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Production d’électricité au Bénin: Une capacité de 548 MW projetée en 2025 (Un taux d’électrification national de 51,3 % envisagé)

Publié le mardi 20 avril 2021  |  La Nation
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© aCotonou.com par dr
LE central électrique de Maria Gléta
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Par Claude Urbain PLAGBETO,

Le Bénin disposera d’ici 2025 d’une capacité propre de production d’électricité d’environ 548 MW. Ainsi le taux d’électrification national sera porté à plus de 50 % pour satisfaire l’ensemble des besoins en milieux urbain et rural.


« En 2025, le Bénin est autosuffisant en énergie, permettant à tous, d’avoir accès à l’énergie moderne, en quantité, en qualité et à moindre coût ». Telle est la vision déclinée dans le Plan stratégique 2020-2025 du ministère de l’Energie. Sa mise en œuvre permettra au pays de disposer d’une capacité propre de production d’électricité d’environ 548 MW dont 232 MW en énergie renouvelable représentant 42 % dans le mix énergétique.
L’édition 2020 du Bilan et perspectives à court et à moyen termes de l’économie nationale (Bipen) consacrée à l’« Analyse de la situation de l’énergie électrique au Bénin et ses implications sur l’économie nationale» fait état d’investissements massifs réalisés dans le secteur énergétique depuis quatre ans. Ils ont permis d’atteindre une puissance installée propre de 181,5 MW, faisant passer le taux de dépendance de 90 % à 30 %.
Il est question de mettre l’énergie au service du développement économique et social. Sur le plan économique, l’énergie sera au service des activités productrices telles que l’agriculture, l’industrie, et les secteurs tertiaires comme le transport, le tourisme et les services. Sur le plan social, il s’agira de satisfaire l’ensemble des Béninois, urbains et ruraux, avec un taux d’électrification national de 51,3 % comme prévu dans le Plan national de développement (Pnd 2018-2025).
Pour ce faire, l’accent sera mis sur la diversification et la consolidation des ressources énergétiques. Les actions à mettre en œuvre au cours du triennal 2021-2023 s’articulent autour de la production et du transport d’électricité.


L’accès à une énergie, notamment électrique, moins chère et permanente reste un défi, malgré le bond effectué ces cinq dernières années. L’offre globale d’énergie est passée de 311 gigawatt-heures (GWh) en 1996 à 1703 GWh en 2019 (Bipen 2020), mais reste en deçà des besoins des entreprises et des ménages. En fait, la demande énergétique est en pleine croissance, alors que le taux d’électrification national est encore faible : 30 % en 2019
(54,9 % en milieu urbain et 6,66 % en milieu rural), selon le document de la direction de la Prévision et de la Conjoncture (Direction générale des Affaires économiques /Ministère de l’Economie et des Finances).
Avant 2016, le pays ne disposait pas de sources nationales de production d’électricité capables de relayer les insuffisances de la Communauté électrique du Bénin (Ceb) qui était le principal fournisseur de l’électricité.
Dans la continuité du programme d’action du gouvernement (pag 2016-2021), les actions porteront, entre autres, sur la réalisation des travaux de construction des centrales solaires, notamment la centrale solaire de 25 MW extensible à 40 MW à Illoulofin à Pobè sur financement de l’Agence française de développement (Afd) et l’Union européenne.
Dans le processus de diversification à 16,30 % d’énergie renouvelable du mix-énergétique du Bénin, quatre centrales solaires seront construites pour une capacité totale de 50 MW à : Bohicon (15 MW), Parakou (15 MW), Djougou (10 MW) et Natitingou (10 MW). Une autre de 10 MW est annoncée à Kandi.
A tout cela s’ajoute la construction du barrage hydroélectrique multifonction de Dogo bis d’une puissance totale de 128 MW et de centrales à biomasse pour une puissance totale de 4 MW. Une deuxième centrale thermique de 120 MW sera érigée à Maria-Gléta et fonctionnera en cycle combinée avec la première centrale de 120 MW mise en service en 2019. Sur le même site, il est envisagé une centrale thermique de 25 MW.
Par ailleurs, il sera construit un terminal de regazéification flottant (Fsru) dans le port de Cotonou pour alimenter les centrales thermiques et la sous-région en gaz naturel avec une puissance totale de 500 MW.

Lignes de transport

Dans le domaine du transport, les investissements permettront de moderniser les infrastructures de distribution d’électricité à Cotonou et dans les régions de Porto-Novo, Parakou, Djougou, Natitingou, etc. Une ligne de renforcement de 330 kV dorsale Sud Ghana-Togo-Bénin sera construite ainsi qu’une ligne d’interconnexion 330 kV dorsale Nord Nigéria-Bénin-Niger-Burkina Faso. La construction de la ligne d’interconnexion 330 KV Nigeria-Bénin-Togo-Ghana-Côte d’Ivoire (Dorsale médiane) et de la ligne d’interconnexion 161 kV Natitingou-Porga-Dapaong.
Les projets porteront également sur la construction de la ligne 63 kV Kandi-Banikoara, des Postes et de lignes haute tension (Htb) dans les départements de l’Atlantique, de l’Ouémé, du Plateau, du Mono, du Couffo, du Zou, des Collines, du Borgou, de l’Alibori, de l’Atacora et de la Donga.
En milieu rural, les travaux d’électrification devront s’accentuer, aussi bien par raccordement au réseau conventionnel de la Sbee que par le « hors réseau ». Grâce à la « Facilité d’énergie propre hors-réseau » du programme Mca-Bénin II, des ressources additionnelles seront mobilisées pour financer, en partenariat avec des entreprises privées, des collectivités locales, des Organisations non gouvernementales, des communautés et autres structures, des solutions viables d’électrification hors-réseau, des mesures d’efficacité énergétique et des alternatives énergétiques propres pour le Bénin.
La baisse des coûts forfaitaires de branchement électrique et la gratuité du raccordement des petites et moyennes entreprises et industries (Pme et Pmi) de 140 à 160 kVA au réseau de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) permettront d’accroître l’accès de toutes les couches socio-professionnelles à l’électricité et améliorer le climat des affaires.
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