Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Montée progressive des eaux au Bénin: Vigilance aux voisinages des bassins !

Publié le mercredi 18 aout 2021  |  La Nation
Inondation
© aCotonou.com par DR
Inondation En Afrique De L’Ouest
Comment


Par Fulbert Adjimehossou,

Les populations riveraines des cours d’eau du Bénin sont appelées à la vigilance. Le seuil d’alerte est passé à l’orange dans la basse vallée de l’Ouémé. Pendant ce temps, ce 17 août 2021, le niveau d’eau est de 7,62 m sur le bassin du Niger, à Malanville.


Les eaux arrivent. Leur niveau augmente dans les bassins au point de faire monter ces jours-ci les relevés effectués par les équipes de surveillance et de prévisions. Selon le bulletin d’alerte émis ce mardi, le seuil d’alerte est à l’orange dans la basse vallée de l’Ouémé, signifiant un risque moyen de catastrophe. En effet, les hauteurs d’eau mesurées sont respectivement de 8,33 m à Zangnanado, 6,20 m à Bonou et 4,33 m à Adjohoun. A Dangbo, la situation est suivie de près. « Chez nous, le niveau d’eau n’est pas négligeable. Certaines routes sont déjà coupées entre les villages. Ici, c’est quand les eaux montent que les cultivateurs sont heureux. Mais avant que ça ne dépasse les limites, nous commençons les sensibilisations pour réduire les risques », renseigne Sahadatou Allou Djerman, point focal des risques et catastrophes de la mairie de Dangbo.

Le bassin du Niger bientôt à l’orange

Du côté du bassin du Niger, le seuil d’alerte est encore au jaune, avec un niveau d’eau de 7,62 m à Malanville. La situation est à suivre de près puisqu’il est prévu, pour les prochains jours, une hausse du niveau de l’eau. Ainsi, le seuil pourrait passer également à l’orange sur ce bassin, aux voisinages de Malanville et de Karimama. « Nous recommandons aux pêcheurs et à tous ceux qui naviguent de limiter les mouvements sur les bassins. Il faut éviter les surcharges parce qu’elles occasionnent des chavirements de barque avec des pertes en vie humaine. Il faut aussi empêcher les enfants d’aller faire la lessive ou autre activité au niveau de ces cours d’eau », lance Martial Dossou, point focal national du Système d’alerte précoce (Sap).
En amont, c’est-à-dire du côté de Niamey, les pluies créent déjà beaucoup de dégâts. Selon les autorités nigériennes, elles ont causé depuis juin des dizaines de morts. Et quand ces eaux descendront, ajoutées à celles en provenance du massif du Fouta-Djalon en Guinée, les risques devront s’intensifier. « Nous invitons toutes les populations à la vigilance pour éviter les pertes en vie humaine et limiter les dégâts. Il faut que les consignes soient respectées. L’Agence nationale de protection civile (Anpc) est aussi à pied d’œuvre. Les plateformes communales se sont déjà aussi mobilisées », rassure Martial Dossou.


Surveiller les barques

Le phénomène est cyclique entre août et novembre. Par un communiqué en date du 5 août 2021, le gouvernement a invité les usagers des voies d’eau intérieures, notamment les conducteurs d’embarcations au respect des mesures de sécurité liées au transport fluvio-lagunaire. Mais sur le terrain, les acteurs assurent juste le minimum. Ils évoquent des problèmes de moyens et d’autres difficultés inhérentes au transport fluvio-lagunaire au Bénin. « On sait que pendant la crue, le courant d’eau dérange. On le vit pendant trois mois. Mais nous n’avons pas aussi les moyens, pour par exemple payer des moteurs plus puissants. Les pompiers nous exigent souvent des gilets. Moi j’ai dû payer quelques-uns alors que la barque peut contenir une cinquantaine de personnes. L’unité est à 7500 F Cfa. Si l’Etat peut nous aider dans ce sens, ce sera bien », déclare Herman Okéhounkpon, conducteur de barque à Dantokpa. C’est le moment plus que jamais de prévenir d’éventuels risques de noyade.

Commentaires