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La Nation N° 5883 du 11/12/2013

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Séjour du président de la République à Istanbul : le Bénin courtise les investisseurs turcs
Publié le vendredi 13 decembre 2013   |  La Nation


Le
© Autre presse par DR
Le chef de l’Etat Beninois, Yayi Boni.


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Le président de la République a poursuivi hier jeudi 12 décembre, sa visite de travail en Turquie. L’un des temps forts de son agenda a été l’organisation du forum du commerce et d’investissement Turquie-Bénin à Istanbul.


Par Gnona AFANGBEDJI, depuis Istanbul


La crème du secteur privé turc n’a pas raté le rendez-vous d’Istanbul, ville ayant abrité le forum du commerce et d’investissement Turquie-Bénin. Les centaines d’opérateurs économiques turcs présents à l’hôtel Grand Cevahir étaient pour la plupart membres de la puissante confédération des hommes d’affaires et industriels turcs (Tuskon), en quête des créneaux d’investissement en Afrique et au Bénin.


Pays auquel, disent-ils, ils attachent un intérêt particulier. Le Bénin, aux yeux du secteur privé turc, constitue une porte d’entrée vers les pays ouest-africains qui représentent un marché de plus de 300 millions de consommateurs. «Chaque année, nous envoyons plus de 400 délégations d’hommes d’affaires à l’extérieur dont 40% vers les pays de l’Afrique.
Nous donnons beaucoup d’importance à votre pays», confie Rizanur Meral, président du Conseil d’administration de Tuskon. Pour avoir déjà visité le Bénin avec une forte délégation d’investisseurs, il indique que le pays recèle bien des opportunités dans les secteurs des transports et des mines.

«Nous voulons développer des relations économiques et commerciales et mettre en place des investissements dans le secteur de l’éducation», poursuit-il, évoquant aussi le projet de mise en place d’une zone franche turco-béninoise.
Moïse Kérékou, ambassadeur du Bénin près la Turquie, précise que le forum se veut un cadre d’écoute, de dialogue et d’échanges d’opportunités d’affaires qui intervient au lendemain de la signature de l’Accord de promotion et de protection réciproque des investissements entre les deux Etats.

«Cet accord a été signé dans le seul but de rassurer les investisseurs des deux pays», rassure-t-il, espérant que les discussions permettent aux opérateurs économiques de se découvrir mais surtout de jeter les bases d’un partenariat économique fructueux et mutuellement avantageux.

Du potentiel agricole et minier !

L’environnement institutionnel et réglementaire béninois est propice pour accueillir les investisseurs turcs, se défend Naomie Azaria, ministre de l’Industrie et du Commerce. Cette dernière évoque un cadre de dialogue public-privé, un code de travail souple, l’octroi des avantages fiscaux à travers le code des investissements, le code minier et le code pétrolier, la possibilité de rapatriement des ressources, l’accès facile aux zones franches industrielles et aux points francs, comme autant de facteurs favorables à l’attrait des capitaux en provenance d’Istanbul.


Naomie Azaria ajoute que les treize filières qui découlent du Plan stratégique de relance du secteur agricole dégagent d’énormes potentiels de produits exportables qui pourraient susciter la mise en place des unités de transformation et surtout de fabrication d’emballages. Elle n’occulte pas les résultats de l’exercice d’acquisition géophysique qui a révélé d’énormes ressources du sous-sol béninois, les possibilités d’investissements dans le secteur coton-textile, encore moins les services à forte valeur ajoutée qu’offre le secteur des télécommunications.


«Le Bénin offre aux investisseurs des atouts intéressants, rares et précieux. Des mesures sont prises pour favoriser un partenariat gagnant», conclut-elle.
Son homologue en charge des Mines expose aux investisseurs les résultats des travaux d’acquisition géophysique du sous-sol béninois. Barthélémy Kassa révèle que la technologie de scanning utilisée a permis de balayer 160 000 km de lignes magnétiques qui ont permis de mettre en évidence des minerais comme l’or, l’uranium, la phosphate, des traces de diamants, des hydrocarbures.


«Cet investissement que l’Etat a réalisé sur fonds propres permet d’économiser et réduit le risque des investisseurs. Les différents périmètres miniers sont découpés à la suite du scanning, ce qui permet d’améliorer le niveau d’attractivité du sous-sol pour rattraper les autres pays qui l’ont fait il y a plus de 20 ans», précise-t-il.
S’agissant particulièrement du pétrole, Barthélémy Kassa souligne que sur 15 blocs existants off shore, huit sont sous contrat dont quatre blocs font l’objet de forage. Et d’avancer : «Des découvertes sont prouvées et la commercialisation prévue pour octobre 2014. Nous attendons des compagnies turques pour lesquelles nous allons définir des conditions attrayantes».

Partenariat win-win !

Ibrahim Senel, représentant du ministre de l’Economie affirme la volonté de l’Etat turc d’élever à un niveau supérieur les relations économiques entre Cotonou et Istanbul. Pour lui, l’importance que son pays accorde au continent africain en général se traduit par l’ouverture des ambassades qui sont passées de 12 en 2002 à 32 en 2012. En 10 ans, informe-t-il, le volume des échanges commerciaux avec le Bénin a augmenté de 70%. «Mais pour que nous puissions optimiser nos relations, nous avons adopté le principe de gagnant-gagnant», insiste-t-il, se réjouissant de la signature de l’Accord de promotion et de protection réciproque des investissements entre les deux pays.


«Je suis venu rassurer les uns et les autres de notre détermination à rapprocher le Bénin et la Turquie», déclare le président de la République pour qui cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement du partenariat stratégique entre l’Afrique et la Turquie.
Boni Yayi estime que la Turquie est une puissance économique et financière qui compte dans le monde. Dans le même temps, l’Afrique connaît une expansion économique et sociale qui fait d’elle un pôle de compétition mondial. La Turquie devra donc jouer à fond sa partition dans la bataille des investissements structurants en Afrique. «Nous avons décidé d’aller plus loin, de partager la même vision pour que le pôle Afrique –Turquie soit de plus en plus fort», mentionne le chef de l’Etat qui rassure que le Bénin ne sera pas du reste.


Boni Yayi a évoqué les décisions fortes qui découlent de son séjour en Turquie, notamment le projet d’ouverture d’une ambassade de la Turquie au Bénin en 2014, l’organisation de la première édition des consultations politiques entre les deux pays, le projet d’ouverture d’un bureau de l’Agence turque de coopération internationale (TIKA) à Cotonou, l’ouverture d’une ligne de desserte de la compagnie Turkish Airlines sur Cotonou, la suppression des visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques.


Il évoque également la mise en place d’une ligne de crédit de 300 millions de dollars, soit environ 150 milliards de francs CFA qui seront consacrés aux projets d’infrastructures, tels que le financement partiel du projet de réhabilitation de la route Savalou-Djougou....

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