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Traitement des agents: Ça grogne dans une société privée de sécurité

Publié le lundi 20 septembre 2021  |  Matin libre
RECRUDESCENCE
© Autre presse par DR
RECRUDESCENCE DES BRAQUAGES À COTONOU : LA POLICE AU GALOP
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Les agents de la société privée de sécurité ” Inter-con Security Systems Benin ” (Sarl) ne sont pas contents des traitements qu’ils subissent depuis que M. Nizar Rezgui, l’actuel Directeur pays de la structure est aux commandes. Des informations recueillies par notre rédaction, deux points de revendications fondent leurs mécontentements.



Le premier point est lié à une pratique jamais vécue par les agents que l’équipe dirigeante a instaurée en violation des textes régissant le travail. De quoi s’agit-il en réalité ? Au fond, vu qu’il est exigé quatre tenues (à raison d’une tenue par trimestre) des agents en poste dans l’une des ambassades du pays, la société déférant à cette exigence met à la disposition de ces agents en régime spécial lesdites tenues. Cependant, une fois le trimestre passé, ” Inter-con” récupère les tenues portées qu’elle met au magasin et redistribue à ses agents en poste dans d’autres structures. Des tenues usagées que les gardes de l’ambassade ont déjà portées, mais qu’on remet aux gardes du commercial pour porter. Lavées ou non lavées, il faut souligner que ça fait plus d’un an que cette pratique a cours. Et, ce malgré le contexte de crise sanitaire de la Covid-19 où le risque de contamination y compris d’autres maladies est élevé. Et pourtant l’employeur qui a le devoir de fournir les tenues dans les conditions d’hygiène et de sécurité avec avis favorable des délégués du personnel (Article 76 de la Convention collective générale du travail) a été invité par les agents à cesser cette pratique également contraire à l’article 182 du Code du travail qui fait obligation à l’employeur d’assurer le bien-être physique, mental et social des employés. Ce fait exposé n’est pas de l’invention. C’est du réel voire du vécu puisque dans la matinée du 3 septembre 2021, un Huissier de justice accompagné de son clerc assermenté, s’est porté au siège de l’entreprise à Cotonou, principalement au bureau de la magasinière pour la constatation. En définitive, pour les agents, la direction ne doit pas voir en certains agents ” des sous hommes” pour leur faire porter des tenues usagées. La société a l’obligation de leur faire coudre ou fournir des tenues neuves.

L’autre point qui fâche

S’il est un autre point qui fonde le mécontentement des agents de Inter-con Security au Bénin, c’est le non-respect, par l’employeur, des clauses du protocole d’accord signé le 17 juin 2020. En effet, dans ce protocole (acte notarié), signé entre la direction de la société, les délégués du personnel et les secrétaires généraux, il était question de la « refonte de la couverture médicale » du personnel. En effet, l’employeur a mis en avant « un environnement caractérisé par la situation déficitaire de la société à un moment où la pandémie de coronavirus s’y est ajoutée » pour dit-il « trouver des solutions idoines à la survie même de l’entreprise ». D’accord-parties, il a été donc convenu que « pour finir avec les situations de défalcations tardives qui suscitent des incompréhensions entre l’administration et les travailleurs que désormais chaque travailleur s’acquitte directement de sa quote-part de 40% au niveau des soins dans les centres de santé et cliniques, comme au niveau des pharmacies ; et ce après six (06) mois de moratoires pour compter de la date de prise d’effet du présent protocole d’accord ». L’entreprise Inter-con Security s’étant engagée ; de son côté, à prendre en charge la couverture sanitaire à hauteur de 60%, la contribution financière (non remboursable, n’étant pas une cotisation), qui doit être prélevée mensuellement sur les salaires des travailleurs a été définie selon les montants catégorisés. Et là où le bât blesse aujourd’hui, c’est qu’à l’Article 5 du protocole d’accord, les parties se sont engagées « à respecter et exécuter de bonne foi le présent protocole d’accord pour la période allant du 1er juin 2020 au 31 mai 2021 ». La période d’un an étant largement dépassée, les travailleurs n’ont de cesse d’attirer l’attention de l’employeur sur la révision du protocole pour que les choses reviennent à la normale ; c’est-à-dire pour que les agents jouissent pleinement de leurs salaires puisqu’ils estiment qu’ils ont vraiment faire de sacrifice en allant à la rescousse de l’entreprise qui serait en difficulté, selon le patron. En dépit des rappels et relances, rien n’y fit jusque-là. M. Rezgui, Directeur pays de IC.SS est appelé à revoir sa position puisqu’il se murmure qu’il n’est pas accessible au dialogue et serait tendu vis-à-vis des agents. Nous y reviendrons.



Mike M.
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