Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



La Presse du Jour N° 1839 du 6/3/2013

Voir la Titrologie

  Sondage



 Autres articles



Comment

Politique

Organisation des élections municipales, communales et locales de 2013 : Les vraies raisons d’un report certain (Des bailleurs de fonds réticents à sortir les sous)
Publié le mardi 12 mars 2013   |  La Presse du Jour




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Les élections municipales, communales et locales devant permettre aux Béninois d’élire ceux d’entre eux qui vont diriger nos conseils municipaux, communaux et locaux pour les cinq années à venir ne pourront plus se tenir à bonne date. Aux raisons technico-juridiques évoquées jusque-là se greffent d’autres liées au nerf de la guerre. Face à la réticence de certains bailleurs de fonds, l’épineuse question du financement de ces élections reste en tout cas un casse-tête pour le gouvernement.
Où trouver l’argent pour organiser les élections municipales, communales et locales de 2013 ? C’est la question que beaucoup de gens se posent aujourd’hui dans les sphères de prise de décisions, notamment au ministère des finances et de l’économie. Touchés de plein fouet par une crise économique qui n’est pas prête à les lâcher d’une semelle, les traditionnels bailleurs de fonds qui avaient l’habitude de soutenir le Bénin ne se bousculent pas encore. Ils sont pour le moment réticents à mettre la main à la poche. Cette situation à laquelle les autorités béninoises ne s’étaient pas préparées serait à la base du report certain de ces élections municipales, communales et locales. Toutes les opérations prévues dans le cadre de l’organisation de ces élections nécessitent de lourds investissements. Pour l’actualisation de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) par exemple, six étapes sont à franchir. Il s’agit de : l’établissement du cadre juridique, la mise en place des organes de pilotage du processus devant conduire à une Lépi actualisée, l’audit participatif, de l’enregistrement complémentaire, l’exploitation des données au Centre national de traitement (Cnt), la consolidation des données et enfin la production des documents électoraux. Pour chacune de ces étapes, l’Etat qui devra mettre la main à la poche ne peut rien faire sans tendre sa sébile aux bailleurs de fonds. Cela n’est plus un secret pour personne. Les fonds prévus par le budget national n’ont jamais suffit pour supporter les charges liées au financement des Commissions électorales nationales autonomes (Cena). Depuis 1991 qu’il organise des élections démocratiques, le Bénin a toujours tendu la main aux bailleurs. Et ce ne sont pas les élections municipales, communales et locales de 2013 qui dérogeront à la règle. Pour relancer les négociations et amener les bailleurs de fonds qui ne se bousculent pas encore à changer d’avis, il faut parer au plus pressé. Et c’est ce qui justifie la parade qu’envisagent les députés : voter une loi dérogatoire devant permettre aux actuels maires de rester à leurs postes jusqu’aux prochaines élections qui pourraient se tenir dans le dernier trimestre de l’année 2013.Opposition et mouvance s’activent déjà pour que cette loi soit examinée lors de la prochaine session extraordinaire de l’Assemblée Nationale.
Affissou Anonrin

 Commentaires