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La Presse du Jour N° 2032 du 13/12/2013

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5è édition de la journée annuelle du FNM : Jean Panti et Françoise Assogba pour la promotion de l’inclusion financière (La légende continue et va se perpétuer !)
Publié le lundi 16 decembre 2013   |  La Presse du Jour




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Le gong n’a pas bégayé. La tradition a été respectée. Le départ pour un autre front de lutte de Komi Koutché, ancien Directeur général du Fonds national de la microfinance (FNM), n’a pas arrêté la machine. Celle-ci tourne à un régime plus fort avec aux commandes, Jean Comlan Panti soutenu avec la même détermination par ses collaborateurs. Résultat, la journée annuelle du FNM à laquelle Komi Koutché avait habitué les acteurs du secteur de la microfinance a eu lieu. Le vendredi 13 décembre 2013 au Palais des congrès de Cotonou, on en était à la 5è édition avec en point de mire l’inclusion financière, l’assainissement du secteur de la microfinance et la double mission sociale et économique des Système financiers décentralisés (SFD).
Il y avait une variété de thèmes et aussi une variété de participants venus d’horizon divers (Bénin, pour les bénéficiaires des diverses interventions du FNM, les Institutions de microfinance partenaires aujourd’hui appelées SFD, les cadres du ministère en charge de la microfinance, des députés à l’Assemblée Nationale, puis du Burkina Faso, du Togo, des Comores, de la Côte d’Ivoire et de l’Ethiopie pour les experts internationaux appelés pour jeter leur regard extérieur sur ce que fait le FNM).
Le jeu en valait bien la chandelle. Et c’est justement pour cette raison que Mme Françoise Assogba, ministre en charge de la microfinance, a sacrifié de son temps pour suivre de bout en bout les travaux de cette 5è journée annuelle du FNM. Elle avait à ses côtés l’Expert international Adéchoubou et bien entendu Komi Koutché, ancien Directeur général du FNM et aujourd’hui ministre en charge de la communication et des TIC.
D’entrée, M. Jean Comlan Panti, Directeur général du FNM, a fixé les objectifs à atteindre par cette 5è journée annuelle. Loin d’être une simple messe annuelle, cet événement, a-t-il dit, se veut une occasion où les défis contemporains du secteur de la microfinance sont posés et débattus par les acteurs tant nationaux qu’internationaux afin que jaillissent des pistes de solutions. Poursuivant ses propos, M. Jean Panti a rappelé que c’est aussi une occasion pour le FNM de présenter le bilan de ses activités et les perspectives, répondant ainsi à l’obligation de compte rendu qu’exigent les meilleures pratiques en matière de gouvernance. Pour lui, les rencontres du FNM constituent un creuset d’échanges et d’appréciations critiques, par des acteurs étrangers, de ce qui se fait au Bénin en matière de promotion de l’inclusion financière, toutes choses qui permettent d’améliorer les différents points faibles identifiés.
« Le secteur de la microfinance se trouve à la croisée des chemins en République du Bénin. Il s’avère impérieux que les acteurs de ce secteur s’investissent dans des réflexions fécondes pour son assainissement… », a conseillé Mme Françoise Assogba, ministre en charge de la microfinance.
Le FNM et la promotion de l’inclusion financière
« L’inclusion financière apparait aux yeux de la communauté internationale comme un facteur pouvant permettre d’atténuer les effets de la crise financière qui frappe la plupart des pays du monde entier depuis 2008 », a déclaré M. Jean Panti qui a poursuivi en disant que « lorsqu’ils sont bien conçus, les services propices pour faire de l’inclusion financière aident les gens à prendre leurs affaires en main ».
Il ira plus loin dans la communication qu’il a présentée après la cérémonie d’ouverture. Dans cette communication, M. Jean Panti a en effet fait le point de ce qui a été fait par sa structure dans le cadre de la promotion de l’inclusion financière qui, selon lui, est l’un des enjeux du développement. On retiendra de cette communication que par ses activités, le FNM a contribué de façon significative à l’inclusion financière au Bénin en renforçant les capacités financières des SFD afin de résoudre les problèmes de ressources adaptées au financement des activités des populations exclues du système financier classique. Par ailleurs, le FNM a également favorisé la création d’un cadre plus attrayant pour faciliter l’intégration des SFD au système financier béninois en général et en particulier pour renforcer la collaboration entre le secteur bancaire et le secteur de la microfinance.
Les actions du FNM dans la promotion de l’inclusion financière au Bénin ont aussi porté sur la contribution au renforcement des capacités techniques d’intervention de l’ensemble des SFD partenaires et du secteur de la microfinance par des formations et autres appuis institutionnels dans des domaines pertinents pour la réussite des activités et la consolidation du secteur. Ceci a eu pour conséquence le développement, d’une part, de nouveaux produits innovants intégrant les nouvelles technologies qui sont au service du secteur de la microfinance et, d’autre part, la mise en place des produits et services d’accompagnement à vocation sociale. Dans sa communication, le DG/FNM a par ailleurs mis l’accent sur les actions menées dans le cadre de la sécurisation des prêts et la bonification des taux d’intérêt, au profit tant des partenaires stratégiques que des populations cibles.
Toujours dans le cadre de la promotion de l’inclusion financière, le FNM a fait exécuter le programme de microcrédits aux plus pauvres dans les 77 communes du Bénin, le FAAR dans toutes les zones agro-écologiques du Bénin et le Crédit spécial d’appui aux cotonculteurs pour la gestion de la soudure (CSAC/GS) dans les bassins cotonniers.
Des résultats encourageants
Les résultats sont assez concluants au niveau de chaque axe stratégique d’intervention. Au plan de la gouvernance et de la gestion, le FNM a, au 30 septembre 2013, certifié tous ses états financiers et a été déclaré Etalon national en management de la qualité après avoir été certifié ISO 9001 : 2008. Pour ce qui est du refinancement et de la mise en place des lignes de crédits au profit des SFD intervenant en faveur des couches démunies, il est à retenir que le FNM, qui travaille avec 37 SFD, a pu impacter, au 30 septembre dernier, 1.220.149 bénéficiaires avec un montant total de 104.894.266.278 F Cfa injecté pour un encours brut de 28.168.535.402 F Cfa. L’axe stratégique relatif à la sécurisation des prêts et la bonification des taux d’intérêt, au profit tant des partenaires stratégiques que des populations cibles, a permis de créer le Fonds de facilitation et le Fonds de garantie du Programme de microcrédits aux plus pauvres (MCPP). Ici, le résultat au 30 septembre 2013 dégage un montant injecté qui équivaut à 3.030.460.000 F Cfa au profit de 16 entrepreneurs BC avec un DAT de 1.700.000.000 de F Cfa. Six SFD travaillent sur cette intervention. Pour ce qui est de l’axe stratégique concernant les appuis institutionnels et le renforcement des capacités des SFD partenaires et des populations cibles, le FNM n’a pas baissé les bras. 2458 dirigeants et opérationnels des SFD ont été formés avec 45 thématiques diverses abordées. 440 motos, 09 véhicules, 107 matériels informatiques et une assistance à l’amélioration des systèmes internes de gestion ont été apportés aux SFD partenaires du FNM. Ceci a eu pour effet l’évolution des compétences internes des SFD, l’amélioration des performances en gestion de crédit et en production de l’information financière. De façon globale, il a été remarqué au niveau des bénéficiaires des interventions du FNM (populations cibles) une amélioration de l’état nutritionnel (87,20 % des enquêtés), un renforcement de l’acception sociale (87,40 % des enquêtés), le renforcement de l’harmonie conjugale (88,41 % des enquêtés), l’augmentation des dépenses d’éducation (81,30% des enquêtés), une amélioration de l’état sanitaire (84,15 % des enquêtés). Les bénéficiaires estiment dans leur immense majorité (87,60 %) que le MCPP leur a permis d’augmenter leurs sources de revenus ainsi que le montant de leur revenu annuel (93,50 %). Des rapports indiquent aussi que les bénéficiaires du MCPP en fin de cycle ne sont pas différents significativement des clients ordinaires des SFD en termes de capacité d’auto-prise en charge pour la gestion de leurs activités génératrices de revenus, et leur profil d’entrepreneur en termes de volume et de type d’activités. Ceci montre que l’objectif de rendre économiquement actifs les pauvres potentiellement actifs est atteint. Par contre, 60,57 % des enquêtés estiment que l’accès aux microcrédits ne leur a pas permis d’améliorer l’état de leur habitat.
Les perspectives
Conscients des défis contemporains à relever, M. Jean Panti et les siens projettent d’opérationnaliser la micro-assurance, nouveau programme du MCPP, de consolider les acquis aussi bien au niveau des SFD que des populations cibles et enfin d’intégrer la gestion des performances sociales dans la pratique et les réflexes réguliers des Systèmes financiers décentralisés SFD afin d’équilibrer leurs deux missions essentielles que sont : le social et l’économie. Comme défis, M. Jean Panti entend positionner le FNM comme une institution de référence au plan national et international dans les domaines de la finance inclusive et de la bonne gouvernance, promouvoir la finance participative et le financement des microprojets par le PIANF, réaliser l’encrage institutionnel du FNM…
L’assainissement du secteur de la microfinance
La question relative à l’assainissement du secteur de la microfinance a également retenu l’attention des participants à la 5è journée annuelle du FNM. Deux communications, présentées par un expert de la Bceao et le Coordonnateur de la Cellule de surveillance des structures financières décentralisées au ministère des finances, ont permis de cerner la problématique de l’assainissement du secteur de la microfinance dans l’espace Uemoa et au Bénin. Un autre panel a aussi été consacré à la double mission économique et sociale des SFD. Ici, l’expert Zongo Annace a mis l’accent sur l’intérêt de la gestion des performances sociales pour la pérennité financière des SFD au moment où le Consultant Venant Quenum a axé sa communication sur le modèle à choisir pour rendre efficace l’idéal de la double mission économique et sociale des SFD.
Affissou Anonrin

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