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Covid-19/Centre de traitement d’Allada: Risque de débordement

Publié le mercredi 11 aout 2021  |  Matin libre
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© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
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(10 à 12 cas par jour, Dr Ange Dodji Dossou alerte)


La situation épidémiologique liée à la Covid-19 au Bénin est préoccupante. Sur le plateau de la télévision nationale hier, mardi 10 août 2021, le Directeur national de la médecine hospitalière, Dr Ange Dodji Dossou a sonné l’alerte face au nombre sans cesse croissant de malades présentant des formes graves, admis dans les centres de prise en charge du Bénin, en l’occurrence celui d’Allada.



Selon les propos du Directeur national de la médecine hospitalière, il y a des raisons de craindre le pire face au rythme de plus en plus accéléré d’admission dans les centres de prise en charge. « Il est important à l’heure actuelle, que nos concitoyens sachent que nous sommes en train de passer des heures très difficiles, le rythme d’admission commence par s’accélérer, la situation devient très critique, elle est préoccupante et très inquiétante, tout clignote rouge sur notre tableau de bord », s’est alarmé Dr Ange Dodji Dossou. A en croire ses explications, pendant les 9 premiers jours du mois d’août, sur les 2600 tests réalisés, pratiquement 170 sont positifs. Le centre de traitement d’Allada reçoit environ 10 à 12 cas graves par jour. Contrairement à ce qui est observé au cours des premières vagues, où les sujets étaient pour la plupart des adultes ou ayant des comorbidités de diabète, de tension ou de drépanocytoses, il est à noter une forte contamination des jeunes de 29, 33, 39ans non porteurs d’aucune comorbidité, a déploré l’invité du journal télévisé. Les cas graves sont légion avec l’obligation de l’usage de respirateurs. Ce qui induit une forte concentration d’oxygène, dont l’usage avoisine les 200 bouteilles par jour. « Toutes nos équipes sont suffoquées, l’alerte est maximale au niveau de tous les centres de prise en charge », a-t-il déclaré.

Le déni de la vaccination

Au titre des facteurs favorables à la nouvelle propagation du virus, le Directeur national de la médecine hospitalière, évoque la négligence des Béninois et le déni de la vaccination. « Il y a plusieurs facteurs, mais le premier c’est d’abord cette négligence, nous avons tous baissé la garde, la vaccination est disponible, mais les gens refusent de se faire vacciner », a dénoncé Dr Ange Dodji Dossou. Sur la cinquantaine de cas graves hospitalisés à Allada, fait-il savoir, aucun n’est vacciné. Même des agents de santé notamment des médecins, des professeurs de médecine, des sages-femmes, des infirmières et des aides-soignants sont hospitalisés et sont en détresse respiratoire à Allada. Si la tendance est maintenue, avertit-il, il est à craindre la sélection des malades, pour en en abandonner d’autres à la mort, comme observée sous d’autres cieux. L’invité s’inquiète par la même occasion, de la résurgence de cas graves parmi les femmes enceintes.

Le vaccin, seule arme du moment

Pour Dr Ange Dodji Dossou, s’il est vrai que des personnes vaccinées ont présenté des contaminations, il n’en demeure pas moins que leurs cas se sont révélés moins graves et qu’au bout de 3 jours de traitement, ils s’en sortent mieux. Il invite donc les Béninois, au-delà de l’observance des gestes barrières, à sortir massivement pour aller se faire vacciner. « Aujourd’hui nous avons la vaccination, c’est la seule arme véritable que nous avons et il faudrait que les Béninois sortent, elle est gratuite », va-t-il conclure.

Thomas AZANMASSO
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