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La Nation N° 5883 du 11/12/2013

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Sort du chantier de construction du nouveau siège du Parlement : inquiétudes et interrogations des députés
Publié le vendredi 13 decembre 2013   |  La Nation




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Le ministre en charge de l’Urbanisme, Christian Sossouhounto, a planché hier jeudi 12 décembre devant la Représentation nationale sur le dossier relatif à la construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale dont les travaux sont dans l’impasse depuis plusieurs mois. Les députés sont revenus sur le dossier après la dernière clarification du gouvernement le 18 décembre 2012.


Par Thibaud C. NAGNONHOU


Le dossier de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale à Porto-Novo était encore au devant de la scène hier à l’hémicycle. Les députés ont interpellé à nouveau le gouvernement, constatant que le chantier n’a toujours pas bougé après le dernier passage de l’Exécutif sur le dossier en avril dernier.


Le nouvel examen du dossier fait suite à la question orale avec débat initiée le 6 juin 2013 par un groupe de députés sous la conduite du député Eric Houndété. C'était après une déclaration du chef de l’Etat qui, contre toute attente, annonçait le transfert du nouveau site de l’Assemblée nationale, afin de construire un autre siège avec un recours au partenariat international.

Confus, les députés ont donc interpellé à nouveau le gouvernement pour savoir les raisons qui motivent une telle déclaration en précisant, notamment les études préalables effectuées sur l’ancien site et sur le bâtiment en construction, la localisation du nouveau site retenu pour la construction du siège de l’Assemblée nationale, la disponibilité des ressources financières pour l’érection de ce nouveau projet et les dispositions prises par le gouvernement pour recouvrer les ressources investies pour le bâtiment en construction.
Assurance du gouvernement

Des éléments de réponse du ministre en charge de l’Urbanisme, Christian Sossouhounto, il ressort qu’un nouveau site n’est pas encore retenu pour la construction d’un autre siège de l’Assemblée nationale. Conformément à la décision du Conseil des ministres du 10 octobre 2012, le gouvernement a demandé l’audit général des travaux par l’Inspection générale du ministère en charge de l’Habitat.


Après l’examen de cet audit, le Conseil des ministres en sa séance du 2 janvier 2013, a décidé de réaliser une contre-expertise technique internationale pour s’assurer de la qualité des ouvrages. La coopération chinoise a été saisie aux fins de réaliser cette contre-expertise mais elle a décliné l’offre, souligne Christian Sossouhounto.


C’est dans ce contexte, explique le ministre, que le chef de l’Etat a été amené à envisager la recherche éventuelle d’un nouveau site en attendant les résultats de l’expertise technique internationale. Selon le gouvernement, des dispositions sont actuellement en train d'être prises pour le recrutement par procédure de consultation restreinte, d’un cabinet d’expertise international afin de connaître l’état des ouvrages pour une décision à prendre par rapport à ce chantier.


Dans ce cadre, il est prévu dans le budget de l’Etat au titre de l’année 2014, un montant de 4,5 milliards FCFA auquel il faudra ajouter le reliquat de 1,4 milliard FCFA au titre de l’année 2012 disponible dans les comptes du Maître d’ouvrage délégué SERHAU SA, révèle le ministre en charge de l’Urbanisme. Il précise que le gouvernement attend et fonde tout son espoir sur les résultats de cette expertise technique internationale; lesquels détermineront la conduite à tenir quant au recouvrement éventuel des ressources investies pour le bâtiment en construction en cas de changement de site.
Inquiétudes des députés

Eric Houndété, l’auteur de cette interpellation, dit tirer comme enseignement que la volonté du chef de l’Etat de transférer le site du nouveau siège de l’Assemblée nationale, n’était basée sur rien de concret. Il a dénoncé la légèreté avec laquelle le gouvernement gère ce dossier.
Selon lui, depuis plus d’un an que le Parlement a fait plancher le gouvernement sur ce dossier, ce dernier n’a pu trouver un ingénieur pour faire la contre-expertise technique internationale et décider de la suite à donner à ce chantier.

Pendant ce temps, fait observer le député de l’Opposition, les matériaux sont en train de se détériorer sur le chantier.
Eric Houndété se demande celui qui va payer ces dégâts financiers notamment le cas des entrepreneurs qui ont fait des prêts en banque pour pouvoir exécuter le chantier.
Ses inquiétudes seront partagées par plusieurs autres de ses collègues. Pour Félicien Chabi, le rapport de contre-expertise est indispensable pour la poursuite ou non du chantier. Et à Soulé Sabi Moussa d’inviter le gouvernement à aller très vite pour régler ce dossier qui n’honore par le Bénin.


Pascal Essou s’est dit très attristé qu’après un an de passage du gouvernement sur le dossier à l’Assemblée nationale, rien n’a bougé. Il craint que rien ne bouge encore d’ici à un an. Il propose alors que le Parlement écoute directement les techniciens en charge du bâtiment pour trancher le problème et voir s’il y a possibilité de poursuivre ce chantier ou de recommander un autre site.

« C’est un problème de morale, d’éthique et de corruption », analyse le député Grégoire Laourou qui se demande l’entreprise qui va exécuter cette poursuite au cas où celle-ci serait décidée. Plus amer, Sacca Fikara établit le lien entre ce dossier et la décision de l’Etat américain de différer le Bénin de la liste bénéficiaire du 2e compact du MCA Bénin. Pour lui, ce dossier donne raison à l’administration Obama qui a écarté le Bénin du 2e compact de MCA Bénin pour le motif qu'il est trop corrompu.


« Ce dossier est un véritable scandale qui doit interpeller les députés toutes tendances politiques confondues », martèle Gabriel Tchocodo qui s’oppose au transfert du site. Il invite le Parlement à prendre ses responsabilités en mettant en place une commission d’enquête parlementaire. Celle-ci pourra prendre en charge ces questions d’audit technique pour la poursuite des travaux. Gabriel Tchoccodo propose au Parlement de subordonner le vote du projet de budget général de l’Etat, gestion 2014 à un engagement écrit du gouvernement pour que la maîtrise d’ouvrage des travaux soit confiée à l’Assemblée nationale pour un aboutissement rapide et heureux du chantier. ...

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