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Finances – Situation économique alarmante: La rupture des stocks de billets de 500 et 1000 Fcfa à la Beac inquiète
Publié le samedi 14 decembre 2013   |  africapresse.com


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© Autre presse par DR
Un Réseau de faux billets démantelé à Parakou


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La banque centrale avoue avoir épuisée ses réserves. Inquiétant!

L’information est encore sous le boisseau, mais les usagers trinquent depuis des mois. Alors que certains croyaient qu’il s’agissait d’une question de ravitaillement à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), où une source interne affirme qu’il s’agit purement et simplement d’une rupture de stock des billets de 500 Fcfa et 1 000 Fcfa.

La situation devient alors alarmiste, sinon inquiétante pour les usagers qui montent leur désagrément parce que incapables d’entrer en possession de ces plus petites coupures de billets de banques à près de quatre mois. «Cela dure parce que depuis près de quatre mois, les banques commerciales n’arrivent plus à me servir en billet de 500 Fcfa et 1000 Fcfa que je sollicite régulièrement pour payer les primes entrainement des joueurs. Au début, je croyais à une forte demande journalière qui a conduit à l’épuisement du stock. Mais il a fallu qu’un ami qui réside en Europe arrive au pays pour un mariage et bute à la même demande pour que je me rende compte que cela dure», confie Serge.

Avant d’ajouter: «Puisqu’il a une connaissance à la Beac, il s’est renseigné et on lui a affirmé qu’elle était en rupture de stock, car même les réserves étaient épuisées depuis des mois. C’est alors que nous nous sommes rendus compte que c’était un indicateur suffisant pour juger la situation économique sous tension». Surtout que notre interlocuteur soutient qu’aucune raison n’a été avancée. Si ce n’est que les réserves ont été épuisées.

Ce qui pose un réel problème pour l’économie nationale et même sous régionale. «Lorsqu’on n’a pas une unité monétaire inférieure dans une économie, c’est dangereux» souligne le Dr Pierre Alaka Alaka. Et pour cause, cela entraîne «le pays dans une économie de fourchette. C’est-à-dire qu’on veut pousser la population à avoir une unité monétaire différente du cours de la vie», poursuit t-il. Et l’Institut d’émission est la première responsable de cette situation. Parce qu’elle n’est pas parvenue à calibrer pour ne pas perturber l’équilibre du cadre macro-économique.

En tout cas, la nouvelle n’est pas pour rassurer les ménages, mais aussi les entreprises et les investisseurs étant donné qu’ils vont se retrouver dans une situation inédite et jamais vécue. Car, «on enferme les camerounais dans une économie d’achat et de consommation involontaire», serine Dr Alaka Alaka. Ce d’autant plus que cela va renchérir le coût de la vie qui connait en cette période de fête de fin d’année déjà, une inflation. Les personnes qui redistribuent la richesse par le «farotage», notamment dans l’arrière-pays, vont s’abstenir, sinon réduire leur engouement, puisqu’elles sont désormais contraintes à distribuer les coupures supérieures. De même, les Camerounais qui ont des revenues journalières de ce montant ou qui exigent l’utilisation de ses coupures de 500 Fcfa et 1 000 Fcfa vont se voir soit floué, ou alors retarder leur paiement. Ce qui a des répercussions néfastes dans la gestion du quotidien des ménages et des emplois.

«C’est dire que la situation est suffisamment alarmante», affirme un responsable des régies financières. Sous d’autres cieux, cette situation aurait entraîné un énorme taux de retrait dans les comptes des clients, pour favoriser la thésaurisation de bât de laine, ce qui asphyxierait l’économie. «Cela ne saurait durer. Dès que l’information sera ébruitée, la panique générale va s’installer Et c’est l’économie qui va en partir», confie un cadre de banque dans l’anonymat.

En revanche, dans l’anonymat, des sources de la Beac disent que la situation est sous contrôle. «C’est vous qui semblez être alarmiste. Vous constatez que la situation est stable jusqu’ici». Même si elles reconnaissent qu’«il faut rester prudent, regarder ce qui se passe sur le plan international et envisager toutes les mesures nécessaires au cas où la situation se détériorerait aussi bien sur le plan national, sous-régional qu’international». Certaines indiscrétions font état de ce que ce serait cette situation qui serait à l’origine de l’audience accordé le 28 novembre 2013, au Gouverneur de la Beac, Lucas Abaga Nchama par le Président de la République, Paul Biya. Audience d’une heure qui avait au menu: «La situation économique et financière de la sous-région d’Afrique centrale».

Et au cours de laquelle, le Gouverneur de la Beac a présenté le plan de sortie de cette situation économique critique.

Solution non convaincante
On se souvient que selon le communiqué officiel, le Gouverneur de la Beac a soutenu que «la situation économique de la sous-région, est marquée par les effets de la morosité économique internationale. Le taux de croissance actuel se situe à 3%, contre 5% en 2012, un niveau de décroissance jugé insuffisant pour permettre aux pays membre d’atteindre les objectifs d’émergence qu’ils se sont fixés». Et que c’est cette situation économique qui conduit le Comité politique monétaire de la Beac de décider, depuis le 31 octobre 2013, de baisser son taux directeur de 25 points de base.

Ainsi, le taux d’intérêt des appels d’offres (TIAO) se situe désormais à 3,25%, contre 3,50% précédemment. En juillet, ce taux avait déjà reculé de 50 points de base. Et Lucas Abaga Nchama de justifier que cette décision entre dans la volonté de la Beac «de donner un signal fort face au ralentissement de l’activité économique dans notre zone, en droite ligne des politiques monétaires accommodantes maintenues par les banques centrales de par le monde».

Et d’autres sources financières soutiennent que ce n’est pas une réponse concrète et efficiente à la situation économique-que pose la rupture du stock des billets de 500 Fcfa et 1 000 Fcfa. «Le problème viendrait de l’impression de nouveaux billets qui devait tout d’abord obtenir l’aval des institutions monétaires internationales.» Et pour le cas d’espèce, il faudrait attendre que le bilan de la campagne cacaoyère 2012-2013 soit fait pour évaluer la ‘consommation de ces billets.

Car, c’est elle qui régule l’impression des unités monétaires inférieures des billets de banque qui sont frappés en Chamalières par Clermont-Ferrand en France. Ceci après destruction du stock qui n’a pas été utilisé pendant la campagne. Une dépendance qui, en croire tous les économistes ne peut pas permettre qu’on développe l’économie nationale et celle de la zone Cemac. Toutefois, les sources de Beac rassurent : «Nos services compétents veillent pour toutes les mesures d’encadrement qui sont nécessaires pour que cette rupture de stock ne crée pas des problèmes dans l’économie nationale, jusqu’au prochain ravitaillement». Ce qui n’empêche pas les politiques de s’inquiéter de ce qu’il y a un faisceaux de faits qui laissent croire qu’il y a quelque chose qui se prépare au Cameroun.

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