regard des résultats, nous avons réalisé une très belle performance »

Publié le mardi 26 janvier 2021  |  Fraternité
Noël
© aCotonou.com par Didier Assogba
Noël Chadaré, Secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes (Cosi-Bénin)
Bourse du travail de Cotonou le 18 Novembre 2016. Meeting des femmes vendeuses du marché Missèbo. Elle dénoncent les décisions arbitraire du préfet Modeste Toboula.
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Patrice SOKEGBE


Au terme de la 3è édition des élections professionnelles, la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin) a pu tirer son épingle du jeu. Le Secrétaire général Noël Chadaré, dans une interview, a estimé que son organisation syndicale a réalisé un bon score, comparativement à la première édition. Aussi, a-t-il promis redoubler d’effort s’imposer à l’avenir.


La Cosi-Bénin a participé à la 3è édition des élections professionnelles. Quelles leçons tirez-vous de ce scrutin ?
Ce qu’on peut tirer comme leçon est que, au niveau des résultats, les craintes ou appréhensions se sont dissipées. Elles n’étaient pas véritablement fondées, même s’il y avait matière à en avoir. Parce qu’on a vu que les résultats étaient fiables. Cela nous ont permis de comprendre qu’il y avait plus de peur que de mal.
Par rapport à l’organisation, il faut regretter que le comité national n’ait pas eu assez de temps pour parfaire l’organisation, parce qu’il y a quelques insuffisances qu’il faut soulever. Tous ceux qui avaient envie de voter n’ont pas véritablement retrouvé leurs noms. Il y a des sociétés entières qui ont été oubliées. Il y a des gens dont les noms ne figurent plus dans les listes, qui ont fait des réclamations. Cela fait partie des insuffisances. Les Béninois ne sont pas habitués à un vote électronique. C’était donc la première fois. Quand ils essayent une ou deux fois à la plateforme et qu’ils échouent, ils se découragent et ne votent plus. Tout cela participe de la baisse du taux participation qui avoisine 50%. Donc, dans l’ensemble, c’est une organisation acceptable qu’on peut parfaire.
Il faut aussi dire que la proclamation des résultats a été spontanée. C’est à l’actif de la Cena. Le vote électronique n’est pas une mauvaise chose, mais il faut s’équiper davantage et prendre d’autres dispositions pour l’avenir.

La Cosi-Bénin finit 3è à l’issue de ces élections. Etes-vous satisfait de votre performance ?
Nous sommes 3è lorsqu’on a cumulé les résultats des secteurs publics et privés. Mais à y voir de près, nous sommes 2è après la Cstb dans le secteur public et 2è après la Csa-Bénin dans le secteur privé. Nous sommes la seule confédération qui a fait un bon score. Même la Cstb qui occupe la première place dans le secteur public vient loin derrière nous dans le secteur privé. Nous pouvons donc nous réjouir de notre score, malgré tout ce que nous pouvons soulever comme difficultés. Nous avons les résultats qu’il faut et on s’en félicite. Nous nous promettons prochainement d’en faire mieux. En général, les scores sont très serrés. Le Cstb a obtenu 26,56%, la Csa-Bénin 23,08 % et la Cosi-Bénin 22,01%. On peut dire qu’on a fait une belle prestation parce qu’aux dernières élections, la Cosi-Bénin avait 11% en 2006. Aujourd’hui, nous nous sommes à 22,01%, ce qui montre que nous avons fait un gros progrès. Quand on fait une bonne analyse des résultats, la Cosi-Bénin a réalisé une très belle performance. Le premier et le deuxième ont vu leur score baissé. Elles ont chuté considérablement. Donc, c’est nous qui avons fait un bon retour.
Quelle sera la nature de la collaboration entre la Cosi-Bénin et les organisations syndicales non représentatives ?
Nous sommes dans une coalition de 6 centrales et confédérations syndicales. Il faut dire que cela va demeurer. Nous continuerons de travailler ensemble, même si les autres ne sont pas représentatives. La représentativité est relative, parce que celui qui a 10% représente 10% de travailleurs, pareille pour les autres centrales. C’est parce que le Bénin a fixé le taux représentativité à 20% qu’elles n’ont pas pu atteindre cette barre. Sous d’autres cieux, elles sont quand même des organisations représentatives.
Propos recueillis par Patrice SOKEGBE
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