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Insécurité: Le Nord-Bénin, nouvelle zone de repli des terroristes ?

Publié le jeudi 29 avril 2021  |  La Nation
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© Autre presse par DR
Les affaires du terroriste arrêté par la police béninoise
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Par Paul AMOUSSOU,

Pressés par les forces armées des pays voisins touchés par le terrorisme, il semble que les groupes terroristes qui sévissent dans la sous-région manœuvrent à faire du nord du Bénin une zone de transit, voire de repli stratégique. C’est du moins l’analyse qui découle de certains faits notés jusque-là. D’autres pistes liées à des individus armés non identifiés récemment appréhendés ou aperçus ne sont pas écartées.


Au gré de l’évolution de certains faits, majeurs aux yeux des services de sécurité, il y a lieu de croire qu’une partie du territoire septentrional du Bénin, a tout d’être actuellement une zone d’opération de terroristes d’obédience islamiste. Un dernier cas recoupé, récemment, remonte dans la nuit du 3 avril où des individus armés non identifiés ont été aperçus par les populations à Tanguiéta en direction de Porga sur la route Inter-Etats, via la route menant à Cobly et débouchant sur la frontière du Togo.

Selon les sources, notamment les vendeurs d’essence de contrebande près de qui ils se sont approvisionnés, ces individus détiendraient des armes dont des armes de guerre notamment l’AKM encore appelée Kalachnikov, et s’exprimeraient en fulfude (peulh) et en français. Des sources proches des services de sécurité nationale confient que « Plusieurs signalements font état du passage d’hommes en armes, à moto, aperçus par les populations qui portent malheureusement trop tard l’information aux forces de défense et de sécurité».


Il est fait état de membres de « l’Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS) », de la « katiba Macina», de « la cellule terroriste de Torodi au Niger, installée en septembre 2019 en même temps que les cellules de Nassougou et Diabiga au Burkina Faso sous l’égide du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans », de « cellules terroristes du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) implantées à Torodi au Niger, au Burkina Faso et au Mali ». Du moins, la collaboration technique entreprise par les services béninois avec la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) de la France a permis d’identifier plusieurs contacts conduisant à ces pistes terroristes, à partir des données saisies dont des téléphones qui conduisent aux forces terroristes de la sous-région.

Menace terroriste
Ce qui laisse croire que la menace d’une incursion de combattants terroristes en terres béninoises n’est plus discursive. D’autant plus qu’un groupe de terroristes a été mis en déroute et l’un d’eux, un certain Alou Lookmane, a été interpellé le 25 mars dernier aux confins du parc Pendjari. Détenu, ce dernier, blessé, suite aux échanges de tirs avec les rangers le jeudi 25 mars 2021 à hauteur du village Séri (dont les limites s’étendent jusque vers le Parc Pendjari), et dont le pronostic vital est engagé, reste sous soins dans un centre de référence national. Les enquêtes se poursuivent et ne tarderont pas à édifier bientôt sur les tenants et aboutissants de ses agissements de nature terroriste.

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