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Qualité de l’éducation au Bénin : Talon attend de l’audace au niveau de l’enseignement supérieur

Publié le mardi 13 juillet 2021  |  Fraternité
Eléonore
© aCotonou.com par DR
Eléonore Yayi Ladékan,ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique
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Les conclusions de la commission mise en place pour les réformes dans l’enseignement supérieur sont connues. Elles ont fait l’objet d’un séminaire samedi dernier à Novotel Hôtel de Cotonou. Face aux universitaires, une nouvelle stratégie de développement de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a été dévoilée. Patrice Talon a aussi dit ses attentes.

Ses attentes n’ont pas changé. Patrice Talon veut d’un système éducatif qui cesse de produire des chômeurs. Lors du séminaire national sur la stratégie de développement de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, il l’a rappelé. « Ne pas laisser aux générations à venir ce dont nous avons hérité, mais plutôt de meilleures conditions de formation », a-t-il insisté. En réalité, face aux dysfonctionnements que connaissent l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, une commission a été mise en place pour proposer des réformes.

Le diagnostic
Aux universitaires présents à ce séminaire, le tableau de la situation a été présenté. La Ministre de l’Enseignement supérieur, Professeur Eléonore Ladekan Yayi liste les menaces qui pèsent sur la qualité. « La faible qualité des offres de formation, l’absence d’une évaluation des enseignants et d’un organe opérationnel de contrôle et d’éthique dans l’enseignement supérieur, les cas d’enseignement totalement obsolètes, de supports de cours non actualisés, les cas de déviances tels que le harcèlement sexuel, les fraudes aux examens, les absences non justifiées aux cours sont légions, malheureusement », a-t-elle déclaré. Mieux, s’agissant de la gouvernance du secteur, Eléonore Ladekan Yayi a révélé de nombreuses faiblesses. A titre illustratif « la politique conçue pour le secteur en 2006 n’a pas été mise en œuvre pour cause de dysfonctionnement de la coordination, de l’absence d’un plan stratégique, d’une loi de financement et d’un code d’éthique », a-t-elle ajouté.
Abdoulaye Bio Tchané, Ministre d’Etat chargé du développement et de la coordination de l’action gouvernementale a quant à lui mis un accent sur le déficit de ressources. A l’en croire, l’enseignement supérieur est affecté par l’insuffisance des ressources financières, d’équipements et d’infrastructures appropriés de recherche, l’absence de mécanismes novateurs d’incitation et de promotion de la fonction d’enseignement et de recherche. « La tendance à la formation générale demeure encore la marque de l’enseignement et de la recherche. L’insuffisance d’équipements et le faible financement des laboratoires et centres de recherche affectent profondément la qualité de la recherche. Le nombre et la qualité des enseignants paraissent insuffisants pour satisfaire les exigences », a-t-il laissé entendre.

Les attentes du Chef de l’Etat
Il y a lieu de restaurer la function de l’enseignant chercheur, de mettre les moyens à disposition pour des recherches qui contribuent au dévéloppement. Des réformes profondes sont donc attendues pour changer la donne et améliorer la qualité des offres de formation. Le Chef de l’Etat les veut audacieuses pour définir les lignes directrices d’un programme d’envergure capable de soutenir la promotion et le développement de la composante universitaire de l’éducation nationale dans toutes ses dimensions à savoir l’enseignement supérieur, la recherche scientifique et l’innovation. « Il devrait être établi que vous avez eu de l’audace. Vous devez trouver en vous-mêmes que ce qui est proposé n’est pas suffisant pour le contrôle, pour l’évaluation de ce que fait chacun. Ainsi, pour le Chef de l’Etat, il ne s’agira pas de débattre des compétences des acteurs et de leur expertise. La mission est précise. « La République vous reconnait vos compétences. Mais nous avons ensemble, universitaires chercheurs, enseignants à tous les niveaux, artisans, paysans, élites politiques et économiques, nous avons tous l’obligation d’organiser avec nos moyens notre modèle de fonctionner afin que les efforts de chacun mis bout à bout concourent à donner aux générations à venir une vie meilleure », a-t-il souligné. Un nouveau jour est donc attendu dans ce secteur.
Annaelle CHOKKI & Alex NOUDOFININ (Stags).
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