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Art et Culture

Célébration couplée de l’Aïd El Fitr et de l’Ascension dans le Zou: Une leçon d’unité aux musulmans et aux chrétiens

Publié le vendredi 14 mai 2021  |  Matin libre
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Les fidèles musulmans ont célébré dans la sobriété, la fête de l’Aïd El Fitr, qui marque la rupture de 30 jours de jeûne. Cette commémoration musulmane qui a eu lieu hier, jeudi 13 mai 2021, coïncide avec la montée de Jésus Christ au ciel. Une belle leçon d’unité sur laquelle l’Imam de la mosquée centrale d’Abomey, El Hadj Nondichao, a mis l’accent. Dans son sermon, après avoir prié pour la Nation et pour ses dirigeants, le dignitaire musulman a fait remarquer que la célébration de la fête de Ramadan et celle de l’Ascension le même jour est une heureuse coïncidence qui démontre à toute l’humanité que nous sommes les mêmes. «Quel que soit nos divergences religieuses, nous sommes tous descendants d’Abraham», a laissé entendre le prédicateur. Michel Loukou alias Alèkpéhanhou, le Chef de l’arrondissement de Sèhoun, nouvellement converti en Islam pour devenir Mouhamed, a parfaitement partagé le message de l’Imam qui selon lui, «il n’y a ni un Dieu catholique, ni un Dieu musulman, ni un Dieu vodounïste. C’est nous les humains qui dissocions les choses. C’est nous les humains qui ne militons pas pour l’unité nationale et pour la paix». A en croire ses propos, sa reconversion en Islam est une réponse à l’appel de Dieu qu’il ne saurait dérobé. «Dieu est unique et indivisible. Je suis traditionnel. Je ne me départis pas de la tradition. Mais à un moment donné, Dieu peut vous appelez à un certain front. Ce n’est pas pour autant que j’ai rompu avec ce qu’il y a de plus cher. Si je suis à la prière musulmane, c’est demandé donc par Dieu suprême» ; a-t-il justifié tout en exhortant ses détracteurs à mettre de l’eau dans leur vin. El Hadj Malèhossou, présent à cette célébration, a fait savoir que la reconversion de Michel Loukou est la suite logique de l’histoire. Pour lui, le Ca/Sèhoun est sur les traces de ses aïeux puis que c’est le roi Agadja qui a installé les premiers musulmans dans le royaume de Danxomè en 1713. Au nom du dialogue interreligieux qui s’est fortement enraciné au Bénin, les autres congrégations religieuses se sont faits représenter pour rester en communion de prière avec les musulmans. Le Père Georges Mahouwèna Adjassoho, représentant de l’évêque d’Abomey a salué l’unité qui a toujours régné au sein des communautés religieuses au Bénin tout en indiquant que la célébration couplée du Ramadan et de l’Ascension est un grand signe pour les musulmans et les chrétiens du monde entier en général et du Bénin en particulier.


Fernand Kinmahou
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