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Le Confrère de la Matinée N° du 11/12/2013

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Chantier de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale : une honte nationale
Publié le mercredi 11 decembre 2013   |  Le Confrère de la Matinée




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Démarré en février 2009, le chantier de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale a été prévu pour durer vingt-quatre (24) mois. Février 2011 est passé, et en février 2014, ça va faire trois (3) mois d’attente de son achèvement, si bien sûr cela (l’achèvement) est encore au programme gouvernemental, après la grande polémique et les nombreuses réalités, aujourd’hui source de son blocage.

La situation géographique du chantier de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale est délicate. Elle est à l’entrée de la capitale du Bénin, Porto-Novo. Pour tout voyageur qui souhaite se rendre dans cette ville, c’est bien le premier ‘’monument ‘’ qui l’accueille. Un monument créé grâce à l’ingéniosité négative des cadres de l’administration et bien sûr des gouvernants. Quel étranger pourrait voir à l’entrée d’une ville capitale, un si grand chantier de construction abandonné, sans poser la question : qu’est ce qui est en cours de construction ici ?


‘’ L’on imagine bien la difficulté pour ce Béninois à qui cette question serait adressée de trouver une réponse sans étaler l’incurie de ses gouvernants, et le niveau de bassesse atteint par la nation toute entière manifestant silencieusement ses récriminations. Quel Béninois entrant dans la ville capitale, passerait devant cette bâtisse inachevée dont la finition a été renvoyée aux calendes grecques par le Chef de l’Etat lui-même, sans émettre un petit commentaire ou faire un soupir ou à tout le moins nourrir une pensée teintée d’amertume pour son pays ?

Depuis décembre 2012, les travaux sur ce chantier sont aux arrêts. Les procédures judiciaires entamées dans le mois qui a suivi contre le ministre de l’Urbanisme de l’époque, François Noudogbessi et certains cadres du ministère de l’urbanisme impliqués dans ce dossier scandale sont bien tombées dans l’accessoire. Puisque les arrestations tapageuses qui ont eues lieu sont demeurées stériles.


Prévu pour coûter 14 milliard au début, apprend-on, il faudra désormais décaisser au moins une dizaine de milliard pour espérer voir son achèvement. Encore que là, même avec le financement obtenu, la qualité du sol où se déroule la construction est un autre grand problème. On se demande d’ailleurs, où sont passées les nombreuses garanties des autorités à l’époque sur cette question ?... Rien n’est donc assuré dans ce dossier.

Maintenant, c’est le silence radio. Talon et consorts occupent les esprits. Mais le drame, c’est que ce chantier inachevé est là. Il n’est pas dans une brousse, dans un coin de la ville où il faut le rechercher avant de le trouver. Il est à l’entrée de la ville capitale. A l’entrée de Porto-Novo, il accueille et rappelle la profondeur de la chute des valeurs républicaines au Bénin, la profondeur des jeux malsains au sommet de l’Etat, la profondeur des vrais maux qui minent le développement du Bénin et l’enferment dans les éternels discours stériles sur la pauvreté et la mal gouvernance !



Mastiano Bernard DAVID

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