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Prison Civile de Cotonou: La santé du Prof Joël Aïvo de plus en plus préoccupante

Publié le lundi 21 juin 2021  |  Matin libre
Joël
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Joël Aïvo,constitutionnaliste, professeur des universités et homme politique béninois membre de L`opposition lors de lancement du Front pour la restauration de la démocratie collective
Cotonou, le 13 janvier 2021, la coalition de l`opposition ``Front pour la restauration de la démocratie collective `` mis sur les fonds baptismaux. Se regroupement vise le retour aux acquis de la Conférence nationale des forces vives de février 1990.
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Mis sous mandat de dépôt le 16 Avril dernier, pour une prétendue affaire de blanchissement de capitaux et de coup d’état, le candidat recalé du rassemblement a vu sa santé se dégrader de jour en jour, à cause des conditions carcérales rendues difficiles par la justice de la rupture.

On se souvient qu’au retour de l’université d’Abomey Calavi le 15 Avril dernier, le Professeur Joël AIVO a fait l’objet d’un rapt par des hommes en cagoules qui l’ont conduit à la brigade criminelle pour être entendu dans une affaire de tentative de coup d’état et de blanchiment de capitaux sans qu’un aucun mandat n’ai été délivré contre lui auparavant. A la prison civile de Cotonou où il séjourne depuis bientôt trois mois, dans des conditions d’hygiène insupportables dans une cellule de 33 m2 où les toilettes sans chasse eau ni portes, côtoient au quotidien plus de 38 autres détenus, Joël AIVO a vu sa santé se dégrader au fil des jours. Même l’intervention de son avocat qui a dû saisir par courrier le garde des sceaux pour tirer la sonnette d’alarme sur ses conditions de détention n’a rien réglé. Il a fallu une action collective de ses avocats en direction du Président Patrice Talon pour voir débarquer le 09 Juin dernier le Procureur Spécial de la CRIET pour obtenir le changement de cellule au Professeur Joël AIVO qui n’est ni un voyou de grand chemin, ni un arnaqueur, ni un homme dangereux. Mais c’était le médecin après la mort car le candidat recalé aux dernières élections d’avril 2021 était déjà atteint de la Covid 19, certainement contaminé par les derniers prisonniers débarqués et sur lesquels l’administration pénitentiaire n’a pas pris le soin de réaliser de test Covid avant leur admission dans la cellule commune.

Durant vingt jours (20) jours, le Professeur Aïvo, a souffert le martyr, il a dû trainer cette terrible maladie qui ravage tout sur son passage et dont les spécialistes ne cessent d’attirer l’attention du public sur sa dangerosité, du fait de la promiscuité des lieux avant de bénéficier de quelques légères améliorations de ses conditions de détention depuis quelques jours seulement.

Face à ce drame qui se joue en silence sous nos yeux contre des personnalités dont leur seul tort est de vouloir apporter un discours alternatif à celui du pouvoir en place, on est en droit de se demander pourquoi ces personnes de haute probité intellectuelle et morale ne peuvent-elles pas bénéficier des préjugés favorables en restant simplement sous convocation et en les laissant vaquer normalement à leurs occupations en attendant que des preuves formelles soient établies sur leur supposée culpabilité ? L’on peut se demander aussi au garde des sceaux, avocat de son état, pourquoi des gens présumés innocents doivent-ils croupir dans des prisons surpeuplés au risque de perdre leur vie comme ce qui a failli arriver au professeur Joël AIVO des mois d’abord avant que l’instruction ne boucle son dossier ? En tout état de cause, l’Etat de droit que tous les béninois sont appelés à construire doit garantir à tous les citoyens une justice équitable pour que notre pays ne rentre pas dans une logique infernale de règlements de compte qui transformerait notre pays en une jungle où désormais régnera la loi du talion, œil pour œil, dent pour dent.

M.M
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