Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Installée à la tête de l’OMC: Okonjo-Iweala donne priorité à l’action sur la covid-19

Publié le mardi 2 mars 2021  |  L'Economiste
Ngozi
© Autre presse par DR
Ngozi Okonjo-Iweala, la première femme et la première Africaine à la tête de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)
Comment


« Ouvrir et octroyer des licences à des sites de fabrication dans les pays en développement », dit-elle

A l’Organisation mondiale du commerce (Omc), la successeure de Roberto Azévêdo, Ngozi Okonjo-Iweala est entrée dans ses fonctions le 1er mars 2021. Aussitôt, elle a affiché son engagement à relancer le commerce présentement sous le poids de la covid-19.

Sylvestre TCHOMAKOU

Depuis hier 1er mars, l’Organisation mondiale du commerce (Omc) a ouvert une nouvelle page de son histoire avec l’entrée en fonction officielle de la Nigériane Ngozi Okondjo-Iweala au poste de directeur général. La toute première femme à ce poste. Mesurant la grandeur des tâches à exécuter pour remettre sur orbite l’organisation qui a fermé 25 ans de parcours, la nouvelle cheftaine du commerce mondial a insisté dans son premier discours devant le Conseil général, sur l’urgence de définir un plan pour faciliter l’accès aux vaccins anti-covid-19 à tous les Etats. S’adressant au Conseil général de l’OMC, la directrice générale Ngozi Okonjo-Iweala a appelé les membres à « faire les choses différemment » pour réaliser les réformes nécessaires pour maintenir la pertinence de l’OMC, en commençant par une action rapide pour aider à intensifier la production et la distribution du vaccin COVID-19, et pour réduire les subventions à la pêche nuisible. La nouvelle DG de l’OMC a noté que les attentes élevées concernant son mandat ne peuvent être satisfaites que si les membres sont prêts à faire des compromis et à conclure des accords. « Nous voulons une recette du succès et non de l’échec. Par conséquent, nous devons travailler dur pour achever quelques résultats avant la 12ème Conférence ministérielle afin que les ministres puissent se concentrer sur la ratification des accords et sur l’accord des meilleures méthodes de mise en œuvre. À cet égard, nous devons donner la priorité à l’action sur le COVID-19 à la fois à court et à long terme et nous concentrer sur l’achèvement des négociations sur les subventions à la pêche avant le milieu de l’année. Nous devons convenir de la feuille de route pour la réforme du système de règlement des différends et préparer un programme de travail pour y parvenir qui pourra être approuvé à la 12e Conférence ministérielle », a-t-elle formulé à toutes les délégations présentes. Notant que ces points énumérés en priorité ne sont autres que ceux qui doivent permettre à l’institution de retrouver ses lettres de noblesse dans l’urgence, elle s’est empressée d’inviter les délégations de l’OMC à se joindre à elle afin qu’avant la 12ème Conférence ministérielle prévue pour décembre 2021, trois ou quatre livrables clairs soient finalisés et adoptés à l’occasion. « Je propose trois ou quatre livrables clairs finalisés avant la 12e Conférence ministérielle et des programmes de travail pour le reste à convenir à la 12e Conférence ministérielle. Et la dérogation humanitaire du PAM qui est importante pour nos économies insulaires du Pacifique, comme nous l’avons entendu il y a quelques jours. Nous devons proposer un programme de travail sur les subventions à la fois sur le soutien interne et les subventions industrielles qui pourra être convenu à la 12e Conférence ministérielle », a-t-elle indiqué. Profitant de l’occasion, elle n’a pas manqué de souligner que les travaux sur le commerce électronique, la facilitation des investissements, la réglementation intérieure des services, les MPME, les femmes dans le commerce et le commerce et le climat, doivent être accélérés pour voir quels aspects de ces importants programmes de travail faire progresser à la 12ème Conférence ministérielle.

Point d’honneur sur le transfert de savoir-faire dans la production de vaccins

Face à la faible disponibilité de vaccins anti-covid-19 en dépit du travail acharné des grandes unités de production desdits vaccins, la nouvelle directrice générale de l’Omc appelle à une convergence d’efforts essentiellement caractérisée par le transfert de savoir-faire. « Nous venons d’avoir notre premier envoi de COVAX au Ghana la semaine dernière et d’autres suivront mais ce ne sera pas suffisant. Il y a une grave pénurie d’approvisionnement et certains pays soumettent COVAX et détournent les approvisionnements. Le monde a une capacité normale de production de 3,5 milliards de doses de vaccins et nous cherchons maintenant à fabriquer 10 milliards de doses », a expliqué Ngozi Okonjo-Iweala au siège de l’OMC. « C’est juste, poursuit-elle, très difficile. Nous devons donc nous concentrer sur la collaboration avec les entreprises pour ouvrir et octroyer des licences à des sites de fabrication plus viables maintenant dans les marchés émergents et les pays en développement. Nous devons les amener à travailler avec nous sur le transfert de savoir-faire et de technologie dès maintenant. Il y aura bientôt une convention mondiale de fabrication où nous pourrons chercher à construire ce partenariat. J’espère également que nous pourrons entamer un dialogue et un échange d’informations entre nous et des représentants d’associations de fabricants de pays en développement et de pays développés ». Ce choix pourrait amener comme l’ont déjà conseillé plusieurs pays, à suspendre temporairement les accords de propriété intellectuelle, notamment les aspects des droits de propriété intellectuelle relatifs au commerce (ADPIC-OMC) qui ont d’ailleurs suscité de vives polémiques jusque-là. Cela permettra un accès rapide aux vaccins anti-covid-19 et aussi de relancer le commerce à travers la levée rapide des mesures anti-covid-19 prises par les Etats.
Commentaires