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Accusé de blanchiment de capitaux et d’atteinte à la sûreté de l’État: Aïvo plaide non coupable

Publié le vendredi 16 juillet 2021  |  Matin libre
Frédéric
© aCotonou.com par dr
Frédéric Joël Aïvo,professeur à la Faculté de Droit et des Sciences Politiques de l’Université d’Abomey-Calavi, récemment admis au grade de professeur titulaire de droit constitutionnel,
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(La demande de remise en liberté provisoire renvoyée au 05 Août)

Pas de bout de tunnel pour Joël Aïvo et coaccusés qui pourtant continuent de plaider non coupables. Et pour cause, le procès de l’opposant qui a débuté hier, jeudi 15 juillet 2021, a été renvoyé au 05 Août, par le collègue de juges en charge du dossier. Ceci, instant pour ce dernier de se prononcer sur les demandes de remise en liberté provisoire et d’incompétence de la Cour, formulées respectivement par la défense et le Ministère public.

Arrêté le 15 avril, Joël Aïvo va devoir continuer de séjourner en prison, même après que son procès a débuté. Prévu pour ce 15 juillet, les débats y afférents n’ont pas beaucoup évolué à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), où l’universitaire est jugé, en compagnie de ses coaccusés. Ouverte dans un premier temps, le procès a été ensuite suspendu, pour absence d’un des accusés. Après l’arrivée de ce dernier, quelques heures plus tard, les débats ont pris corps. Invités à la barre par le Président de céans Guillaume Lally, Joël Aïvo et ses trois coaccusés ont tous plaidé non coupables. Prenant la parole, le Procureur spécial de la Criet, Mario Metonou, dans sa peau de Ministère public, a demandé au juge en charge du dossier de se déclarer incompétent et de renvoyer par ricochet, le dossier en instruction. Pour motiver sa requête, le Procureur spécial fait savoir que deux autres coaccusés du Professeur Joël Aïvo, impliqués selon lui dans le dossier, sont en cavale. Et que sans leur présence, il n’est point urgent d’évoluer dans les débats. Une demande qui a déclenché la hargne des avocats de la défense. Ainsi, tout en rejetant les chefs d’accusation de blanchiment de capitaux et d’atteinte à la sûreté de l’État avancés par le Ministère public, Maître Didè renchérit et indique que du moment où il n’y a pas de nouveaux éléments associés au dossier, pas question que la Cour se déclare incompétente à ce moment précis. << S’il n’y a pas de débat, il n’y a pas de jugement. Le Ministère public a violé certaines dispositions de l’article 402 du code de procédure pénale pour en arriver là si les prévenus doivent comparaître en flagrant délit >>, a-t-il complété, avant de faire savoir que les deux autres prévenus dont parle le Procureur qui sont, à l’en croire, des militaires, n’ont jamais eu de contact avec le candidat recalé à la présidentielle d’avril 2021. Mieux, pour abonder dans le même sens que son prédécesseur, Maître Stanic Adjacotan, cité par le site d’informations Banouto, a indiqué que c’est extraordinaire d’entendre le Ministère public plagier un autre dossier. << Mes clients n’ont rien à faire ici. Le procureur spécial s’en est rendu compte et il veut changer la procédure. Mes clients méritent la liberté provisoire >>, va-t-il par la suite affirmé. << Acquiescer à la demande du procureur serait une erreur >>, rajoute Maître Robert Dossou, qui coordonne le conseil de l’opposant. En dénonçant une violation de procédure et en s’insurgeant contre la proposition du Procureur spécial, l’ancien Président de la Cour constitutionnelle, de son côté, a demandé la libération provisoire du détenu et de ses coaccusés. Face à la tournure des débats, le Président de céans a décidé de renvoyer le procès au 05 Août, aux fins de se prononcer à cette date, sur les deux requêtes formulées par les deux parties.



J.G
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