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Désignation des recteurs sur appel à candidatures: « C’est la norme à l’international », selon Brice Sinsin

Publié le mercredi 21 juillet 2021  |  La Nation
Brice
© Autre presse par DR
Brice Sinsin, recteur de l’Uac
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Par Fulbert Adjimehossou,

Les orientations voulues pour un enseignement supérieur de qualité au Bénin commencent â être actées. Il est attendu la création d’un Conseil d’administration pour les universités publiques et la désignation des recteurs sur appel à candidatures. Ce sont des innovations qu’approuve Brice Sinsin, recteur honoraire de l’Université d’Abomey-Calavi.

Les recteurs des universités publiques ne seront plus élus. C’est l’une des innovations en attente d’être actés, dans le cadre des réformes dans le secteur de l’enseignement supérieur. En entendant l’officialisation de cette option par décret, l’ancien recteur de l’Université d’Abomey-Calavi pense que c’est l’idéal vers lequel il faut aller. « C’est la norme, même à l’international. On fait appel à des candidatures. Ce sont des gens qui viennent avec leurs dossiers et la conviction d’apporter quelque chose à l’institution. Ça passe par une sélection de dossiers, ensuite on passe les candidats à l’interview par des pairs bien informés de ce qu’est le développement d’une université afin qu’ils essayent de dégager les meilleurs », confie Brice Sinsin.

Une option contre le « populisme »

Pour avoir dirigé la plus grande université du Bénin pendant six ans, cet écologue voit dans l’ancien mode, c’est-à-dire l’élection des recteurs, quelques limites. « Si l’on va aux élections, c’est parce qu’on suppose que la communauté est suffisamment mûre pour désigner ses représentants. Mais le risque qui découle de toute élection, c’est le populisme. Ça fait qu’on n’a plus le bon leader qu’on aurait dû élire. On a plutôt un leader qui sait flatter les uns et les autres pour se voir confier la responsabilité », fait remarquer l’ancien recteur.
Et ce n’est pas tout. L’autre risque, dit-il, c’est celui d’avoir à désigner essentiellement des administratifs et des financiers, au nom de la bonne gouvernance. « L’atout d’un recteur, c’est le leadership, sa capacité à innover pour dynamiser son institution. Par rapport aux questions financières et administratives, le gouvernement a déjà nommé des experts qui sont l’Agent comptable et le Secrétaire général de l’université. Donc, un recteur ne peut plus être un ‘’Sg bis’’ ou un ‘’comptable bis’’ qui soit en train de vérifier les moindres détails des comptes. Ce n’est pas son rôle », martèle Brice Sinsin.
Dans ce processus de désignation des recteurs envisagé, intervient le Conseil d’administration. Cet organe dont les universités seront dotées sera très sobre. Là encore, l’ancien recteur parle de norme internationale. « Ce qu’on avait imaginé comme conseil d’université tenant lieu de conseil d’administration était composé de plus d’une soixantaine de membres. Un conseil d’administration est fait pour étudier les dossiers de façon approfondie, pour donner des instructions en vue d’une bonne gouvernance. Il faut à chacun des membres un temps suffisant de discussions. C’est maintenant un conseil de sept membres. Je trouve que c’est tout à fait jouable», soutient-il. Néanmoins, il aurait voulu, insiste-t-il, un conseil d’administration plus ouvert au secteur privé et à des fondations.
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