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Recrudescence de cas graves de Covid-19 au Bénin: Situation tendue dans les centres de prise en charge

Publié le mardi 17 aout 2021  |  La Nation
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© aCotonou.com par Didier ASSOGBA
Journée nationale de la médecine traditionnelle: Le Gouvernement réaffirme son soutien aux acteurs de la pharmacopée
Abomey-Calavi, le 17 juin 2021.Le Ministre de la Santé Benjamin Hounkpatin a procédé le au lancement des activités marquant la 20e édition de la Journée nationale de la médecine traditionnelle.
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Par Fulbert Adjimehossou,

La pandémie du coronavirus prend une tournure inquiétante. Le Bénin passe à plus d’un millier de cas par semaine, avec surtout des formes graves dans le rang des personnes non vaccinées. Le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin, a tiré la sonnette d’alarme ce dimanche.


De tous les scénarios possibles, c’est le plus grave qui menace le Bénin. En témoigne l’évolution vertigineuse de la courbe de nouveaux cas et la recrudescence des formes graves. Ces derniers jours, le nombre de patients en hospitalisation est en hausse. Benjamin Hounkpatin alerte.
« J’étais à Allada, ces jours-ci, la situation est assez tendue. Le nombre de cas graves augmente d’heure en heure. Nous avons des sujets jeunes sans antécédent, mais qui sont dans la quasi-totalité des cas des non vaccinés», déplore-t-il ce dimanche sur la télévision nationale.
A en croire le ministre de la Santé, certains sujets regrettent déjà de n’avoir pas été vaccinés. « Ils se sont rendu compte que c’est ce qui les a entrainés là», martèle-t-il. Sans état d’âme, le coronavirus foudroie toutes les couches de la société. Une jeune dame de 34 ans enceinte a été emportée la semaine dernière. Elle a été réanimée en vain. «C’est affligeant comme spectacle », se désole Benjamin Hounkpatin.
D’une centaine de nouveaux cas par semaine, il y a deux mois, le Bénin passe à plus d’un millier. La barre de 10 000 cas a été même déjà franchie, selon le ministre. Dans les centres de prise en charge, comme à Allada, c’est la quantité d’oxygène utilisée en un mois qui est consommée en une journée. Pendant ce temps, l’infodémie fait de nombreux sceptiques dans le rang de la population.
Sur les réseaux sociaux, des éléments continuent d’être diffusés pour faire croire à la dangerosité des vaccins. « C’est une aberration. Nous avons vacciné nos enfants, selon des calendriers. Nous nous sommes vaccinés nous-mêmes avec plusieurs antigènes, contre par exemple la fièvre jaune, la méningite. Et brutalement, avec l’éclosion des réseaux sociaux, nous assistons à une infodémie. Chacun se lève pour créer son information. Tout le monde devient intellectuel, scientifique pour dénaturer ce qui se passe, devenant du fait coupable de meurtre », se plaint l’autorité.

Les revers de l’infodémie

Banalisation des gestes barrières, hésitation à se faire vacciner, etc. Avec la situation que projette le tableau de bord épidémiologique, les Béninois semblent payer le prix de l’incrédulité. « Aujourd’hui nous avons des agents de santé qui sont en détresse respiratoire au lieu d’être au chevet des malades. L’Etat a investi pour mettre à la disposition des populations des agents de santé. Mais s’ils ne se font pas vacciner et se retrouvent en détresse à Allada, alors qui va nous soigner ?», s’inquiète Benjamin Hounkpatin.
Il est temps de se protéger en allant se faire vacciner. De tout cœur, le ministre de la Santé implore donc les populations à cet effet. « Le chef de l’Etat s’est fait vacciner. Je me suis fait vacciner. Nous sommes en très bonne santé. Nous pouvons faire la Covid-19 sans développer de forme grave, sans en mourir. Que cela soit l’image qui reste dans notre esprit. Que chacun prenne son bâton de pèlerin pour sensibiliser les sceptiques et que ceux qui sont sortis de cette situation à Allada en parlent pour amener les autres à se faire vacciner », recommande-t-il.
Dans tous les cas, ce n’est pas le moment de baisser la garde. Deux autres virus circulent dans la sous-région : Ebola et Marburg. Des dispositions sont d’ores et déjà prises pour mettre le Bénin à l’abri de ces fièvres hémorragiques. C’est le moment plus que jamais de respecter les mesures barrières et d’éviter de consommer la viande de chasse.

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