Le Bénin veut se doter d’une stratégie nationale de prévention de l’extrémisme violent

Publié le jeudi 4 fevrier 2021 | Xinhua

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Sacca Lafia, ministre de l`intérieur et de la sécurité publique

Plusieurs cadres du ministère béninois de l’Intérieur et de celui de la Décentralisation, en collaboration avec les partenaires au développement pour le renforcement de la sécurité au Bénin, examinent depuis mardi à Cotonou le document de la stratégie nationale de prévention de l’extrémisme violent et le plan d’action national, a constaté Xinhua sur place.

"En tant que document de stratégie, la stratégie nationale de prévention de l’extrémisme sera, dès sa validation, la référence nationale pour la prise de décisions et d’initiatives dans le domaine de la paix et de la sécurité, notamment dans le contexte de la prévention de l’extrémisme violent et du terrorisme", a indiqué le ministère béninois de l’Intérieur et de la Sécurité publique dans un document distribué à l’ouverture de l’atelier de validation.

Le ministère a estimé que l’enlèvement de deux touristes français avec l’assassinat de leur guide béninois dans la réserve de biosphère de la Pendjari en mai 2019 et l’attaque meurtrière du poste avancé de police du Commissariat frontalier de Mékrou, frontalier du Burkina Faso, appellent à renforcer les actions de prévention de la radicalisation, de l’extrémisme violent et du terrorisme au Bénin.

"Nous devons nous concentrer sur la prévention de l’extrémisme violent et avoir un plan d’action pour lutter contre ce fléau", a déclaré Aouale Mohamed Abchir, représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Bénin.

Il a jugé que l’extrémisme violent et les actes terroristes font aujourd’hui partie des principaux obstacles à la réalisation de l’agenda 2030 en général et particulièrement de l’Objectif de développement durable (ODD) N°16 qui vise à promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives aux fins du développement durable, à assurer l’accès de tous à la justice et à mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous.

Selon le responsable onusien, la situation de l’extrémisme violent et du terrorisme est devenue particulièrement préoccupante ces dernières années en Afrique de l’Ouest, où plusieurs foyers de crise et décès ont été signalés dans la sous-région aussi bien dans les rangs des populations civiles que militaires.

"Cette montée en puissance de l’extrémisme violent et ses conséquences destructrices constituent des obstacles à la paix, au développement et à l’élimination de la pauvreté", a-t-il fait observer.

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