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Rencontre Yayi-Talon hier Une initiative qui conforte la fcbe

Publié le jeudi 23 septembre 2021  |  Autre presse
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© Autre presse par dr
Le candidat Alassane Samadou et son colistier Paul Hounkpè du parti Force cauris pour un Bénin emergent (FCBE)
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Le Président  béninois Patrice Talon a reçu en audience, ce mercredi 22  septembre  2021, son prédécesseur Boni Yayi. Une rencontre destinée à décrisper le climat politique comme l’ont annoncé les deux hommes d’Etat.

L’audience s’est déroulée au Palais de la Marina sous une fine pluie et a duré près d’une heure. C’est le chef de l’Etat Patrice Talon qui donné le ton de « l'ambiance cordiale » qui a caractérisé comme l’a indiqué la présidence béninoise dans un communiqué. « Je suis ravi de vous accueillir ici. J'attendais ce moment comme tous nos compatriotes », a déclaré le président Talon en accueillant son hôte. Les deux personnalités se sont alors retirées dans un salon du palais pour échanger en tête à tête.

 Au sortir de l’audience, l’ancien chef de l’Etat a tenu à remercier  le président Talon pour son accueil, son écoute et sa disponibilité. « Nous n’avons aucun problème profond le Président Talon et moi. Le sujet principal de notre rencontre de ce jour a été la décrispation de l’ambiance politique au Bénin. Nous avons, dans ce cadre, discuté fraternellement autour de quelques points que j’ai soumis à l’appréciation du Président Talon », a-t-il confié à la presse.
Ainsi, dans la quête de cette décrispation, Boni Yayi a souhaité « des mesures fortes » de la part du locataire de la Marina, en usant de l'arsenal institutionnel dont il dispose, afin que certains des citoyens béninois en indélicatesse avec la loi suite aux crises politiques recouvrent la liberté et que ceux qui se sont exilés puissent revenir au bercail. Toutefois, reconnaissant l'ordre républicain, l’ancien président a précisé avoir fait une demande et qu'il appartient au Chef de l'Etat de décider de la suite à accorder aux doléances.

Il a également soumis au Président Talon, le vœu de le voir instaurer un cadre de concertation périodique avec les anciens Présidents de la République, un cadre qui pourrait être élargi à certains sages de la société civile afin de prévenir toute crise susceptible de menacer la paix au Bénin.
Dans le même registre, il a suggéré qu'il soit initié, l’ouverture d’une concertation avec la classe politique pour discuter des questions politiques majeures, prioriser le dialogue et éviter la crispation des uns et des autres.

« À toutes ses doléances, le Président Talon m'a longuement et religieusement écouté », a témoigné le Président Boni Yayi devant la presse.
En réponse aux déclarations de son prédécesseur, le président Talon a exprimé « son bonheur de le revoir en ces lieux où il a consacré 10 années de sa vie au service du Bénin », comme l’a indiqué le communiqué de la Présidence.

Des faits qui aujourd'hui réconfortent le parti fcbe celui du chef de file de l opposition Paul HOUNKPÈ qui au début de ses tournées des institutions a toujours préféré une solution politique pour les compatriotes en prison suite aux événements pré et post électoraux sans oublier ceux qui sont depuis un moment en exil politique.En effet,

taxés de vendus, d'opposition fabriquée ou encore d'autres noms d'oiseaux, le parti Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) et son premier responsable Paul HOUNKPÈ peuvent se réjouir d'avoir montré le bon chemin non seulement au peuple béninois mais surtout à toute la classe politique. La rencontre d'hier entre le chef de l'État Patrice Talon et son prédécesseur Boni Yayi prouve à suffisance que les responsables, militants et sympathisants du parti FCBE sont de vrais visionnaires. Pour dire vrai, ils sont les meilleurs patriotes béninois. On dira simplement qu'ils ont plus que beaucoup le soucis de la stabilité sociopolitique du Bénin. Les faits sont là et parlent pour eux (Paul Hounkpè, Ruffin Nansounon, Alassane Soumanou Djemba, Idrissou Bako, Garba Yaya et autres).


De l'obtention du récépissé d'existence légale de leur parti en passant par leur participation au dialogue politique à leur présence aux élections municipales et présidentielles, les ténors du parti FCBE ont toujours clamé partout que pour l'avenir de la nation, il faut privilégier le dialogue. A l'époque, Boni Yayi les avait blâmé pour leur option. Il était foncièrement contre le fait qu'ils fassent les formalités pour avoir le récépissé d'existence légale de leur parti. Il a également tout fait pour les empêcher de participer au dialogue politique qui a quand-même permis l'avènement de la loi d'amnistie qui a fait libérer des prisonniers politiques et favoriser son retour au pays après les évènements fâcheux de 2019. Pour enfoncer le clou, Boni Yayi est allé jusqu'à démissionner de la présidence d'honneur du parti FCBE pour créer un autre parti qui se veut radicalement opposer au pouvoir en place. La suite, nous la connaissons: des soulèvements à la veille des dernières élections présidentielles, des pertes en vies humaines tant du côté de la population que des forces de l'ordre, la destruction de biens publics comme privés et des incarcérations. Bref le tableau est sombre.

Aujourd'hui, Boni Yayi qui est resté à s'opposer à toute discussion avec Patrice Talon (on se rappelle de son attitude à l'époque où il était rentré au pays avec une délégation de la Cedeao) créé la surprise ( surprise diversement appréciée au sein de la population). Il va à la présidence de la République rencontrer Patrice Talon qu'il reconnaît désormais comme le président légitime élu par les béninois pour un second mandat, pour des discussions dans le sens de la décrispation de la tension politique.

Au sein de la population, il faut l'avouer, Boni Yayi n'a pas été ovationné pour avoir accepté rencontrer Talon. On note par endroits des sentiments d'indifférence et ailleurs une sorte de déception. Non pas que les gens sont contre le dialogue entre les deux personnalités mais ils se demandent pourquoi avoir fait tout ça pour au finish faire ce qu'on lui a toujours demandé de faire?

A cette question, on conclut que Yayi a fini par donner raison à ses anciens collaborateurs aujourd'hui leaders du parti FCBE qui a un moment donné ont refusé de mettre le pays à feu et à sang en optant pour le dialogue et en tentant l'avènement de l'alternance par les urnes. On n'a plus besoin d'aller du dos de la cuillère. C'est Paul Hounkpè et ses pairs qui ont toujours eu raison. C'est aussi le président Patrice Talon qui a raison de persister que les réformes sont nécessaires pour laisser un héritage durable à la postérité.

Maintenant que les dés sont jetés, il faut jouer la carte de la franchise et de l'inclusion pour éviter de replonger dans les travers d'un passé récent.
Soumanou Goré
La Boussole No:754 du Jeudi 23 septembre 2021
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