Veille De La Présidentielle Au Bénin: Page Facebook De Talon : Un Baromètre

Publié le mardi 9 mars 2021 | Matin libre

© Autre presse par DR
Le duo du président-candidat, Patrice Talon, se retrouve en 3ème position sur le bulletin unique de vote

(Nécessité d’accorder les violons)

Ces derniers mois, les Béninois ne ratent aucune occasion de réagir aux différents posts sur la page Facebook du chef de l’Etat. Quand on fait le point, les critiques sont nombreuses, dès fois très acerbes. Pas plus tard qu’hier, le message du chef de l’Etat, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, n’a pas échappé aux critiques. En gros, dans les commentaires, c’est plutôt le sort réservé à la candidate recalée du parti d’opposition Les Démocrates, en prison pour des faits supposés de terrorisme et d’association de malfaiteurs, qui préoccupe bon nombre d’intervenants. Ce 8 mars 2021 où Patrice Talon rendait hommage aux femmes, qu’elles soient dans l’anonymat ou sous les feux des projecteurs, la doléance qui revenait souvent dans les commentaires, c’est la libération de Reckya Madougou. En somme, même sur la page Facebook du chef de l’Etat, l’ombre de Reckya Madougou a plané sur la Journée internationale de la femme. Qu’on le veuille ou non, cela constitue un désaveu.

D’aucuns pourraient dire que ce ne sont pas les onze millions de Béninois ou du moins la majorité qui fait cette lecture de la gouvernance de la Rupture. Possible! Mais est-ce pour autant qu’il ne faut pas analyser autrement ces messages à l’endroit des dirigeants et du 1er magistrat ?

Là où ça devient plus préoccupant, c’est qu’au-delà de la personne du chef de l’Etat, ses collaborateurs, anciens comme actuels, en font également les frais. On a encore en mémoire les récents posts de la député Up Sèdami Mèdégan Fagla, de l’ancien préfet Modeste Toboula, entre autres. Le ministre Modeste Kérékou, lui, continue d’essuyer la colère des internautes sur ses preuves supposées, brandies dans l’affaire Madougou.

S’il est vrai que dans un pays, tout le monde ne peut être d’accord sur la gouvernance au sommet de l’Etat, il n’en demeure pas moins que le gouvernement doit analyser avec circonspection la situation à la veille d’une élection auusi importante où les pro-rupturiens ne cessent d’emboucher la trompette de la paix.

Même sur YouTube sur des émissions de débats sur l’actualité politique où interviennent des soutiens du régime, les commentaires ne sont pas favorables au pouvoir de Patrice Talon. Parfois sur 150 commentaires, à peine 02 vont en faveur des défenseurs du régime de la Rupture. A défaut de sondage crédible, ces critiques à l’encontre du gouvernement sur les réseaux sociaux ne sont-elles pas un baromètre à prendre au sérieux ?

M.M

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