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Saison des pluies et paludisme : Les conseils de Dr. Hostus Degbeawos

Publié le mercredi 14 juillet 2021  |  Fraternité
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© Autre presse par DR
Dr Hostus DEGBEAWOS, médecin béninoois
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La saison pluvieuse rythme avec la propagation de certaines maladies dont le paludisme. A travers cette interview, Dr Hostus Degbeawos attire l’attention des populations et donne quelques conseils.

Dr Hostus DEGBEAWOS, comment devient-on malade du paludisme ?
D’abord, le paludisme est une maladie parasitaire due à un microbe que nous appelons le plasmodium. Et nous avons quatre types de plasmodiums. Celui qui est le plus vulnérable, c’est le Plasmodium falciparum qui sévit beaucoup plus en Afrique occidentale. Lors de la piqûre du moustique, il dépose des œufs du plasmodium qui vont plus tard générer la maladie parasitaire que nous appelons le paludisme.

Comment traite-t-on le paludisme ?
Pour le paludisme, nous avons deux grands types de traitements. Le traitement préventif pour prévenir la maladie et ses conséquences et le traitement curatif. Le traitement préventif se fait surtout chez les femmes enceintes avec un médicament que nous appelons sulfadoxine / pyriméthamine. En ce qui concerne le traitement curatif, pour le paludisme simple, on utilise les Combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (CTA), plus particulièrement l’artéméther-luméfantrine. Pour le traitement du paludisme grave, nous utilisons l’artésunate injectable ou la quinine pas voie injectable ou encore l’artéméther injectable.

Comment prévenir le paludisme ?
Pour prévenir le paludisme, nous agissons à trois grands niveaux. Le premier, qui est d’ailleurs capital, c’est la lutte anti vectorielle. C’est-à-dire la lutte contre le vecteur qui transmet le paludisme. Pour cela, nous devrons détruire tous les réservoirs contenant de l’eau sale qui sont susceptibles de favoriser de petits gîtes de moustiques. Le deuxième niveau est d’empêcher que les moustiques une fois produits ne puissent pas entrer dans les maisons et le troisième niveau est d’éviter que ces moustiques une fois dans les maisons ne nous piquent. Et pour cela, il y a des pommades anti-moustiques et aussi les moustiquaires imprégnées.

Quelles sont les personnes les plus vulnérables au paludisme ?
Il y a les femmes enceintes, les enfants, les personnes immunodéprimés, les nourrissons (les enfants moins de 5 ans), les personnes qui souffrent du VIH SIDA, etc.)

Quels sont les statistiques qui montrent la persistance de cette maladie ?
Chaque année, 429.000 personnes meurent du paludisme soit environ une personne toutes les minutes. Le continent africain est le continent le plus touché par la maladie avec 90% des cas déclarés. Les enfants âgés de moins de cinq ans constituent le groupe le plus vulnérable au paludisme. En 2019 ils ont représenté 67% imputable de décès au paludisme dans le monde soit 274.000. La part de la charge mondiale de morbidité palustre supportée par la région Africaine de l’OMS est disproportionnée.

Comment les parents peuvent protéger les enfants en cette période de pluies pour qu’ils ne soient pas exposés ?
Il faut rendre les maisons propres et ne laisser aucun récipient d’eau usée et aucune flaque d’eau autour des maisons. Même quand on est un locataire, il faut prendre soin de sa maison. Il faut assainir autour des maisons, mettre le grillage sur les portes et sur les fenêtres, renouveler les moustiquaires imprégnées pour les enfants et aussi pour les parents. C’est vraiment important. Il faut, dans la nuit, veiller à ce que les enfants soient sous les moustiquaires imprégnées.

Propos recueillis par Orphée ENIANLOKO HOUSSOU (Stag)
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