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Cherté des produits agricoles: Les béninois attendent toujours les mesures post Comité ad hoc

Publié le mercredi 18 aout 2021  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
Le maïs et quelques produits vivriers
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(Juste une annonce pour apaiser les cœurs ?)

Le gouvernement, en évoquant le phénomène de la rareté de la pluie pour justifier la cherté des produits agricoles, a mis en place un comité ad hoc pour lui proposer des mesures spécifiques afin de pallier cette situation, qui est devenue un os dans la gorge des béninois. Mais deux mois après, motus! Ceci, au point de se demander si cette annonce n’avait pas seulement pour but d’apaiser les cœurs.

Alors que le pays était et continue d’être confronté à une cherté sans équivoque des produits agricoles de première nécessité, le gouvernement béninois, suite aux nombreux cris de détresse des citoyens, est sorti de son silence. Ainsi, au cours du Conseil des Ministres du 16 juin 2021, Patrice Talon et ses Ministres ont évoqué le sujet. À l’issue donc de cette séance hebdomadaire, le gouvernement accuse en partie la pluie qui se fait rare, d’être à l’origine de la non disponibilité de ces produits agricoles qui, par ricochet, entraîne leur cherté. « Le Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche et le Ministre de l’Industrie et du Commerce ont fait au Conseil, un compte rendu relatif à la hausse des prix des produits de consommation courante sur nos marchés. Il en ressort qu’aucune taxe n’a été instituée sur ces produits. Cette flambée des coûts découle, d’une part, de la faible pluviométrie observée depuis la dernière campagne agricole et, d’autre part, de l’exportation massive de la production vers les pays voisins », a insinué le Communiqué final. Face à ces diagnostics, l’exécutif a décidé “d’assurer la régulation des flux afin de maintenir les grands équilibres”. Pour ce faire, le “Conseil a instruit les Ministres concernés, de veiller à éviter les sorties incontrôlées de produits agricoles, en attendant la prise de mesures plus spécifiques qui pourraient découler des conclusions du comité ad hoc mis sur pied à cet effet”. Par cette formule, il convenait de retenir que Patrice Talon et son gouvernement bien qu’en rejetant la responsabilité sur la pluie qui devient rare et l’exportation incontrôlée, étaient tout de même conscients qu’il fallait des solutions idoines, pour remédier à ce calvaire. D’où la mise sur pied de ce Comité ad hoc qui devrait, dans un bref délai, indiquer la voie à suivre au gouvernement. Seulement, beaucoup de temps sont passés et toujours rien, du moins d’officiel. Autrement, deux mois après cette décision, les béninois continuent de souffrir le martyr. Et ce, sans que l’exécutif ne dise clairement ce qui est advenu de ce Comité et quelles en sont les mesures qu’il a proposées. C’est vrai que depuis début août le chef de l’Etat et son gouvernement sont en congés. D’aucuns pourraient se cacher derrière ce temps de repos pour justifier le statu quo qu’on observe depuis cette annonce. Mais, vu le spectacle de saisie et de vente de vivres par les commissariats de police, décision qui a été plus tard rapportée par le ministre de la décentralisation, sans combler les attentes des Béninois, l’on se demande si le gouvernement a encore une thérapie de choc à proposer à ses concitoyens. Peut-être comme ce fut le cas face à la Covid-19, on entendra qu’ ” ils vont apprendre à vivre avec le mal”. En d’autres termes, les thuriféraires diront d’ici à là, que “les Béninois apprendront à vivre avec la cherté des produits de grande consommation”.

M.M
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