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Rubain Adeyemi Bankole, Docteur en Sociologie de l’éducation : « Les enfants ont droit d’être scolarisés, c’est un un devoir pour les parents »

Publié le mardi 14 septembre 2021  |  Fraternité
Rubain
© Autre presse par DR
Rubain Adeyemi Bankole, Docteur en Sociologie de l`éducation
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Comment préparer la rentrée scolaire ?
Il faut d’abord chercher à appréhender les classes sociales auxquelles appartiennent les parents d’élèves. Alors, nous ne pouvons classer les parents d’élèves suivant ces différentes catégories ou classes sociales sans parler de leurs occupations, le travail qu’ils font et de leurs revenus. On pourrait commencer un peu plus tôt, à satisfaire chaque ligne budgétaire qui avait été élaborée pour répondre à l’achat des fournitures scolaires ou au paiement de la réinscription des enfants ou le paiement d’une partie de la scolarité des enfants.

Pourquoi les parents attendent les dernières minutes pour payer les fournitures scolaires ?
Il faut d’abord chercher à voir qui sont les parents que nous mettons ici en question. Alors qu’ils soient dans l’une ou dans l’autre classe ou catégorie sociale, tout travailleur a un revenu et donc la gestion du revenu dépend le plus souvent des besoins du ménage, comme les besoins fondamentaux de l’homme : se nourrir, se vêtir, se soigner, se loger. Vous n’êtes pas sans savoir que c’est difficile pour certains de satisfaire ces besoins là, payer le loyer, payer l’électricité, payer l’eau et assurer les soins des enfants ou ses propres soins, le déplacement de soi-même pour aller au boulot et sa subsistance, celle de la maman, des enfants, c’est tout un tas de charges qui revient le plus souvent à l’homme. Encore que dans notre société en Afrique et au Bénin, en particulier, l’homme est souvent mis devant pour prendre la responsabilité de toute la famille et donc.

Faut-il attendre le dernier moment ?
Je n’accuse pas un parent de n’avoir pas acheté à temps ou très tôt les fournitures à ses enfants. Je ne fais pas l’apologie de la paresse ni l’apologie de l’irresponsabilité. Vous voyez chaque famille, chaque ménage définit ses priorités selon ses moyens financiers. Pendant les vacances, les parents font également face à des charges que nous ignorons. Pendant ce temps, il y a des parents qui se disent qu’ils vont attendre un peu avant la rentrée pour pouvoir acheter les fournitures scolaires. De même ceux-là qui n’ont pas les moyens, ont également leurs charges. Acheter les fournitures scolaires aux enfants avant la veille de la rentrée ou à la veille de la rentrée ou à la rentrée revient à une planification des besoins du foyer. Nous avons des besoins qui sont des besoins immédiats, des besoins urgents, des besoins à moyen terme et des besoins à long terme. Chaque famille et chaque foyer essaie de satisfaire ses besoins en fonction des moyens qu’ils ont, en fonction de leurs revenus et en fonction des exigences du moment qu’ils vivent. Pour ma part, nous ne pourrions pas accuser un parent de n’avoir pas payé à temps les fournitures scolaires à ses enfants.

Vous savez que les parents payent pour les réinscriptions scolaires ?
Il ne suffit pas seulement d’acheter les fournitures scolaires mais il faut réinscrire les enfants. Surtout quand ils sont dans les écoles privées, il faut déjà payer à l’avance, avant la rentrée où à la rentrée une partie de la scolarité des enfants. Alors ce que nous allons recommander, c’est de planifier les dépenses du foyer pendant que l’on essaie de résoudre ou de répondre aux besoins de subsistance de foyer. Les familles ou les foyers doivent également tenter de répondre progressivement aux besoins de la rentrée scolaire à savoir l’achat des fournitures, la réinscription des enfants et puis le paiement d’une partie de la scolarité des enfants. On n’a donc pas besoin de mettre beaucoup de moyens pour payer beaucoup de fournitures ou tout ce dont l’enfant a besoin avant la rentrée.

Le manque d’argent peut-il être un prétexte ?
Non, Les enfants n’ont pas demandé à venir au monde comme nous avons l’habitude de le dire. Ainsi nous avons le devoir d’assurer ce minimum aux enfants. Car les enfants ont le droit d’être scolarisés, c’est un droit pour eux et cela devient à un devoir pour les parents. Tout parent a alors le devoir d’assurer tous ces éléments à ses enfants afin de l’inscrire, de l’instruire.

Quels conseils avez-vous à l’endroit des parents ?
Ce que je pourrais suggérer aux différentes familles, c’est de savoir planifier les besoins sociaux, des besoins du foyer visant à la fois à prendre en charge la subsistance des foyers et réfléchir un peu plus tôt à la prise en charge des fournitures scolaires et de la rentrée des enfants. Les familles ou les foyers doivent également tenter de répondre progressivement aux besoins de la rentrée scolaire à savoir l’achat des fournitures, la réinscription des enfants et puis le paiement d’une partie de la scolarité des enfants. Aujourd’hui on achète un paquet de 100pages. La semaine prochaine, on achète peut-être un vrai dessinateur ou un livre pour l’enfant en fonction du besoin. Il faut souscrire à des tontines. Il faut s’orienter vers des structures de micro finance qui offrent aujourd’hui des services, les services de microcrédit ou les systèmes financiers décentralisés qui aident les populations à souscrire à des cotisations en fonction de ceux qui souhaitent réaliser une certaine épargne, leur permettant de subvenir aux besoins tels que l’achat des fournitures et le payement de la réinscription et une partie de la scolarité.
Lauraine DANHA & Marlène MIGAN (Stags)
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