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Bénin: le procès de Joël Aïvo ajourné dès son ouverture

Publié le vendredi 16 juillet 2021  |  RFI
Joël
© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Joël Aïvo,constitutionnaliste, professeur des universités et homme politique béninois membre de L`opposition lors de lancement du Front pour la restauration de la démocratie collective
Cotonou, le 13 janvier 2021, la coalition de l`opposition ``Front pour la restauration de la démocratie collective `` mis sur les fonds baptismaux. Se regroupement vise le retour aux acquis de la Conférence nationale des forces vives de février 1990.
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L'opposant et constitutionnaliste Joël Aïvo était appelé à comparaître ce jeudi devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) pour atteinte à la sûreté et blanchiment. Mais le Ministère public a demandé à la Cour de se déclarer incompétente, ce qui a suscité la désapprobation des avocats. La Cour rendra sa réponse le 5 août prochain.

Beaucoup ne l’avaient pas vu depuis son arrestation, il y a trois mois. Emmené très tôt dans un fourgon blanc, Joël AIVO, costume sombre, chemise blanche est resté le même, un homme calme et discret.

Ils étaient quatre à la barre, le comptable de son mouvement politique et deux militaires. Il n’y pas eu déposition des prévenus, ni débat.

D’entrée, le Ministère public, représenté par le procureur spécial de la Criet, Mario Metonou, demande à la cour de se déclarer incompétente, c'edst-à-dire de renoncer à la procédure de flagrant délit au profit de la procédure criminelle, et renvoyer le dossier en instruction.

Au cours de la première procédure, au moment de l'arrestation de Joël Aïvo, le même procureur avait fait l’option du flagrant délit. Les avocats de l'opposant dégainent aussitôt. Me Elvis Didè le premier dénonce un détournement de procédure. Son confrère Ba Parapé renchérit, dénonçant « une malice procédurale ».

Les griefs fusent : pourquoi présenter un prévenu censé être jugé en flagrant délit, trois mois après son arrestation alors que la loi prescrit 72 heures ? Me Bonou lance au Ministère public : « c’est extraordinaire », puis conclut : « Libérez Joël Aïvo. C’est un pèlerin de la paix, un universitaire brillant, de très grande réputation. Il n’a rien à faire là. »

Le vétéran, Me Robert Dossou, résume les souhaits du collège des avocats, à savoir rejeter la demande d’incompétence de la cour et la libération provisoire de leur client. Réponse le 5 août. En attendant, le professeur, arrêté de façon spectaculaire le 15 avril à la périphérie de Cotonou, est maintenu en détention.
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