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Supposée absence de culture de vote en faveur des femmes à Abomey: Dah Houedjissin désapprouve et clame le contraire

Publié le vendredi 19 mars 2021  |  Matin libre
Dah
© Autre presse par DR
Dah Houedjissin Woudji-Woudji
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Il se susurre sur la toile, dans les débats, que les suffrages ne sont presque jamais accordés aux femmes chez les Fons d’Abomey. Et récemment au cours d’une émission télévisée, dans une analyse des chances de la candidate recalée à la présidentielle Reckya Madougou, un invité osait affirmer que la femme ne peut engranger des suffrages dans un pays fon (Abomey). Des allégations tenues dans l’opinion mais qui sont très loin de la réalité. Vexé et remonté par ces propos, Dah Houedjissin Woudji-Woudji déplore le fait que des individus s’emploient à coller une telle étiquette aux fons, ressortissants d’Abomey. En sa qualité de l’un des dépositaires du pouvoir traditionnel en pays fon, l’homme s’insurge contre de tels propos et clame haut et fort qu’une femme peut bien engranger des suffrages dans un pays fon. Donc Réckya Madougou peut engranger des voix des populations fon, rassure Dah Houedjissin. L’homme se dit très choqué et déçu par de tels propos qui tendent à faire croire qu’aucun crédit n’est accordé à la femme en pays fon quant à leur capacité à gouverner ou accéder à des postes de responsabilité. Ce qui n’est pas vrai, selon Dah Houedjissin qui n’a pas manqué de citer en référence, la Reine Tasi Hangbé qui a régné sur Abomey trois ans durant soit de 1708 à 1711 après la mort de son frère jumeau Yewunme connu sous le nom d’Akaba. L’épopée des amazones ou “Mi-non“ ne saurait également être ignorée. D’ailleurs, la reine Hangbe serait la vraie créatrice du corps des amazones du Dahomey, comme régiment combattant, intégré aux armées professionnelles du royaume. Même si l’histoire semble l’oublier, les faits sont là et se révèlent au grand jour, déclare Dah Houedjissin. De plus, les reines-mères exercent une influence politique notable chez les Fon. Toute chose qui prouve à suffisance que la promotion de la femme date de longues décennies à Abomey. Comment peut-on alors estimer que les ressortissants d’Abomey n’accordent pas des suffrages aux femmes ? Une place d’honneur est accordée à la femme et nul doute que les populations Fon porteraient leur choix sur une femme pour gouverner. Inutile de chercher à coller une si vulgaire étiquette aux Fons.

A.B
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