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Adjinakou N° 2182 du 12/3/2013

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Porto-Novo : Le don de sang, une habitude qui se perd
Publié le mercredi 13 mars 2013   |  Adjinakou




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Le don de sang est un acte social qui attirait plus de volontaires par le passé. Les agents départementaux du centre de transfusion sanguine semblent au regard du nombre de personnes qui s'y rendent pour effectuer un don de sang. Un constat qui ne saurait susciter une indifférence, mais qui interpelle plutôt les potentiels donneurs, les autorités de tutelle et agents du centre.

Le centre de transfusion sanguine est un centre par excellence de don de sang. En effet les poches de sang, issues des prélèvements dans les quatorze communes de l'Ouémé et du Plateau suite aux activités de prélèvement organisées par les Organisations non gouvernementales dont le but est de renflouer la banque de sang et de prévenir une éventuelle pénurie du sang, sont transportées au centre de transfusion sanguine de l'Ouémé plateau pour traitement avant d'être utilisées par les centres de santé de la place . Auparavant, selon le responsable du centre de transfusion sanguine, le centre de transfusion sanguine de l'Ouémé plateau accueillait par jour au moins dix donneurs volontaires en dehors des donneurs bénévoles qui viennent sacrifier à la tradition sociale dans un triple objectif ; celui de sauver une vie à travers leurs dons ; ensuite de connaitre leur état sérologique et enfin celui de se maintenir plus en bonne santé. Mais aujourd'hui, le centre de transfusion sanguine accueille par jour un effectif de donneurs inférieur ou égal à cinq. Les raisons de ce constat déplorable sont multiples. D'abord, le manque de volonté à la sensibilisation du bureau de l'association des donneurs bénévoles du sang ;ensuite la réticence affichée de l'autorité de tutelle d'accompagner les actions du bureau départemental des donneurs de sang de l'Ouémé plateau et enfin, la prudence des donneurs de venir donner volontairement suite aux rumeurs faisant état d'une mauvaise utilisation de leurs dons par certaines personnes assermentées de nos centres de transfusion sanguine . Selon un agent du centre départemental de transfusion sanguine ; à part quelques donneurs fidèles qui honorent leurs engagements trimestriels, le centre accueille moins de cinq donneurs en moyenne par jour alors que les hôpitaux et centres de santé du département sont dépourvus de poches de sang pour sauver des vies humaines et des personnes meurent du manque de ce liquide vital presque tous les jours dans les hôpitaux et centres de santé. Selon un donneur, deux raisons expliquent ce fait : le mauvais traitement et accueil réservés aux donneurs au niveau du centre, le second est le service à bénéficier par un donneur dans les centres de santé en cas de maladie qui reste aujourd'hui une question préjudicielle et mérite une attention particulière puisqu'il laisse à désirer. De même, le bureau départemental élu pour défendre les intérêts du donneur bénévole est loin d'être un bureau défenseur mais plutôt un bureau inoffensif et non favorable à un renforcement des activités de don de sang dans le département et ceci en raison d'une collaboration biaisée entre ce dernier et le médecin chef actuel en charge du centre. A ce titre, la vie des malades nécessiteux semble être laissée pour compte et aussi les agents des hôpitaux sont impliqués dans le choix sélectif des cas de malades à bénéficier des poches de sang en cas d'urgence. Le cas de la femme d'un enseignant souffrant d'une anémie chronique qui a failli rendre l'âme à l'hôpital El Fateh illustre bien la crise puisqu'il a fallu des supplications à l'endroit des agents de ce centre avant de trouver une poche de sang préalablement ''inexistante'' pour sauver cette vie. Aussi, une question hante-t-elle les esprits. Celle de savoir si les donneurs doivent continuer par donner leur liquide vital et ne pas mériter d'un accueil chaleureux sur les lieux de don de sang ? Le service de transfusion sanguine mérite qu'on y accorde une attention particulière lorsqu'on se souvient de la valeur d'une vie humaine. La ministre de la santé doit redorer le blason de ce service afin que s'installe à nouveau la confiance dans le rang des donneurs ; aussi la justice au coté des patients et l'honnêteté chez les agents de santé et prescripteurs de ce liquide inestimable.

Ernest Latoundji

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