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Joël Aïvo : « Nous irons rendre la liberté à Reckya Madougou »

Publié le lundi 15 mars 2021  |  afrik.com
Joël
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Joël Aïvo,constitutionnaliste, professeur des universités et homme politique béninois membre de L`opposition lors de lancement du Front pour la restauration de la démocratie collective
Cotonou, le 13 janvier 2021, la coalition de l`opposition ``Front pour la restauration de la démocratie collective `` mis sur les fonds baptismaux. Se regroupement vise le retour aux acquis de la Conférence nationale des forces vives de février 1990.
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La ville de Parakou, au Nord de Cotonou a accueilli, ce dimanche, les leaders de l’opposition radicale au régime de Patrice Talon dans le cadre d’un meeting qu’ils ont initié. Au cœur des débats, la libération de Reckya Madougou.

Prévu pour ce dimanche, le second grand meeting de l’opposition radicale béninoise, réunie au sein du Front pour la restauration de la démocratie (FRD), n’a pas raté. C’est la deuxième fois que l’opposition radicale se réunit depuis le rejet des dossiers de candidatures de ses ténors à la Présidentielle d’avril 2021, et la première depuis l’arrestation de Reckya Madougou. En effet, c’est le mercredi 3 mars 2021 que le collectif de l’opposition a organisé son premier grand meeting à Porto-Novo. À la fin de cette rencontre politique, Reckya Madougou sera interpelée, traduite devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), inculpée de terrorisme et placée sous mandat de dépôt.

Par le meeting de ce jour, l’opposition veut, non seulement marquer sa détermination à poursuivre la lutte, mais aussi et surtout son soutien indéfectible à Reckya Madougou. « Libérez-nous notre Rékia », « Parakou exige la libération de Rékia Madougou » sont quelques inscriptions perceptibles sur les affiches qui jonchent le siège du parti Les Démocrates où s’est déroulé le meeting. Devant des centaines de militants, le professeur Joël Aïvo, candidat recalé lui aussi, s’est lâché : « Je sais ce que c’est que le crime de terrorisme. Je suis professeur de droit international et professeur de droit constitutionnel. Le terrorisme est un crime que l’ensemble de l’humanité combat. Le terrorisme aux Etats-Unis, c’est le World Trader Center, et tenez-vous bien, c’est près de 3 000 morts ; en France, le Bataclan, c’est plus de 300 morts (…). Le terrorisme, plus proche de nous, c’est le Nigeria avec Boko Haram, en 10 ans, c’est près de 20 000 personnes tuées. Le terrorisme au Niger à côté, nos frères qui se battent contre le terrorisme, c’est plus de 1 400 morts (…) Je veux dire, avec la plus grande gravité, que le terrorisme est un crime que nous combattons tous, que la communauté internationale combat, que tout le monde combat, parce que le terrorisme, ce n’est pas un jeu. Le terrorisme a coûté la vie à des milliers de gens (…) Je voudrais demander à notre gouvernement de ne pas s’amuser avec des questions sérieuses ».

Et l’orateur de poursuivre : « Nous irons chercher Reckya Madougou pour lui rendre la liberté, parce que moi je connais madame Madougou depuis 20 ans. A mes côtés, devant les Béninois, nous avons mené le combat de la démocratie (…) Reckya Madougou n’est pas une terroriste (…) ».
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