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Bénin/Organisation D’élection: La Céna Tiando, La Der

Publié le jeudi 15 avril 2021  |  Matin libre
Emmanule
© Autre presse par DR
Emmanule Tiando - président de la Cena
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Fin de mission pour Emmanuel Tiando et son équipe. Installée en 2014 pour une première expérience d’une Commission électorale nationale autonome (Céna) pérenne, l’équipe conduite par Emmanuel Tiando vient de boucler la dernière élection au chapitre de son mandat non renouvelable de 7 ans. La présidentielle du 11 avril 2021 était donc le dernier acte de cette Céna nouvelle formule qui est venue mettre fin aux Céna ad hoc, installées à la veille de chaque élection. Durant son mandat, la Céna Tiando a organisé six élections : la Présidentielle de 2016 et de 2021, les Législatives de 2015 et 2019 puis les Communales, municipales et locales de 2015, les Communales et municipales de 2020.

Des critiques

Si elle n’a pas été épargnée de critiques tout au long de l’exercice, les trois élections qu’elle a organisées sous le régime de la Rupture l’ont sérieusement éprouvée. En 2019, lors des Législatives exclusives qui ont vu compétir deux partis siamois se réclamant de la même chapelle politique, la Céna Tiando s’est illustrée en trouvant des ‘’fautes mineures’’ aux partis se réclamant du chef de l’Etat, et des ‘’fautes majeures’’ pour les autres, les excluant ainsi de la compétition. En 2020, elle n’a eu besoin de trouver des ‘’fautes mineures et majeures’’, la règle de 10% ayant scellé le sort des autres partis. De la Présidentielle de 2021, la Céna Tiando en sort plus affaiblie. Ici, les critiques ne portent pas sur le score ‘’soviétique’’ réalisé au 1er tour par le chef de l’Etat sortant. On s’y attendait avec la non participation de l’opposition radicale et la présence de deux duos traités de ‘’faire-valoir’’ face au président candidat. Ce qui a créé l’étonnement, c’est le taux de participation, estimé à 50% par la Céna. Presque le double du taux de participation enregistré aux Législatives de 2019, alors même que les organisations de la société civile estiment le nombre d’affluence aux centres de vote inférieur à celui de 2019. 50%, c’est aussi juste un peu en dessous de la fête électorale de 2016 pourtant créditée de 66% au 1er tour et 64% au second. Alors que le constat de postes de vote déserts a été fait aussi bien par les médias que les Organisations qui se sont déployées pour contrôler la régularité du scrutin, on pourrait se demander par quelle alchimie la Céna estime que plus de 50% des électeurs sont allés aux urnes, ce dimanche 11 avril 2021. La réponse se trouve peut-être dans les décisions prises en amont et en aval du scrutin par la Cour constitutionnelle. Une première décision avait enjoint la Céna de ne pas tenir compte, dans le calcul du taux de participation, de plus de 500 mille personnes qui seraient décédées mais dont les noms figurent toujours sur la Liste électorale. Une autre demande de pas de tenir compte des 16 ou 13 arrondissements où le vote n’a pas eu lieu. Mais cela suffit-il pour que la Céna estime que 50% de Béninois sont allés aux urnes ?



Ce qui va changer

Selon le nouveau code électoral, la Céna nouvelle formule garde sa dénomination et la plupart de ses attributions. Elle sera, par contre, dotée de deux bras opérationnels, le Conseil électoral (Ce) et la Direction générales des élections (Dge). Au nombre de 5, les membres du Ce seront désignés par la majorité et la minorité parlementaire, le chef de file de l’opposition, le chef de l’Etat et un magistrat désigné par ses pairs. Ils ont un mandat de 5 ans non renouvelable. Le président du Ce est le président de la Céna. La Direction générale des opérations est, quant à elle, l’organe technique et opérationnel de la Céna. Elle est placée sous la supervision du Ce et chargée de la gestion de l’administration. Le personnel de la Dge est recruté par le Ce par appel à candidature.



M.M
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