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Perspectives économiques pour l’Afrique subsaharienne: Une croissance de 3,4 % attendue en 2021

Publié le vendredi 21 mai 2021  |  La Nation
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© Autre presse par dr
Le port autonome de Cotonou
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Par Claude Urbain PLAGBETO,

La croissance en Afrique subsaharienne se redressera pour ressortir à 3,4 % cette année, après une contraction de 1,9 % en 2020 en raison de la crise économique et sanitaire. C’est ce qui ressort des Perspectives économiques régionales, édition d’avril 2021 du Fmi présentées, jeudi 20 mai, par le représentant résident du Fmi au Bénin.

Des signes encourageants de reprise apparaissent pour l’économie qui s’est contractée de 1,9 % en 2020 en Afrique subsaharienne, selon l’édition d’avril 2021 des Perspectives économiques régionales intitulée « Faire face à une longue pandémie ». La région devrait se redresser cette année avec une croissance attendue à 3,4 % contre
3,1 % initialement prévu, projette le rapport du Fonds monétaire international (Fmi) présenté ce jeudi, en visioconférence, par Younes Zouhar, représentant résident du Fonds au Bénin. La réunion a connu la participation des cadres du ministère de l’Economie et des Finances et des organisations de la Société civile.
Les projections du Fmi rejoignent quelque peu celles de la Banque africaine de développement (Bad) qui avait annoncé une reprise à 3,4 % en Afrique en mars dernier. Mais, la production par habitant ne devrait retrouver son niveau de 2019 qu’après 2022, précise le document.
Pour le Bénin, les autorités tablent sur une reprise de la croissance à 6 % en 2021 contre 3,2 % en 2020. Le niveau d’avant la crise de Covid (6,9 % en 2019) devrait être atteint, voire dépassé dès 2022.
Certes, la contraction de l’année dernière est moins importante par rapport à la projection d’octobre 2020 du Fmi (- 3 %), mais elle reste la pire jamais enregistrée dans la région, souligne M. Zouhar. En fait, la pandémie de Covid-19 a érodé les progrès socio-économiques remarquables notés ces dernières années sur la voie du développement.
La crise sanitaire a entraîné d’énormes difficultés économiques, bouleversant les moyens de subsistance des millions de personnes. Elle a entraîné une forte hausse des inégalités. Le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté en Afrique subsaharienne a augmenté de plus de 32 millions, selon les projections du Fmi.
La perte d’apprentissage pour les jeunes est énorme : les jeunes de la région ont manqué 67 jours d’instruction, c’est-à-dire plus de quatre fois plus que les jeunes des pays avancés, souligne le rapport.


Priorités
Le scénario de reprise reste exposé à des risques. Il s’agit de nouveaux épisodes de la pandémie en attendant que les vaccins soient disponibles à grande échelle, de l’accès limité à des financements extérieurs, de l’instabilité politique, de la sécurité intérieure ou des phénomènes climatiques dans les pays de la région.
Face à l’incertitude, le Fmi préconise des politiques qui donnent priorité à des actions spécifiques visant tout d’abord à sauver les vies humaines et protéger les moyens de subsistance, puis à renforcer la reprise et à débloquer le potentiel de croissance, indique Younes Zouhar.
Pour l’institution, un approvisionnement ou une distribution plus rapide que prévu des vaccins pourrait rehausser les perspectives à court terme de la région. Le Fmi recommande aux pays d’Afrique subsaharienne de dépenser davantage pour renforcer les systèmes de santé locaux et les mesures d’endiguement, ainsi que pour acquérir et distribuer des vaccins. Pour la plupart des pays, le coût de la vaccination de 60 % de la population exigera d’augmenter les dépenses de santé de pas moins de 50 %, souligne M. Zouhar.
Il sera aussi question d’initier des réformes audacieuses et porteuses de transformations à travers le renforcement des systèmes de protection sociale, la promotion du passage au numérique, l’amélioration de la transparence et de la gouvernance, sans oublier la question cruciale d’atténuation des effets du changement climatique. Cela passe par l’accroissement des ressources intérieures et une meilleure gestion de la dette publique, insiste le Fmi.
Pour ce faire, les pays d’Afrique subsaharienne pourront compter sur l’appui des partenaires au développement, notamment le Fmi à travers une allocation de droits de tirage spéciaux (Dts) pour accroître les réserves officielles des pays et leur fournir ainsi des liquidités.
Il faut noter que le Fmi a évalué à environ 425 milliards de dollars le besoin de financement extérieur supplémentaire sur les cinq prochaines années pour l’Afrique subsaharienne où le déficit budgétaire s’aggrave. Les pays à faible revenu de la région font face à des besoins supplémentaires de financement extérieur de 245 milliards de dollars.
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